Savoir Animal fustige la gestion agro-sylvo-cynégétique. Sans bien évidemment rappeler un léger détail : la surpopulation des ongulés en France.
Dans cet article, Savoir Animal, qui se présente comme « Le magazine des animaux », soulève la question de la protection des arbres au détriment de la faune sauvage, sous le prétexte de préserver les exploitations forestières.
Il critique le schéma départemental de gestion cynégétique élaboré par la Fédération départementale des chasseurs, qui favoriserait la destruction de la faune pour protéger les arbres, sans prendre en compte les intérêts généraux ni la préservation de la biodiversité.
Pour résumer ce grand moment de science, Savoir Animal met en lumière le conflit entre les intérêts cynégétiques des chasseurs et la préservation de l’environnement, et souligne l’importance de considérer l’intérêt général dans la gestion des territoires ruraux.
Voilà qui laisse penseur.
Si cela ne tenait qu’à Savoir Animal, on arrêterait de tuer TOUS les animaux. Et alors, selon le principe supérieur de nature qui se régule toute seule (assertion préférée des animalistes), tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Mais à l’instar de Pangloss qui enjoignait à Candide de cultiver son jardin, les choses sont un peu plus compliquées que ça (stupeur !).
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Par un tour de passe-passe sémantique, Savoir Animal remplace « les animaux » par « la biodiversité » et va jusqu’à parler « d’intérêt général ». Or, l’obsession de Savoir Animal (comme de toute entité animaliste) est très éloignée de la biodiversité, et se concentre uniquement sur une seule composante de ce qui n’est qu’équilibres : les animaux.
Penser la biodiversité, c’est penser les équilibres. Et si je sais une chose, c’est que l’animalisme ne pense pas la biodiversité. Il est une force, un courant, qui ne pense QUE les animaux.
Un écologue saura que telle surpopulation mettra en danger la biodiversité et prendra les mesures scientifiques qui consisteront à réduire cette population. Pour « l’intérêt général », justement. L’intérêt du milieu, et de ceux qui en dépendent.
Maintenant, que les forestiers et agriculteurs estiment qu’on ne tue jamais assez d’animaux (c’est plus compliqué que ça mais je résume), que les chasseurs freinent des quatre fers parce qu’ils ne veulent pas mettre en danger (localement) les ressources de leur mode de vie (comme tous bons chasseurs depuis toujours), c’est une réalité.
Mais là où Savoir Animal se pose en gardien de la biodiversité et de l’intérêt général, elle se révèle être un maillon de plus, un lobby, qui ne pense que par le seul prisme des animaux.
Comme je l’ai souvent indiqué, l’antispécisme/animalisme se moque de la biodiversité.
Donc, non, tout n’est pas parfait, et il existe des pistes d’améliorations certaines pour mieux gérer cette biodiversité de laquelle nous faisons partie.
Mais si je sais une chose, c’est qu’on ne peut pas laisser cette gestion entre les mains d’une seule entité « monothématique » qui commencera par interdire toutes formes de chasses avant même d’avoir commencé à réfléchir à la manière dont on va gérer les surpopulations d’animaux induites par notre mode de vie moderne.
A voir en vidéo, pour ceux qui pensent encore que…
L’on devrait enlever toute les authentifications de toutes les associations sous subventions et refaire des accréditations en commissions avec tous les partis, chasseurs et pécheurs compris. .Là ils devront nous prouver, preuve à l’appui qu’ils son nécessaires et qu’il on du résultat. L’écrémage sera sévère.
Il faut que Savoir Animal consulte, s’il le veut, les travaux de Jean-louis Martin (CNRS) sur les populations de cervidés et leurs relations directes avec la biodiversité. Cela dit en gros : plus de cervidés simplifient à l’extrême le milieux et les cortèges de végétaux, d’insectes et d’oiseaux. Et c’est facile à trouver. De plus M Martin est plutôt du côté du loup que du chasseur. Il ne boudera pas son plaisir, Savoir Animal.
Il faut que les chasseurs se penchent sur les travaux de D Mac Cullough, et surtout de sa courbe de modélisation d’une population, disont de cervidés. Cela dit en gros : s’il y a beaucoup trop d’animaux dans le milieu, par rapport à la capacité d’accueil, il y a autant de jeunes chaque année (à chasser) que si la population est en deçà de cette même capacité d’accueil, car elle est plus productive. Alors ok, on en voit moins dans le paysage après la saison de chasse, mais il y en a autant à chasser à l’ouverture, et ils sont en meilleure condition physique. De plus, le forestier et l’agriculteur sont contents.
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Non ?