Protéger son potager et se nourrir en même temps ? Cultiver sa propre nourriture pourrait aussi passer par la chasse des sangliers qui menacent le jardin. D’une balle deux bénéfices !
Au jardin, la cohabitation avec la faune sauvage est souvent bien plus compliquée qu’il n’y paraît. C’est ce que raconte la journaliste Marie Astier, dans une récente chronique pour Reporterre, en partageant ses déboires avec les sangliers qui saccagent son potager depuis plusieurs années. Cet exemple soulève une question fondamentale : et si cultiver et chasser devenaient les deux faces d’une même pièce pour assurer sa subsistance et préserver ses récoltes ?
La difficulté de cohabiter avec le vivant
Dans sa chronique, Marie Astier décrit les invasions nocturnes et récurrentes de sangliers qui ravagent ses plantations dans les Cévennes. « Ils ont rasé un jeune pêcher dont les branches étaient chargées, ratiboisé les petites salades, promené leur groin dans le sol frais au pied des tomates, des aubergines et des poivrons. » raconte-t-elle. Malgré les efforts pour protéger le potager à l’aide de filets et de clôtures, rien n’y fait, les sangliers persistent. Ils reviennent nuit après nuit, poussant l’auteure et son compagnon à envisager des mesures plus radicales.
Face à cette situation, la question se pose : jusqu’où doit-on aller pour cohabiter avec la faune sauvage ? À un moment donné, n’est-il pas légitime de vouloir défendre son potager, quitte à utiliser des moyens de régulation tels que la chasse ?
La chasse comme acte de subsistance
Dans un contexte de vie autonome et de culture de ses propres légumes, protéger son potager des envahisseurs du soir peut passer par la chasse. C’est précisément l’option envisagée par le compagnon de Marie Astier, qui « en a marre et envisage d’appeler la société de chasse » pour mettre du sanglier au congélateur. Cette idée, loin d’être anecdotique, peut être vue comme un acte de subsistance : protéger ses cultures tout en récoltant une source de viande.
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Chasser les sangliers qui menacent les récoltes, c’est résoudre deux problèmes d’un seul coup : non seulement on préserve les fruits de son travail, mais on tire aussi profit des ressources naturelles disponibles. C’est une démarche qui s’inscrit pleinement dans une logique de vie autonome, où chaque action vise à optimiser son autosuffisance. Cultiver et chasser deviennent alors les deux versants d’un mode de vie en harmonie avec la nature.
La limite de la cohabitation
Cette approche de la chasse comme solution de subsistance remet également en question l’idée de cohabitation à tout prix. Bien souvent, la vision idéalisée de la cohabitation avec la nature véhiculée par les animalistes ne résiste pas à la réalité du terrain. Jardiner, ce n’est pas seulement profiter du bourdonnement des abeilles et de la beauté des fleurs. C’est aussi se confronter aux animaux qui cherchent à s’approprier ces espaces de culture. Pour Marie Astier, « angélisme et émerveillement ne peuvent pas être permanents, face à la nature ». À un moment donné, il devient nécessaire de poser des limites pour protéger son travail.
La chasse des sangliers peut donc s’envisager comme un compromis. Elle permet de maintenir un équilibre entre les besoins de l’humain et ceux de la faune sauvage. Plutôt que de se barricader derrière des clôtures toujours plus coûteuses, la régulation par la chasse devient une solution pragmatique pour préserver les cultures. Il s’agit d’une manière de reprendre le contrôle de son environnement tout en valorisant les ressources naturelles locales.
La chasse, un modèle de vie en adéquation avec la nature
Cultiver et chasser relèvent tous deux d’une connaissance approfondie de la nature et de ses cycles. Le jardinier, comme le chasseur, doit apprendre à observer et à comprendre son environnement. Il sait que la survie de son potager passe par des compromis. La chasse s’inscrit alors dans cette logique de cohabitation raisonnée, où l’on accepte de prendre des mesures pour préserver l’équilibre du jardin.
En chassant les sangliers, on valorise l’animal tout en protégeant ses cultures. Cette solution est bien plus naturelle et durable que le recours à des barrières électriques. On opère un geste nécessaire de gestion de la faune pour éviter que ces animaux ne ruinent des mois de travail.
Cultiver, chasser, cohabiter
Cohabiter avec la nature ne signifie pas tout accepter. Parfois, cela implique des confrontations et des décisions radicales, comme celle de chasser pour protéger son potager. Cultiver sa propre nourriture peut donc passer par la chasse, dans une démarche de subsistance et de gestion raisonnée des ressources. D’une balle deux bénéfices, chasser les sangliers permet à la fois de préserver ses cultures et de remplir son congélateur.
Ainsi, la chasse et le jardinage, loin d’être opposés, peuvent se compléter dans une logique de vie autonome et en harmonie avec la nature. Une réflexion que l’expérience de Marie Astier, relatée dans Reporterre, invite à approfondir pour ceux qui aspirent à une vie plus proche de la terre.
A voir en vidéo :
La malheureuse va se manger une « shitstorm » antispéciste de première catégorie sur ses réseaux sociaux.
En tant que jardinier bio amateur chasseur pêcheur chercheur de champignons je me considère comme écologiste bien plus qu’un mangeur de tofu qui prend l’avion à la moindre déprime saisonnière et qui vote vert .
J’ai depuis longtemps fait un parallèle entre la permaculture et la chasse! En effet, l’idée de ne pas rendre « intensive » la culture du vivant mais bien de la canaliser, de lui offrir les moyens de s’épanouir naturellement est exactement la même notion du rapport entre la chasse et l’élevage… Le chasseur gère son capital (génétique, genres, nombres…) et offre les moyens aux populations sauvages de prospérer (couverts, eau, zones de gagnages…) et en récolte le fruit dès l’automne venu! ainsi le cycle naturel des choses est maintenu vertueux . Je suis perma-chasseur! 😉
Dans le village où je chasse plusieurs jardiniers énervés par les dégats des sangliers dans le potager ont fait appel à la société de chasse. faites les partir mais surtout ne les tuez pas… Ok mais on fait comment pour attraper des bêbetes de plus de 100 kg (et même plus de 130 kg sur la balance) ? Les relacher dans les bois, mais madame votre potager est le long des bois.
Dialogue impossible, pourtant cette dame était sincère dans sa demande mais elle s’est rangée à la réalité et n’a pas déplacé le problème.