Vakita : le marketing végé

Chasse Actu
date 14 mars 2025
author Léa Massey

Vakita a récemment communiqué sur les bienfaits du régime végétarien, en s’appuyant sur un avis de l’ANSES. Entre exagérations et omissions stratégiques, décryptage d’une campagne plus militante qu’informative.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) a récemment publié une expertise sur les régimes végétariens, évaluant leurs bénéfices et leurs risques. Un rapport nuancé, qui met en lumière des aspects positifs comme la réduction du risque de diabète de type 2, mais aussi des risques avérés tels qu’une augmentation des fractures osseuses et des carences nutritionnelles. Une subtilité scientifique que Vakita, promoteurs du végétarisme, a préféré ignorer ou minimiser dans sa récente campagne de communication.

Une communication à sens unique

Dès le premier visuel de Vakita, le ton est donné : « Manger végé diminue le risque de maladies ! » Une affirmation lapidaire qui semble s’appuyer sur l’avis de l’ANSES, mais qui prête à confusion. Certes, l’expertise mentionne que le régime végétarien est associé à un risque plus faible de diabète de type 2 et possiblement de certaines maladies cardiovasculaires. Mais elle souligne également des risques notables, absents de l’affiche choc de Vakita.

Il faudra attendre les publications suivantes (reléguées au second plan) pour voir apparaître les réserves de l’ANSES : carences en fer, en iode, en vitamines B12 et D, et un risque accru de fractures osseuses. Un « oubli » initial bien pratique pour orienter le message en faveur du végétarisme, tout en édulcorant les inconvénients.

Une récupération militante ?

L’objectif de Vakita semble clair : faire du végétarisme un modèle alimentaire à promouvoir à tout prix. Or, l’ANSES elle-même ne recommande pas spécifiquement ce régime pour la population générale. Son rapport vise plutôt à fournir des repères pour ceux qui choisissent ce mode alimentaire, afin de limiter les carences et d’éviter certains risques pour la santé.

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Mais ces nuances n’ont pas leur place dans le discours de Vakita. L’association présente les bienfaits du végétarisme comme acquis, et relègue les aspects plus problématiques au second plan. Or, une information honnête devrait rappeler que, si un régime végétarien bien équilibré peut être bénéfique, il demande une attention particulière aux apports nutritionnels.

Un régime pour tous ? Pas si vite

L’ANSES met en garde contre les difficultés à couvrir certains besoins nutritionnels avec un régime végétarien, notamment en oméga-3, en vitamine D et en zinc pour les hommes. Des compléments alimentaires sont souvent nécessaires pour éviter des déficits. Pourtant, la campagne de Vakita se garde bien d’insister sur ces points.

En résumé, Vakita adapte les faits à son narratif, jouant sur les simplifications et omissions pour présenter le végétarisme sous son meilleur jour. Une stratégie bien rodée qui s’inscrit dans une tendance plus large de communication militante, où la science est souvent malmenée au profit de « la cause ».

Vakita gagnerait à présenter une image plus honnête du végétarisme, en reconnaissant ses avantages comme ses limites. Car en matière de santé publique, la rigueur scientifique ne devrait jamais être sacrifiée sur l’autel du marketing.

La conclusion à tout cela est simple : Manger équilibré, quel que soit le régime alimentaire qu’on souhaite adopter, est la clé pour vivre longtemps en bonne santé. Tout comme rester informé nécessite bien plus que le gobage écervelé d’une propagande militante déguisée en journalisme.

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