Emmanuel Macron, l’ami des chasseurs ?

Chasse Actu
date 22 mai 2025
author Richard sur Terre

Emmanuel Macron parle aux chasseurs, reçoit du gibier, et ne veut pas interdire la chasse le dimanche : pour Libération, c’est déjà un retour à l’Ancien Régime.

Chasse : Emmanuel Macron sur le tableau d’honneur Avant même son élection, le président de la République célébrait la chasse comme un «mode de vie». Depuis, les chasseurs n’ont jamais eu la vie aussi facile.

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— Libération (@liberation.fr) 17 mai 2025 à 06:11

Libération a encore tiré : cette fois, c’est Emmanuel Macron qu’on retrouve, hilare, couvert de plumes et de poils de sanglier, à moitié empaillé entre deux lobbyistes cynégétiques, pour avoir eu l’outrecuidance… d’écouter les chasseurs. Ô infamie ! Ô trahison faite à la France progressiste, végane et abonnée à Libé !

À lire ce papier d’Ancelin Faure, on croirait presque que le chef de l’État a rétabli le droit de cuissage sur les chevreuils. Il « reçoit du gibier », il « participe à des cérémonies à Chambord », il a même – horreur suprême – divisé par deux le prix du permis de chasser. À ce rythme, on s’étonne qu’il ne soit pas déjà accusé d’avoir poursuivi personnellement Marine Tondelier lors d’un week-end de régulation des écologistes.

Et pourtant, que dit cet article ? Qu’un président de la République dialogue avec des chasseurs, prenne en compte un pan entier de la société (un million de pratiquants, rappelons-le), soutienne une activité régulatrice, culturelle, parfois même patrimoniale ? Impardonnable.

Le vrai crime : parler aux méchants

Le plus grave, c’est qu’il écoute Thierry Coste, le conseiller stratégique de la FNC. Un lobbyiste ! L’équivalent campagnard de Belzébuth ou d’Asmodée ! Chez Libé, on préfère les lobbys labellisés durables : ceux qui rédigent les lois sur la transition écologique à la place des députés, et qui militent pour le quinoa en circuit court à dos de paysan péruvien.

A lire aussi : Victoire des chasseurs en Gironde 

Mais parler aux chasseurs, c’est pactiser avec les ténèbres. On notera d’ailleurs le vocabulaire choisi : Macron « célèbre ses 40 ans dans une enceinte royale », « reçoit du gibier », « valide des subventions », comme s’il s’agissait d’un Louis XIV réincarné, confondant le Conseil des ministres avec une battue aux faisans. L’article évite de dire que lesdites subventions sont prélevées sur les redevances payées par les chasseurs eux-mêmes. Ça casserait un peu le tableau.

1,146 million d’euros ? Et la météo ?

Ah, l’indignation rituelle. Libération feint de découvrir que l’État soutient la chasse… alors même que c’est l’Etat lui-même qui « régule » toute la chasse. 

Mais il fallait bien faire frémir le buveur de café latte. Alors on additionne des subventions, on aligne des dates, et on sous-entend que Macron chasse le dimanche après avoir privé les français de travail, d’espoir et de slips en coton bio. C’est le style maison : mêler une obsession très tendance pour la pureté morale à une ignorance assez crasse de ce que vivent les campagnes.

L’ennemi de toujours : la France qui chasse

Car ne nous y trompons pas : derrière la critique de Macron, c’est la vieille haine de la chasse qui revient, planquée dans les fourrés. Ce que Libé ne supporte pas, ce n’est pas qu’un président écoute un lobby. C’est qu’il écoute celui-là : un lobby de ploucs, de types en orange fluo, avec du sang sous les ongles et de la boue sous les bottes.

On aurait préféré qu’il aille fêter ses 40 ans dans un atelier participatif sur la masculinité liquide. Mais non, il est allé à Chambord. En Sologne ! Entouré de fusils, de chiens et de viandards. Rien que pour ça, il mérite le bûcher. Ou à défaut, un article à charge déguisé en reportage objectif.

 Morale de l’histoire : il faut chasser les chasseurs

Alors, que propose Libération ? Rien, évidemment. Il ne fait que s’indigner. Pas d’interdiction le dimanche ? Scandale. Autorisation pendant le confinement ? Honte. Soutien aux chasses traditionnelles ? Abomination. Et quand il n’y a pas de scandale, on le fabrique, en évoquant des « cérémonies », des « signaux », des « présences symboliques », comme si la République s’était vendue à un lobby fantasmé de la chasse.

Ce que ce papier dit sans le dire, c’est qu’il ne faudrait plus jamais écouter ces gens-là. Ni leur parler. Ni leur permettre de chasser. Ni même de vivre, peut-être, dans un monde régi par la bienveillance algorithmique et la cancel culture.

Emmanuel Macron a peut-être beaucoup de défauts. Mais celui d’avoir compris que les chasseurs sont aussi la France, ça, visiblement, c’est impardonnable.

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