Il semble qu’une véritable fascination agite la presse française dès qu’il s’agit d’évoquer les accidents de chasse. Passion sincère pour l’information ou moyen habile d’attirer du clic ?
La saison 2023/2024 a vu, en France, la mort de six personnes lors d’accidents tragiques. Tous étaient chasseurs. Depuis la reprise des battues au sanglier cette année, deux chasseurs ont perdu la vie à quelques jours d’intervalle. De quoi susciter l’intérêt des rédactions, certes, mais est-ce vraiment là une information méritant une telle couverture ?
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Pour bien comprendre l’ampleur de ce phénomène, comparons-le à d’autres statistiques, souvent moins relayées par la presse : chaque jour en France, environ 100 personnes meurent des suites d’accidents domestiques. De même, 300 personnes se noient chaque année dans une piscine privée, des drames récurrents dont l’écho médiatique reste pourtant discret. Et que dire des 1000 homicides à déplorer tous les ans en France ?
Il ne s’agit pas ici de minimiser le drame des accidents de chasse, mais bien de remettre les chiffres en perspective. Avec des millions de coups de feu tirés chaque année lors des différentes parties de chasses, des accidents surviennent inévitablement. Cependant, la tendance sur les vingt dernières années montre une diminution des accidents mortels liés à la chasse, selon les données de l’Office français de la biodiversité (OFB).
Alors, pourquoi la presse se précipite-t-elle pour couvrir ces incidents avec tant de zèle ? La réponse réside probablement dans l’effet qu’ils produisent : ces récits suscitent une myriade de réactions sur les réseaux sociaux, prolongeant le débat bien au-delà de l’événement lui-même. Ces discussions, enflammées et répétitives, contribuent à gonfler le trafic sur les sites d’information. Un trafic qui, par ricochet, fait grimper le prix des encarts publicitaires.
La couverture médiatique des accidents de chasse pose la question de l’équilibre entre information et sensationnalisme. Si ces accidents méritent d’être rapportés, ils ne devraient pas occulter d’autres tragédies du quotidien, tout aussi dramatiques, mais moins propices aux déchaînements de haine.
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journaleux/Neuneu !
Entièrement d’accord avec toi. Tels les réseaux sociaux, il n’y a plus que le buzz qui compte pour faire du chiffre et des sous. Le reste, rien à battre que l’on donne en pâture des gens qui ont fauté à des commentaires pour les démolir au point où certains d’entre eux pensent à l’impensable. Chaque jour sur la route des personnes créent des accidents, des morts et des gens qui finiront leur vie dans un fauteuil roulant. Mais là, pas trop de mots dans la presse. Et oui, pas bon pour l’opinion publique qui dicte notre société. 80% de nos concitoyens sont conducteurs. On ne va pas se mettre à dos les gens. Les chasseurs, on peut taper dessus, ce sont des bofs d’un autre temps que personne ne peut voir suivant les sondages réalisés en villes, là où l’on préfère préserver la nature sans la connaître et sans savoir que pour certains humains la chasse fait parti de leur ADN et de leur vie. L’asepsation par la base. Les minorités n’ont pas droit de citer. Comme les indiens autochtones des Amériques dont a souhaité la mort pour leur prendre leurs terres…
La vie rurale est de plus en plus éloignées de la vie subie, les fantasmes relatifs à la chasse sont tenaces ( alcool, vieux bedonnants, QI faible, vulgaire et sanguinaire sans pitié…) la multiplication des séries violentes associe l’arme à la mort systématiquement. Communiquons pour montrer les rendez vous de chasse avec les épouses ou époux des enfants la camaraderie etc… Les noyades en piscine touchent moins et pourtant c’est beaucoup plus qu’à la chasse mais il y a des piscines partout et certainement chez les journalistes et en milieu péri urbain où se concentre la majorité de la population. Enfin la mort est dissociée de la vie le seul mot de mort est impossible à tel point que les victimes sont « des corps sans vie ». Qu’en penser ?
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