Dans une optique d’amélioration de la qualité de ses comptages, la Fédération départementale de l’Ariège expérimente un nouveau procédé s’appuyant sur l’intelligence artificielle.
Véritable garant de l’équilibre sylvo-cynégétique, le plan de chasse est un instrument de gestion qui détermine le nombre minimum et maximum d’animaux à prélever sur un territoire donné.
Un outil d’une importance capitale et qui s’appuie sur une estimation de la population totale d’une espèce, obtenue grâce à des comptages annuels. Si ces comptages ne permettent évidemment pas de connaître le nombre exact d’individus présents sur l’ensemble d’un territoire, les fédérations de chasse obtiennent grâce à eux un nombre minimum sur lequel s’appuyer ainsi qu’une analyse des populations (sexe, classe d’âge etc.).
Puisqu’il serait bien trop coûteux et disons-le quasi impossible d’envoyer une armée de pauvres malheureux compter tous les isards d’un département à flanc de montagne, certaines fédérations comme celle de l’Ariège, innovent et font appel aux nouvelles technologies.
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Dans le cas des isards ariégeois, les précédents comptages ont permis d’observer une évolution de l’espèce à basse altitude. Un phénomène que la fédération attribue en partie au réchauffement climatique mais aussi à la surfréquentation du milieu montagnard ou encore à la concurrence alimentaire créée par la présence des troupeaux dans les estives.
Grâce à une nouvelle méthode de comptage en partenariat avec des spécialistes espagnols, l’Office national des forêts et le Parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, les chasseurs espèrent parvenir à mieux connaître et surtout quantifier cette nouvelle population d’isards.
“L’idée est d’installer une trentaine d’appareils photo, à la fois sur le territoire communal et domanial, en collaboration avec l’ONF. L’intelligence artificielle pourra traiter simultanément tous les appareils photos. Les algorithmes feront en sorte qu’on ne compte pas plusieurs fois le même individu.” explique Jean-Luc Fernandez, président de la fédération départementale de chasse dans les colonnes de La Dépêche.
Les données ainsi recueillies seront transmises au préfet et à la DDT en charge de l’attribution des plans de chasse. Loin des incantations des anti-chasse, les chasseurs français innovent sans cesse afin de proposer une gestion toujours plus durable et vertueuse des populations de gibiers.
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