60 migrants attaquent 3 chasseurs

Chasse Actu
date 16 septembre 2024
author Richard sur Terre

Il est des faits divers qui marquent plus profondément que d’autres. Ce fut le cas dans la nuit du 14 au 15 septembre 2024 où trois chasseurs, accompagnés d’un enfant de trois ans, ont fait face à une attaque d’une rare brutalité.

Dans la hutte de Tardinghen, où ils étaient installés pour leur affût au canard, les chasseurs ont vu surgir, comme une vague déchaînée, une soixantaine de migrants déboutés un peu plus tôt dans leur tentative de traverser la Manche. Pris d’une colère explosive, ils se sont rués sur la hutte des chasseurs, détruisant leurs véhicules, volant leurs effets personnels, et allant jusqu’à décapiter un canard. Une image brutale qui fait froid dans le dos.

Dans ce moment de tension extrême, il aurait été facile de céder à la panique, de réagir par la force, de riposter face à l’attaque. Ces hommes, habitués à manier les armes, auraient pu en faire usage. Pourtant, c’est un choix bien plus noble qu’ils ont fait : celui de la maîtrise de soi. Se barricader dans leur hutte, protéger l’enfant qui les accompagnait, et attendre l’arrivée des forces de l’ordre, voilà la décision qui a évité que cette nuit ne se termine dans un bain de sang.

Le président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen, ne s’y est pas trompé en saluant la réaction de ses hommes : « Ils subissent une énorme pression et heureusement ne surréagissent pas, alors qu’ils ont une arme dans la main. » Ces paroles résonnent comme un éloge mérité à des citoyens qui, au-delà de leur passion pour la chasse, incarnent une certaine idée de l’honneur et du sens des responsabilités.

Ces chasseurs ont montré qu’ils étaient bien éloignés des clichés si chers à nos enfumeurs de conscience animalistes.

Dans une société où la tentation de la réponse immédiate, parfois excessive, devient une norme, il est réconfortant de voir que certains savent encore maîtriser leurs émotions et choisir la voie de la raison. Cette retenue, qui pourrait sembler anodine, est en réalité ce qui distingue la civilisation du chaos.

A lire aussi : L’observatoire des violences faites aux chasseurs

Mais derrière cet événement se cache un drame humain qu’il serait indigne de passer sous silence. Il ne s’agit pas ici d’une attaque qui visait les chasseurs en particulier. Ces hommes, qui ont attaqué la hutte des chasseurs, ne sont pas simplement des agresseurs. Ce sont avant tout des êtres humains pris dans la tourmente d’une migration forcée, jetés sur les routes par la misère, la guerre ou le désespoir. Leur violence, bien qu’éminemment condamnable, est aussi le cri de détresse d’hommes sans repères, sans avenir, cherchant désespérément à fuir une réalité bien plus sombre que celle de cette nuit de chaos.

Il serait trop facile de les réduire à de simples fauteurs de trouble, et de ne voir en eux qu’une menace. Car si menace il y a, elle est surtout le fruit d’une gestion défaillante, et d’une incapacité du monde occidental à traiter les racines de la souffrance qui pousse ces hommes à risquer leur vie pour traverser des mers, des frontières, et parfois, comme cette nuit-là, des lignes invisibles qui séparent la dignité humaine de la violence.

Les chasseurs ont fait preuve d’un sang-froid remarquable face à cette situation. Mais il est temps que nous, en tant que société, fassions preuve d’une humanité égale, d’une empathie à la hauteur du drame qui se joue. Car au-delà des violences, ce sont des vies brisées qui se cachent. Et il est de notre devoir de trouver des solutions dignes, à la hauteur des valeurs que nous prétendons défendre.

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15 Commentaires :
  1. mouchous
    16/09/24

    Les journaux télévisés n’ont parlé que de cela pendant ……………..Si seulement un migrant avait été blessé alors oui cela aurait fait la une !!!!

  2. Alain
    16/09/24

    Entendu parler nulle part ! Honneur et respect à ces chasseurs qui ont su garder tête froide dans des circonstances pareilles, là où la vie d’un de leurs enfants était en jeu. Pas sûr que j’aurais été capable d’une telle maitrise dans des circonstances similaires.

  3. Lolo0126
    16/09/24

    Ah…., perso, pour protéger mes amis et l’enfant….? Je serais surement en prison à cet heure-ci, je leur tire mon chapeau. Respect messieurs !!!!

    1. Chasseur Alpin
      16/09/24

      Moi aussi je serais en garde à vue car je n’aurais pas hésité une seconde ainsi que tous mes copains chasseurs. Ici dans les Alpes ces nuisibles n’auraient pas pas fait les méchants je vous le garantis. Légitimé défense avérée.

      1. Hk
        17/09/24

        Les migrant n’ayant pas de fusils, vous en auriez fait des victimes.
        Vous seriez en prison et pas prêts de re chasser un jour.

        1. Chasseur Alpin
          17/09/24

          Bof,à mon âge et le peu qui me reste à vivre, j’aurais au moins la satisfaction d’avoir montré la voie de la légitime défense à cette société laxiste qui ne bouge pas même quand on touche à leurs enfants ou à leurs proches.

  4. Cyrille sur Terre
    16/09/24

    Voilà une anecdote qui illustre bien le fait incontestable que, avant toutes choses, les chasseurs respectent le vivant!

  5. Veral
    16/09/24

    Quel sang froid ont eu ses chasseur qu’elle retenue devant une agression aussi violente je ne suis pas chasseur, mais ils ont tout mon respect.!

  6. GUILLAUME MARKUS
    16/09/24

    On peut féliciter ces chasseurs de n’avoir pas dérapé face à une meute d’hommes hostiles agissant en pleine nuit.

    La porte n’a pas cédé, sans doute aidé par quelques coups de fusils en l’air pour montrer à ces énervés qu’il ne fallait pas abuser.

    Il est possible que ces hommes ont cherché à se venger d’avoir peut-être été dénoncés à la gendarmerie par des chasseurs empêchant leur tentative de traversée vers l’Angleterre.

    Ce n’est pas au monde occidental de traiter à la racine les souffrances de ces hommes déracinés, à la recherche d’une vie plus douce. Nous pouvons aider mais nous ne pouvons régler les carences des pays d’origine de ces déracinés volontaires.

    1. jmf
      19/09/24

      Coups de fusils en l’air ???? dans une hutte?

  7. C. Babinet
    17/09/24

    Aucune excuse pour ces barbares ! Rien ne justifie ces actes ! Ni leur migration « forcée », ni leur misère, ni la guerre (laquelle??), ni leur désespoir, ni leur manque de repères, ni leur « sans avenir » !
    Pourquoi ? Parce que ce sont des êtres humains.
    Les précédentes « vagues » migratoires, Italiens-Portugais- Arabes de 1ère génération, n’ont jamais abouti à de telles violences. Depuis 2005, c’est de plus en plus généralisées sans compter les viols et autres.

    Ces chasseurs et l’enfant auraient pu mourir brûler vifs si l’un auraient l’idée ou le temps de le faire. Non ? C’est déjà arrivé… Notamment entre eux.
    Il est tout à fait anormal que la gendarmerie est mise 2h pour venir.
    Ma seule empathie et les solutions à trouver, va en direction des victimes des barbares.
    Face à l’attaque de notre société et de nos valeurs, nous devons nous défendre.
    Ces chasseurs ont eu de la « chance », mais les prochains ?

  8. kiki
    17/09/24

    ne cherche pas a te venger de ton agresseur, assis toi au bord de la mer et tu verras passer son cadavre. lao tseu.

    1. David
      19/09/24

      Très intelligent !

  9. David
    19/09/24

    Très bel article, Richard. Sans manichéisme et réflexion facile.
    Dommage que les commentaires en dessous ne suivent pas.
    Ce n est pas ça qui va redorer l image des chasseurs…

    1. kiki
      20/09/24

      cette citation est bien de lao tseu ( 570 ans av jc ) et je ne suis pas chasseur .

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