La SNCF suspend ses trains, les chasseurs abattent les sangliers : une initiative conjointe en Haute-Vienne pour réduire les collisions et préserver la régularité des transports.
C’est France Bleu qui raconte – Ce dimanche 24 novembre, un scénario peu commun s’est déroulé en Haute-Vienne. Pendant six heures, les trains ont été arrêtés sur deux lignes du département, permettant à des chasseurs de s’attaquer à un problème qui persiste depuis des années : la prolifération des sangliers le long des voies ferrées. Une collaboration entre la SNCF et la fédération des chasseurs qui illustre une gestion pragmatique et responsable de la faune sauvage.
Les coulisses de l’opération
Posté entre un chemin forestier et la voie ferrée, David, un chasseur local, partage son expérience : « Je les ai vus passer, je les ai envoyés vers mes collègues. Résultat : trois sangliers abattus. » Cette battue particulière, menée près du Palais-sur-Vienne, visait à réduire les collisions avec les trains, souvent causées par des sangliers traversant les voies. Ces incidents provoquent chaque année des retards coûteux et dangereux.
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Un total de quatre sangliers a été abattu lors de cette matinée. Si le bilan semble modeste face à l’ampleur du problème, il marque un premier pas dans une initiative qui pourrait se répéter régulièrement.
Un partenariat inédit
L’accord entre la SNCF et les chasseurs de Haute-Vienne montre que des solutions peuvent être trouvées lorsqu’écologie, sécurité et logistique s’alignent. Les remblais broussailleux, devenus des habitats propices aux sangliers, nécessitent une gestion active. La SNCF espère ainsi limiter les coûts et retards liés aux collisions, tandis que les chasseurs remplissent un rôle essentiel dans la régulation de la faune sauvage.
Damien Gagnol, responsable de la battue, précise : « Les règles de sécurité sont strictes : interdiction de tirer à travers les voies ou en direction des chemins publics. Chaque poste est organisé pour garantir un angle de tir sécurisé. »
Une réponse adaptée à des enjeux locaux
Cette initiative pourrait faire des émules dans d’autres régions où les interactions entre faune et infrastructure humaine se multiplient. En collaborant étroitement avec les chasseurs, des solutions localisées et efficaces émergent, alliant pragmatisme et respect de l’environnement.
Au-delà des résultats immédiats, cette opération rappelle l’importance d’une gestion concertée de la faune, où chaque acteur, des chasseurs aux gestionnaires d’infrastructures, joue un rôle clé.
A voir en vidéo :
On perd les chasses traditionnelles, on subit le harcèlement et la violence anti chasse, les conséquences de la prolifération des loups….et on accepte ðe rendre service gratuitement….au top