Le sauvetage du daim noir

Chasse Actu
date 19 novembre 2024
author Léa Massey

Un daim noir (mélanique) captive l’attention en Saône-et-Loire, et les associations font tout pour le sauver de l’abattage. Explications.

Image générée par une IA

Depuis quelques semaines, un daim noir, rare et mélanique, fascine autant qu’il inquiète dans un pré de Saône-et-Loire. Ce pensionnaire inattendu a trouvé refuge parmi des génisses charolaises, créant une agitation inhabituelle. Pourtant, derrière l’émotion soulevée par sa possible capture ou son abattage, une question demeure : que fait cet animal ici ?

Une espèce invasive sans hybridation mais à l’impact écologique certain

Bien qu’il n’y ait aucune trace d’hybridation entre le daim (Dama dama) et le cerf élaphe, ce qui élimine tout risque de pollution génétique pour les populations autochtones​, sa présence dans nos forêts et prairies pose d’autres problèmes majeurs. Le daim, espèce introduite, occupe une niche écologique qui le met en concurrence directe avec d’autres ongulés sauvages comme les cerfs ou les chevreuils.

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En exploitant les mêmes ressources alimentaires, notamment les jeunes pousses et les écorces des arbres, le daim peut déséquilibrer l’écosystème en privant les espèces indigènes de ressources vitales. À cela s’ajoutent les dégâts forestiers : cet animal grégaire et sédentaire peut causer des dommages importants sur les peuplements ligneux, ce qui fragilise davantage les habitats naturels​​.

Mobilisation pour une solution réfléchie

Malgré ces enjeux, la Fondation Brigitte Bardot et 30 millions d’amis, entre autres, proposent des solutions non létales : anesthésie, transport vers un refuge, stérilisation. Et on ne voit pas, à Chasses Éternelles, pourquoi on les empêcherait de sauver ce rare animal de la mort s’ils en ont les moyens.

Une leçon pour l’avenir : prévenir plutôt que guérir

Cette affaire révèle l’importance d’une gestion rigoureuse des enclos et parcs où ces espèces sont souvent élevées. Les fuites d’animaux non indigènes, par négligence ou accident, perturbent les équilibres naturels et nécessitent des interventions coûteuses. Pour éviter que ces situations ne se répètent, des contrôles plus stricts et des sanctions dissuasives doivent être envisagés.

Au-delà de ce cas particulier, cet épisode rappelle la nécessité de protéger la biodiversité en évitant l’introduction ou la prolifération incontrôlée d’espèces exogènes. En gérant intelligemment les interactions entre l’homme et la faune sauvage, nous pouvons trouver un équilibre entre conservation et respect du vivant.

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