La progression des espèces exotiques envahissantes représente une menace croissante pour les zones protégées argentines. Le Parc National Ansenuza a récemment acquis un piège pour tenter de contrôler la population de sangliers.
Le sanglier (Sus scrofa), est une espèce exotique envahissante dont les caractéristiques biologiques mettent en péril les écosystèmes argentins. Il provoque des déséquilibres écologiques, sociaux et culturels, et entraîne également d’importantes pertes économiques.
Considéré comme un « ingénieur écosystémique », le sanglier modifie les conditions environnementales et provoque, par effet de cascade, des changements importants à tous les niveaux de l’organisation et du fonctionnement des écosystèmes. En outre, il constitue une menace sanitaire en tant que vecteur de plus de 38 maladies, dont beaucoup affectent la faune sauvage et domestique.
A lire aussi : Sangliers : on essaye l'arbalète ?
Face à cette problématique, le Parc National Ansenuza a introduit un outil novateur, le premier de ce type dans toute l’Administration des Parcs Nationaux. Ce piège permet de capturer les sangliers vivants, mais il est important de rappeler que ces animaux sont ensuite abattus pour contrôler leur population et réduire leur impact environnemental.
Pour tester et mettre en service ce dispositif, une journée de travail sur le terrain a été organisée avec la participation de personnels des Parcs Nationaux El Palmar, Pre-Delta, Iberá et Quebrada del Condorito, ainsi que des représentants du Ministère de l’Environnement et de l’Économie Circulaire, du Secrétariat de l’Environnement et de la Sous-secrétariat des Zones Naturelles Protégées de la Province de Córdoba.
Pendant deux jours, une formation sur l’utilisation de ce piège a été dispensée, accompagnée d’un atelier d’échange où gardes forestiers et techniciens ont partagé leurs expériences de gestion de cette espèce originaire d’Europe, d’Asie et d’Afrique du Nord, introduite en Argentine.
La progression des espèces exotiques envahissantes demeure l’un des principaux défis environnementaux pour les zones protégées. Ces stratégies de gestion sont essentielles pour contrôler les populations de ces espèces et favoriser la biodiversité locale.
A voir en vidéo :
Il faudrait en toucher un mot au parti animaliste s’ils pourraient envoyer en mission spéciale nos deux conseillières de Montpellier et Grenoble. Elles ont certainement des choses à apprendre aux argentins avec un agent spécial du foirage de l’ASPAS, bien sûr.