La Dordogne fait face à une situation préoccupante : malgré l’intervention active des chasseurs, la population de sangliers continue de croître de manière inquiétante.
C’est Sud-Ouest qui raconte – Raphaël Mathevet, chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), avertit que « la capacité d’accueil du sanglier n’est toujours pas atteinte, il pourrait y en avoir beaucoup plus ». Face à cette prolifération, le débat se polarise entre agriculteurs, chasseurs et riverains, chacun cherchant à imposer sa vision sur la place à accorder à cet animal omniprésent.
Un fléau dans les champs et les villes
Dans les campagnes périgourdines, les sangliers ne se contentent plus des sous-bois. Ils envahissent les champs, détruisant les cultures, et s’approchent dangereusement des zones urbaines, créant des frictions croissantes entre les différents acteurs du territoire. Pour beaucoup, le sanglier est devenu plus qu’une simple nuisance ; il incarne un défi à la gestion de l’espace rural.
Un réchauffement climatique coupable ? Selon Mathevet, le réchauffement climatique exacerbe la situation, les sangliers se reproduisant désormais plus tôt et avec des portées plus importantes. Les sociétés de chasse semblent dépassées par l’ampleur du phénomène. Cette prolifération, combinée à une gestion cynégétique parfois défaillante, attise les tensions, notamment avec les agriculteurs dont les récoltes sont régulièrement ravagées.
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Chasseurs : entre passion et obligation
Pour certains chasseurs, la situation devient insoutenable. « On fait passer tous les chasseurs pour des viandards alors qu’ils se posent de nombreuses questions éthiques », défend Anthony Goreau-Ponceaud, maître de conférences à l’Université de Bordeaux. Ce dernier souligne la lassitude qui s’installe à la fin de chaque saison de chasse, lorsque les congélateurs sont pleins et que la motivation faiblit.
La régulation : un mal nécessaire ? Si la chasse est souvent perçue comme un loisir, elle prend désormais une dimension plus contraignante. Les chasseurs se sentent parfois obligés de continuer, non par plaisir, mais par nécessité, pour tenter de contenir une population de sangliers devenue incontrôlable.
Des solutions à la croisée des chemins
Face à cette situation, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer des mesures plus radicales. Si certains plaident pour une régulation plus stricte, d’autres, notamment parmi les néoruraux, prônent des solutions non létales, telles que la stérilisation ou l’utilisation de répulsifs. « Il faut agir de façon globale en faisant fi des représentations de chacun », résume Goreau-Ponceaud, insistant sur la nécessité de trouver un consensus.
L’État en renfort
Conscient de l’urgence, l’État a pris plusieurs mesures pour tenter de maîtriser la situation. Un groupe de travail « sanglier » a été créé en 2018, débouchant sur diverses expérimentations, dont le classement du sanglier en « Espèce susceptible d’occasionner des dégâts » (Esod) sur 115 communes. Des autorisations de chasse ont également été étendues, permettant la destruction des animaux nuisibles au-delà des périodes habituelles.
Une problématique loin d’être résolue
Malgré ces efforts, le problème reste entier. Les solutions proposées, qu’elles soient létales ou non, n’ont pour l’instant pas réussi à enrayer la prolifération des sangliers. La tension entre les différents acteurs du territoire continue de croître, alimentée par des divergences profondes sur la manière de gérer cette crise.
Une conclusion incertaine Comme à la fin de chaque aventure d’Astérix, la question reste : pourra-t-on un jour se réunir autour d’un banquet sans que le sanglier ne soit l’ennemi commun ? En Dordogne, la réponse semble encore bien loin.
A voir en vidéo :
Bonjour,
Je suis pas chasseuse, mais pour les sangliers, il y a un maximum atteint, les congélateurs sont pleins, et moi je suis dans l.impossibilité d.en trouver à la vente .
D’autant que c’est une viande excellente !
Qu’elle en sont les raisons, s’il vous plaît?
Bonjour.
Pour ma part, je pense que ceux qui seraient en mesure de vendre ce genre de viande ne le font pas, ou que très peu car leur image de marque s’en ressentirait trop et il perdraient des clients, les néoruraux, bobo et Cie, toutes et tous fans de Bambi sans comprendre les situations et les dangers.
Tout n’est qu’une question d’argent pour ces profiteurs de guerre.
Quand vous voyez que les gens n’arrivent plus à se nourrir correctement et que les fabriquant et fournisseurs bricolent les prix et les contenants pour augmenter les prix sans que ça se voit il y a vraiment de quoi se poser des questions sur la nature humaine.
Les contraintes réglementaires et sanitaires de la vente en direct sont trop rigides
A certains endroits, les fédés devraient mettre sur pied une gestion de la venaison. Je pense que les chasseurs , avec tous les frais engagés par la possession de leur chien pourrait être intéressés, mais attention l’à ou on fait rentrer le précepte d’argent les magouilles et les excès suivent !!!!
La fdc24 travail sur le sujet…
Combien de fois j’ai déjà rectifié le tir en expliquant que la chasse n’est pas un loisir, mais un mode de vie, une passion, choisie et assumée. Y compris cuisiner le gibier.
Pour la venaison, des points de collectes et de transformations voient doucement le jour. Les chasseurs et non chasseurs pourront acheter des produits sains et goûteux ( les recettes ne manquent pas ). Des dons aux banques alimentaires peuvent aussi être organisés. Il y a tellement de niches non exploitées.
Les répulsifs en vente dans le commerce ne marchent pas et nous savons que les stérilisations coûtent chères, sont impossibles à administrer et ne marchent pas non plus. Décidément les anti-chasses n’en démordent pas.
Mais mère nature peut règler le problème très vite.
En Alsace nous avons de la chance, nous pouvons maintenir la pression toute l’année, notre loi locale le permet. Mais avec éthique.
Pas sûr que votre situation en Alsace Moselle soit meilleure…
Les solutions de bon sens existent:
-prélèvements possibles toute l année
-tir pendant les récoltes
-tirs de nuit
-le piégeage
– augmentation des plans de chasse cervidés
– contrôler toutes les pratiques délétères des marchands de chasse , l’amende de 135 euros ne les fera pas reculer, mais des battues par des agents de l’Etat en faillite pourra les faire réfléchir;
– Les solutions sont multiples, seule la volonté de les mettre en œuvre importent.
LES EXTREMISTES FINIRONT BIEN PAR CASSER LEUR JOUET