Face aux critiques croissantes, la Fédération Nationale des Chasseurs publie un manifeste pour défendre la chasse et revendiquer sa reconnaissance comme patrimoine culturel et outil de gestion de la nature.
Dans un climat de tensions croissantes autour de la place de la chasse dans la société française, la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) a publié un manifeste appelant à la reconnaissance et à la défense de cette pratique. Intitulé « Manifeste pour la Chasse », ce document entend dénoncer ce que la fédération qualifie de « multiples attaques injustifiées » contre les chasseurs, venant de Bruxelles, de technocrates et de mouvements écologistes jugés « dogmatiques ».
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Le ton est clair : « Trop c’est trop ! », clame le texte. Il affirme que les chasseurs sont régulièrement « harcelés » et qu’ils « en ont ras-le-bol ». Pour la FNC, la chasse n’est pas qu’un loisir ou une tradition : elle représente un « art de vivre » et une manière de renouer avec la nature dans des sociétés qu’elle estime de plus en plus « déshumanisées ».
11 revendications centrales
Le manifeste détaille ensuite une série de 11 demandes visant à protéger et renforcer la pratique de la chasse en France. Parmi celles-ci :
- Reconnaissance d’intérêt général de la chasse et inscription à l’UNESCO du patrimoine lié à tous ses modes.
- Fin du paiement des dégâts de grand gibier par les seuls chasseurs, afin de préserver un système d’indemnisation jugé essentiel pour les agriculteurs.
- Maintien de l’utilisation du plomb dans les munitions, refusant les interdictions envisagées.
- Suppression des moratoires européens sur certaines espèces actuellement non chassables.
- Reconnaissance des chasses traditionnelles, souvent contestées, mais vues comme faisant partie intégrante du patrimoine cynégétique.
- Mise en place d’une police rurale de proximité, animée par les fédérations de chasseurs.
- Création d’un fonds dédié pour financer les actions de réaménagement environnemental.
- Simplification des règles de cession du gibier, perçues comme trop contraignantes.
- Réduction des populations de loup, notamment pour protéger les éleveurs.
- Rétablissement de la liste complète des nuisibles, avec maintien du piégeage et du déterrage.
- Liberté de chasser le week-end, pendant les vacances et les jours fériés.
Une déclaration de position autant qu’un appel
Plus qu’un simple recueil de doléances, ce manifeste apparaît comme une tentative de reprise de contrôle symbolique par les chasseurs, dans un contexte où leur pratique est de plus en plus critiquée, tant sur le plan écologique qu’éthique. La Fédération y réaffirme une volonté de dialogue, mais aussi une ligne dure face à ce qu’elle considère comme une marginalisation injuste.
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Dans un précédent commentaire j’avais suggérer de faire inscrire la chasse au patrimoine immatériel de l’UNESCO et je crois toujours que ce serait une bonne idée et qu’une fois reconnue , les imposteurs de l’écologie ne pourront plus l’attaquer ni la salir de leur bave visqueuse .
Ce manifeste me parait bien , mais il serait utopique de croire qu il va être accepter sans faire bondir nos opposants systématiques .
Question : qu est ce qui est envisagé si jamais ce manifeste ne passe pas ?
On n arrête de chasser ?