Bambi 2024 : la fable anti-chasse est de retour

Chasse Actu
date 17 septembre 2024
author Perro Salchicha

Le film Bambi 2024, prévu pour octobre 2024, semble déjà s’inscrire dans la longue lignée des récits anti-chasse. On a visionné la bande-annonce.

Le 16 octobre 2024, le nouveau Bambi fera son apparition sur les écrans, ressuscitant une fois encore l’histoire du jeune faon qui a touché des générations de spectateurs. Mais derrière cette réadaptation moderne se dessine une question cruciale : s’agira-t-il d’un énième film à charge contre la chasse et les chasseurs ? La bande-annonce, dévoilée récemment, laisse peu de place au doute. En empruntant les mêmes ressorts émotionnels que la version de 1942, ce Bambi semble bien parti pour renforcer les stéréotypes anti-chasse déjà omniprésents dans l’imaginaire collectif.

Dès les premières images, on retrouve les grandes lignes de l’histoire : la mère de Bambi abattue par des chasseurs sans visage, la nature perçue comme un refuge paisible et idyllique, troublée uniquement par la présence humaine. Ce type de narration manichéenne, qui oppose systématiquement la « cruauté » de la chasse à l’innocence animale, est devenu un pilier de la propagande anti-chasse depuis des décennies. En occultant totalement le rôle fondamental des chasseurs dans la régulation des espèces et la gestion des écosystèmes, Bambi perpétue une vision déformée de la réalité.

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Pire encore, la bande-annonce nous montre des incohérences biologiques flagrantes, comme la présence d’un cerf élaphe, héros du film, accompagné d’un raton laveur, une espèce exotique envahissante en Europe. Ce choix n’est pas simplement artistique, il témoigne d’une méconnaissance ou d’un manque d’intérêt pour la véritable faune européenne. Le raton laveur, bien que sympathique à l’écran, est une espèce nuisible pour nos écosystèmes, détruisant les habitats et menaçant les espèces locales.L’idéalisation de la cohabitation entre ces deux espèces renforce l’illusion que la nature est un havre de paix, et occulte les enjeux écologiques réels.

Alors que la société s’éloigne de plus en plus de la ruralité et des réalités de la gestion de la faune, des films comme Bambi façonnent une perception trompeuse de la nature et des rapports entre l’homme et le sauvage. Ils contribuent à la disneysation de la faune, où les animaux sont perçus comme des personnages de contes, sans jamais mentionner la brutalité inhérente aux cycles naturels, la prédation, ou les rôles essentiels que jouent les humains dans leur gestion.

Il est fort probable que Bambi 2024 devienne un outil supplémentaire de propagande contre la chasse, jouant sur l’émotion au détriment des faits. Si le film s’annonce visuellement réussi et capable de toucher un large public, il perpétue malheureusement un discours simpliste qui ignore la complexité des relations entre l’homme, les animaux et la nature. Espérons que les spectateurs sauront lire entre les lignes et ne pas se laisser emporter par cette vision caricaturale du monde sauvage.

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8 Commentaires :
  1. mathias
    17/09/24

    walt disney étant originaire des états unis, la première version se déroulait déjà dans ce pays (même si tout était fait pour être facilement transposable). la disney compagny est étasunienne, il est donc logique que le remake aie lieu la bas aussi. par contre, le lapin domestique gris au milieu de la forêt est un peu déplacé.

    1. Lex Cross
      17/09/24

      Le film est Français et non produit par la Walt Disney Company (le roman est français à la base…). Faut pas déconner non plus, on n’est plus en 1942 et Disney ne tolère plus de dézinguer des animaux pour les séparer de leur mère… Le Roi Lion à pris le relai quand on y réfléchi bien.

  2. Xavier09
    17/09/24

    Belle bande annonce. Le problème c’est que aujourd’hui la vie et la mort ne sont plus associées. Avant la plupart des gens habitaient dans la campagne et tuer un animal de SES mains était naturel car c’est bon dans l’assiette. Aujourd’hui nombreux sont nos concitoyens qui veulent manger de la viande sans connaître le circuit de l’animal qui a donné sa vie pour se retrouver dans notre assiette… Le rapport à la mort a changé. Certains coincés du bulbe, si demain ils se retrouvent bloqué au coeur de la nature, leur instinct primitif reviendra en courant et ils seront capables de tuer pour survivre. Mais bien assis dans son fauteuil, ça dérange certains que d’autres élèvent et tuent des animaux pour les nourrir…

  3. Denis GOUSSE
    17/09/24

    Bon bah , j’ai regardé Bambi quand j’étais enfant, ça ne m’empêche pas non plus de tuer poules, lapins, canards, agneaux… 30 ans plus tard !!!
    Mais avec grand respect pour la vie !!!

  4. Lex Cross
    17/09/24

    Je doute sincèrement du succès de ce film.
    1. Il n’est pas produit par Disney
    2. Je n’en ai vu aucune pub jusqu’ici (je découvre avec cet article)
    3. Je ne le vois nul part sur le site de Gaumont Pathe
    4. Bambi est l’histoire triste par excellence dans l’imaginaire collectif, pas sûr en 2024 que les familles aient envie d’infliger une séance de pleurs à leur gamins
    5. Noyé au milieu des dessins animées et comédies qui sortent en Octobre, je doute que Bambi ne soit un franc succès

    L’avenir me donnera peut être tord, mais en l’état, il y a 5 raisons sérieuses pour que le film passe inaperçu. Au prix du billet de cinéma, les familles iront elles voir une histoire dramatique ou des histoires joyeuses et autres comédies animés qui donnent envie de manger du pop corn…?

  5. Bruckner daniel
    18/09/24

    Ils auraient pu actualiser l’histoire. Les anti-chasse clament haut et fort que le loup est là pour réguler la faune ( la biodiversité ). Donc il me semblerait normal que ce soit un loup qui chasse la biche et le faon.
    Déjà, dans la réalité un chasseur fera tout pour éviter de tirer la biche devant le faon.

  6. Julie Lemler
    18/09/24

    Mon commentaire préféré c’est celui qui dit mot pour mot « je tue en respectant la vie ».

  7. Jean-Marie Carré
    19/09/24

    « Dans la fôret où tout n’est que paix »…….ça donne déjà une bonne idée du niveau ! Tu rajoutes Pan-Pan le lapin nain évadé de chez Jardiland et Jean-Pierre le raton laveur invasif….et là tu te dis que ça devrait être une oeuvre d’art cinématographique !

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