Des actions chocs perpétrées par des agriculteurs en Dordogne mettent les fédérations de chasse sous pression face à la prolifération des sangliers.
Pour manifester leur mécontentement vis-à-vis de la fédération de chasse de Dordogne, des membres de la Coordination Rurale ont déversé du lisier et déposé des têtes de sangliers sur les grilles des locaux.
Suite à l’appel de plusieurs syndicats agricoles début novembre, les agriculteurs ont repris ce lundi 18 novembre, le chemin de la manifestation. Et à l’instar du premier mouvement, les actions coup de poing sur des sites stratégiques se multiplient.
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Dans le Périgord, ce sont les locaux de la fédération de chasse, situés à Marsac, qui ont été directement visés. Les agriculteurs périgourdins dénoncent une inaction des chasseurs face aux sangliers qui prolifèrent dans le département et provoquent de nombreux dégâts dans les cultures. Une fois sur place et en signe de contestation, les adhérents de la Coordination Rurale ont épandu du lisier et installé des têtes de sangliers sur les grilles du site.
Une action qui ne devrait pas tarder à arriver jusqu’aux oreilles de nos amis animalistes et provoquer un nouveau scandale. Des actions similaires avaient été menées lors du premier mouvement de janvier, provoquant notamment l’indignation et la colère du Parti animaliste. Si la colère des agriculteurs est légitime, certaines méthodes employées comme le dépôt de cadavres de sangliers restent contestables.
Qu'a fait ce pauvre sanglier pour mériter d'être pendu et éventré ?
— Parti animaliste (@PartiAnimaliste) January 25, 2024
Si le combat des agriculteurs est juste, cette violence est insupportable et intolérable ! De tels actes doivent être condamnés ! #AgriculteursEnColere pic.twitter.com/z9ZKJyNK0C
Les quelque cinquante agriculteurs mobilisés ce jour-là se sont également rendus devant plusieurs autres endroits qu’ils estiment stratégiques et représentatifs de leur mobilisation. Du lisier et des peaux de sangliers ont donc été déposés devant les locaux de la Direction départementale des Territoires ainsi que devant le supermarché Leclerc à Trélissac et le magasin Auchan à Marsac-sur-l’Isle.
Une situation qui ne risque pas d’aller en s’améliorant quand on sait que le coût des dégâts causés par les sangliers a littéralement explosé ces dernières années et que les fédérations de chasse peinent à en venir à bout.
Par ces actions coup de poing, les agriculteurs français envoient une fois de plus un message fort aux fédérations de chasse qu’elles considèrent comme pleinement responsables des dégâts.
A voir en vidéo :
Honnêtement les agriculteurs sont nos alliés mais nous sommes démunis pour les soulager du fardeau que représente le sanglier aujourd’hui.
A la vue de ces images il faudrait que les structures écologistes radicales proposent de vraies solutions. Il ne faut pas chasser le sanglier ni les autres gibiers ok mais faites la preuve de vos connaissances. Arrêtons la chasse et RDV dans 2 ans pour le constat ! Et pendant 2 ans les groupes écolos paient les dégâts.
A quand l’autorisation de tir individuelle ? A quand le tir de tous les sangliers sans distinction plutôt que la chasse aux gros comme le font certaines sociétés de peur de manquer de sangliers…
Il serait peut être temps de mettre en place des solutions pour le tir à l’affût sur les parcelles concernées en accord avec les agricos plutôt que de continuer avec le tout battue qui montre ses limites. La convivialité c’est bien, l’efficacité c’est mieux. Surtout concernant le sanglier.
Bonjour Martin
Bel article qui montre bien l’interdépendance entre l’agriculture et la gestion cynégétique (la chasse, quoi). Mon voisin, chasseur, m’avait parlé, il y a quelques années, de la problématique due à la surpopulation des sangliers et le mécontentement des agriculteurs qui la subissait.
Mais nous avons la solution ! Les partis animalistes qui sachent, eux.
Ou alors, arrêter de taper toujours sur les mêmes, favoriser les actions de chasse et demander aux associations bien pensantes de participer financièrement aux dégâts.
Bon. Je rêve.
Bonne journée à toutes et à tous.
Fram
Avec notre statut particulier de par la loi locale en Alsace Moselle nous pouvons maintenir une pression de chasse permanente sur le sanglier. Affût, poussée et battue. Le résultat est plutôt positif là où les chasseurs jouent le jeu. Nous avons aussi une autre chose, les bracelets sangliers n’existent pas encore chez nous.