Quand la vision utopique de Yann Arthus-Bertrand rencontre les réalités du domaine vital des animaux sauvages.
Dans son interview sur BFMTV, Yann Arthus-Bertrand nous invite à admirer son paradis terrestre : 30 hectares qu’il qualifie de sanctuaire pour la biodiversité, où l’Homme cohabiterait paisiblement avec la nature. On l’imagine déjà, fier gestionnaire d’un microscopique microcosme utopique, s’érigeant contre la chasse à courre juché sur son blanc et fier hélicoptère zéro carbone. Pourtant, ces 30 hectares qu’il qualifie de « modèle à reproduire partout en France » suscitent un sourire lorsqu’on les met en perspective avec le territoire vital d’une biche ou d’un cerf.
💬 "La chasse à courre doit évoluer"
— BFMTV (@BFMTV) January 11, 2025
Yann Arthus-Bertrand lutte contre la chasse à courre avec une pétition réunissant près de 60.000 signatures pic.twitter.com/kLok8tCFPk
Pour la biche, le domaine vital oscille entre 700 et 1 500 hectares. Quant au cerf, il ne se contente pas de ces broutilles : il exige entre 1 500 et 5 000 hectares. Autant dire que les 30 hectares de Yann ne sont qu’un timbre-poste face aux besoins réels de ces animaux emblématiques : entre 0,6 % et 2 % de l’espace vital moyen d’un cerf. Autant dire une infime portion de ce dont cet animal a besoin pour vivre.
De l’utopie à la réalité
Dans ce « havre de paix », les cerfs aperçus se promènent peut-être, mais dans un décor étriqué. Difficile de leur reprocher de chercher un échappatoire vers les grands espaces alentour – quitte à croiser la route d’un chien de chasse de temps en temps.
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Vénerie : Yann Arthus-Bertrand réclame un moratoire
Et que dire de cette prétendue harmonie entre l’Homme et l’animal sauvage ? Loin de représenter un écosystème durable, cette petite crotte de drosophile ressemble à un projet décoratif. On est dans le champ lexical du jardin thématique.
Alors Yann, quand vous pouvez magnanimement « savoir pardonner » des accusations de viols et d’agressions sexuelles concernant Nicolas Hulot et Patrick Poivre d’Arvor, fermer les yeux sur une simple intrusion de chiens de chasse dans vos « 30 hectares de biodiversité » semble à votre portée. En tous cas, l’échelle de vos indignations nous semble, à Chasses Éternelles, quelque peu douteuse…
A voir en vidéo :
M. A. G. I. S. T. R. A. L.
👏👏👏👏👏
Sauf erreur de ma part les cerfs et les biches sont des animaux sauvages donc à ce titre il n’on aucun propriétaire pourquoi ce Monsieur revendique leur propriété.? ce qui le gêne c est qu il fait payé une nuit chère avec promesse de voir des cerfs Sauf qu’il sont aux abonnés absents quand à bfm il y a longtemps que je ne regarde plus
Richard, le domaine de la Millière c’est 28 hectares. Yann Arthus-Bertrand vante un peu sa marchandise en lui affichant 2 hectares de plus.
Parce qu’en fait, derrière le positionnement écologiste et anti-chasse de Yann Arthus-Bertrand, il y a un business avec location de salles de réunion, location de 12 chambres, séjours tout compris au prix de 375€ à 405€ par jour/nuit et par personne.
La cuisine proposée est bien évidemment végétale et de saison. Je serais étonnée que la truffe soit un ingrédient proposé dans ces repas à base végétale. Donc, le repas ne revient pas cher en produits.
Donc le ‘‘réensauvagement d’une nature en libre évolution’’ dans sa Vallée de la Millière (28 hectares) est un petit business.
Si vous souhaitez avoir plus de détails, tapez :
1lieu1salle com milliere
Merci beaucoup de cet éclairage! Effectivement on comprend mieux, les chiens de chasse devant les clients fortunés ça à dû faire causer hehe…. En vrai il veut plus protéger son business que les animaux je pense…
Il enfume bien son monde celui-là, n’empêche!
Je pensais que M Arthus Bertrand était un spécialiste du vivant, de la nature et des animaux. Manifestement il ne sait pas que les cervidés ne peuvent vivre sur 30 h, sauf si c’est un parc. Ils traversent ce lieu s’y reposent certainement mais n’y sont pas domiciliés. Je sais je ne suis qu’un pauvre paysan mais moi je suis dehors au contact du « dehors » pas dans un hélico ou sur un plateau de TV. La vie moderne a définitivement coupé les « spécialistes » de la réalité. Mais j’admet que sont raisonnement est bien pour le lapin ou le faisan.