Arthus-Bertrand : 30 hectares qui rêvent de grandeur

Anti-chasse
date 14 janvier 2025
author Richard sur Terre

Quand la vision utopique de Yann Arthus-Bertrand rencontre les réalités du domaine vital des animaux sauvages.

Image générée par une IA

Dans son interview sur BFMTV, Yann Arthus-Bertrand nous invite à admirer son paradis terrestre : 30 hectares qu’il qualifie de sanctuaire pour la biodiversité, où l’Homme cohabiterait paisiblement avec la nature. On l’imagine déjà, fier gestionnaire d’un microscopique microcosme utopique, s’érigeant contre la chasse à courre juché sur son blanc et fier hélicoptère zéro carbone. Pourtant, ces 30 hectares qu’il qualifie de « modèle à reproduire partout en France » suscitent un sourire lorsqu’on les met en perspective avec le territoire vital d’une biche ou d’un cerf.

Pour la biche, le domaine vital oscille entre 700 et 1 500 hectares. Quant au cerf, il ne se contente pas de ces broutilles : il exige entre 1 500 et 5 000 hectares. Autant dire que les 30 hectares de Yann ne sont qu’un timbre-poste face aux besoins réels de ces animaux emblématiques : entre 0,6 % et 2 % de l’espace vital moyen d’un cerf. Autant dire une infime portion de ce dont cet animal a besoin pour vivre.

De l’utopie à la réalité

Dans ce « havre de paix », les cerfs aperçus se promènent peut-être, mais dans un décor étriqué. Difficile de leur reprocher de chercher un échappatoire vers les grands espaces alentour – quitte à croiser la route d’un chien de chasse de temps en temps.

A lire aussi : Des chiens de chasse à courre chez Yann Arthus Bertrand
Vénerie : Yann Arthus-Bertrand réclame un moratoire

Et que dire de cette prétendue harmonie entre l’Homme et l’animal sauvage ? Loin de représenter un écosystème durable, cette petite crotte de drosophile ressemble à un projet décoratif. On est dans le champ lexical du jardin thématique.

Alors Yann, quand vous pouvez magnanimement « savoir pardonner » des accusations de viols et d’agressions sexuelles concernant Nicolas Hulot et Patrick Poivre d’Arvor, fermer les yeux sur une simple intrusion de chiens de chasse dans vos « 30 hectares de biodiversité » semble à votre portée. En tous cas, l’échelle de vos indignations nous semble, à Chasses Éternelles, quelque peu douteuse

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25 Commentaires :
  1. François Wachbar
    14/01/25

    M. A. G. I. S. T. R. A. L.
    👏👏👏👏👏

  2. Deuch
    14/01/25

    Sauf erreur de ma part les cerfs et les biches sont des animaux sauvages donc à ce titre il n’on aucun propriétaire pourquoi ce Monsieur revendique leur propriété.? ce qui le gêne c est qu il fait payé une nuit chère avec promesse de voir des cerfs Sauf qu’il sont aux abonnés absents quand à bfm il y a longtemps que je ne regarde plus

  3. OLGA
    14/01/25

    Richard, le domaine de la Millière c’est 28 hectares. Yann Arthus-Bertrand vante un peu sa marchandise en lui affichant 2 hectares de plus.

    Parce qu’en fait, derrière le positionnement écologiste et anti-chasse de Yann Arthus-Bertrand, il y a un business avec location de salles de réunion, location de 12 chambres, séjours tout compris au prix de 375€ à 405€ par jour/nuit et par personne.

    La cuisine proposée est bien évidemment végétale et de saison. Je serais étonnée que la truffe soit un ingrédient proposé dans ces repas à base végétale. Donc, le repas ne revient pas cher en produits.

    Donc le ‘‘réensauvagement d’une nature en libre évolution’’ dans sa Vallée de la Millière (28 hectares) est un petit business.

    Si vous souhaitez avoir plus de détails, tapez :
    1lieu1salle com milliere

    1. JC
      14/01/25

      Merci beaucoup de cet éclairage! Effectivement on comprend mieux, les chiens de chasse devant les clients fortunés ça à dû faire causer hehe…. En vrai il veut plus protéger son business que les animaux je pense…

      1. JC
        14/01/25

        Il enfume bien son monde celui-là, n’empêche!

  4. serge
    15/01/25

    Je pensais que M Arthus Bertrand était un spécialiste du vivant, de la nature et des animaux. Manifestement il ne sait pas que les cervidés ne peuvent vivre sur 30 h, sauf si c’est un parc. Ils traversent ce lieu s’y reposent certainement mais n’y sont pas domiciliés. Je sais je ne suis qu’un pauvre paysan mais moi je suis dehors au contact du « dehors » pas dans un hélico ou sur un plateau de TV. La vie moderne a définitivement coupé les « spécialistes » de la réalité. Mais j’admet que sont raisonnement est bien pour le lapin ou le faisan.

  5. Nestor
    15/01/25

    Vous êtes d’une mauvaise foi, c’est incroyable….
    Je retiens deux choses de votre article (et de ces tristes commentaires) :
    Le respect de la propriété privée, c’est vraiment quand ça vous arrange ;
    La biodiversité pour les chasseurs, c’est les cerfs et les biches, point barre.

    Je ne suis vraiment (mais alors vraiment) pas fan de Yann Arthus-Bertrand, mais une meute de chasse à courre (ou une partie de meute) qui rentre sur sa propriété privée, qui en plus est une ZNIEFF et qui en plus est une réserve naturelle, je suis bien désolé mais il a absolument TOUTES les raisons pour s’indigner et pointer le manque de respect des chasseurs dans cette affaire…

    Ah, et puis 3ème point à retenir aussi : 30 hectares (28, pardon), c’est vraiment un tout petit terrain de rien du tout complètement ridicule, où de toute façon on ne peut rien faire pour la biodiversité (qui je le rappelle est constituée uniquement des grands ongulés sauvages, le reste c’est de la déco).
    La crise vous touche pas trop, je me trompe ?

    1. Hyacinthe
      15/01/25

      A aucun moment il n’est question de remettre en cause le droit à la propriété. Il n’est pas question d’obtenir le droit de chasser sur son terrain. Il est juste question de relativiser le barouf du diable que ce monsieur à foutu. Pour rappel il est question de 6 chiens égarés sur ces 30 hectares. Ces indignation ne ce sont pas faite pour la biodiversité mais bel et bien pour mettre un coup de communication sur son business et ceux en salissant une fois de plus la chasse à cours. Ensuite pour la biodiversité qui ne se résume EVIDEMMENT pas au grands ongulés, quel est le rapport avec la chasse à cours ? Qu’un terrain soit le théâtre de partie de chasse à cours ou non je ne suis pas sur que les Passereaux, mustélidés et écureuils en aient quelque chose à faire.

      1. Nestor
        16/01/25

        C’est surtout vous qui en faites un barouf du diable si vous voulez mon avis…
        Et j’ai bien peur que votre activité noble et proche de la nature soit quand même un tantinet plus dérangeante pour la faune sauvage que vous ne le pensez, surtout au beau milieu de prairies humides

        1. Étonnant (non ?)
          17/01/25

          Je vous y prends, Nestor, vous n’êtes encore pas sorti de chez vous, comme je vous le conseillais.
          Pouvez-vous me dire qu’elles sont les différences entre :
          – Une meute de canidés domestiques qui mènent grand train derrière un animal herbivore pour le mettre aux abois et le coiffer, et,
          – Une meute de canidés sauvages qui mènent grand train derrière un animal herbivore pour le mettre aux abois et le coiffer ?

          Pourquoi, d’après vous, un cervidé possède un odorat développé, une vue développée, une ouïe développée et des grandes pattes ?
          Est-ce pour écouter pousser les herbes, voir puis courrir après les feuilles qui volent aux vents et sentir le parfum des fleurs afin de les consommer ?
          (question de Jean-Louis Martin du CNRS, lors de la présentation de ses travaux à Namur en 2014)

          1. Nestor
            17/01/25

            C’est pas vous qui m’aviez insulté pour finalement faire prout face à vos contradictions lors de notre dernier échanges ?

    2. GUILLAUME MARKUS
      15/01/25

      Nestor y va un peu fort. Le fonctionnement du monde est un peu plus simple.

      D’accord pour le respect de la propriété privée, celle de Monsieur Yann Arthus-Bertrand y compris, évidemment.

      Mais là, il s’agit de six chiens qui se sont égarés. Ce ne sont pas le piqueux ou les veneurs qui ont envoyé ces six chiens dans ce terrain. Et on est donc loin d’une meute de chiens de chasse qui aurait dépassé les limites d’une propriété privée.

      Maintenant, concernant la zone qui se veut naturelle avec ‘’le réensauvagement d’une nature en libre évolution’’, on se fiche un peu du monde. Le terrain était simplement un pré à chevaux qui ne comportait pas de caractéristiques particulières quant à la présence d’une faune spécifique. Par sa notoriété et ses relations, Yann Arthus-Bertrand a bénéficié de bienveillance pour le classement en zone naturelle. Je n’ai rien contre, mais cela me semble plutôt un privilège au vu du terrain concerné.

      1. Nestor
        16/01/25

        ….
        La zone est une ZNIEFF continentale de type I principalement pour ses populations d’invertébrés, depuis 2011.
        Le « photographe héliporté » en a fait l’acquisition en 2020…
        À l’ère de l’information, ça peut valoir le coup de vérifier ce qu’on « sais » avant de raconter n’importe quoi.

        Mais oui le fonctionnement du monde est d’une simplicité confondante à partir du moment où on arrête de réfléchir 😉

        1. OLGA
          16/01/25

          Nestor nous indique que la zone serait classée depuis 2011 en ZNIEFF de type 1, principalement pour ses populations d’invertébrés. (ZNIEFF = Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique).

          Pourquoi pas. Mais c’était un pré à chevaux où on faisait pousser du foin qu’on ramassait pour nourrir les chevaux.

          Quant aux bestioles invertébrées qui rendraient cette zone d’un grand intérêt, il faut le dire vite. Parce que les populations d’invertébrés concernent pour les reptiles, la couleuvre helvétique, le lézard des murailles et le lézard vivipare et pour les amphibiens, le crapaud commun, la grenouille agile, la grenouille verte, la grenouille rousse, le triton palmé.

          Sur ma propriété, j’avais bien plus que ça d’invertébrés.

          Ce qu’il faut rappeler, selon la réglementation, c’est que ‘’le classement d’un territoire en ZNIEFF ne lui confère cependant aucune protection réglementaire’’.

          1. Nestor
            17/01/25

            Incroyable !
            Autant j’avais déjà entendu des propos tenus par des chasseurs qui pensaient que les serpents étaient des invertébrés, mais considérer tous les reptiles et tous les amphibiens comme des invertébrés, faut le faire !!
            Vous ne connaissez décidemment RIEN de la faune sauvage et de la biodiversité, et ça vient confirmer ce que je pensais : pour les chasseurs, ce qui ne se chasse pas fait office de déco ou de nuisance, et donc pas la peine de se casser le c*l à s’y intéresser…
            Ce serait drôle si ce n’était pas aussi navrant.

          2. OLGA
            17/01/25

            Je ne voyais pas trop comment ce terrain avait pu être classé en ZNIEFF pour des invertébrés que sont les vers de terre, lombrics et autres et les escargots et limaces, faune qu’on trouve dans n’importe quel pré ou champ non gorgé de pesticides.
            Quand Nestor fait ressortir le classement de ce terrain en ZNIEFF pour cette raison, j’ai pensé que c’était pour des serpents ou des amphibiens. Mais là encore, c’est nul d’avoir classé ce terrain avec rien du tout comme faune remarquable. Alors il faudrait classer toute la France en ZNIEFF et même les parkings des supermarchés. C’est beau le classement en ZNIEFF !!

    3. Samua
      15/01/25

      D’accord sur la protection de la propriété privée. Mais les animaux qui trouvent refuge sur la propriété du magnat de l’écologie hèlioporté ils mangent où?
      Ben sur les cultures des agriculteurs alentours, des propriétés privées également.
      Donc explique moi comment le pilote d’hélicoptère friqué indemnise ces derniers?
      Il pourrait par exemple verser aux agris une part des revenus issus des nuitées à 400 euros qu’il propose. Bref c’est du business.

      1. Nestor
        16/01/25

        Ah donc finalement, cette zone de 28 hectares soutient entièrement les populations locales d’ongulés sauvages du territoire immédiat ?
        Non parce que sinon je vois pas trop pourquoi le sieur Bertrand serait tenu d’indemniser les exploitations voisines…

        Si c’est le cas, je comprends mieux la classification de cette zone en réserve naturelle, c’est proprement incroyable !

    4. Jean
      15/01/25

      Nestor,je ne savais pas que cinq chiens égarés certainement creancés sur les cervidés allaient détruire la biodiversité hormis au maximum les déranger.tout ce tapage pour ça,(uniquement parcequ on aime pas,).pour ce qui est de la propriété privée,perso je possède une petite parcelle et j empêche personne d y pénétrer mais peut être que monsieur Yann Arthus Bertrand n a jamais mis les pieds chez les autres.

      1. Nestor
        16/01/25

        Je suis sataniste pratiquant.
        Je peux venir prier sur votre parcelle ?
        Promis j’enlève l’idole une fois qu’on a fini ! 😀

        1. Jean
          16/01/25

          Nestor,quelle ouverture d esprit,autrefois aucune clôture hormis celles pour le bétail,on pouvait aller partout du moment qu on respectait les installations,et oui ça fait parti de mon éducation.enfon vous êtes le bien.venu si vous respectez les lieux.

    5. Étonnant (non ?)
      17/01/25

      Nestor !
      Encore un argument qui fait pchit !
      Les chiens de chasses détruisent la znieff spéciale invertébrés, dites-vous.
      C’est sûr que les 24 pattes des 6 chiens (30 kg fois 6), digitigrades, qui sont passés 1 fois par an, au plus selon YA-B, sur son domaine détruisent vachement plus la biodiversité que les 4X pattes des X ongulés (X fois 100 kg) qui sont présents tout les jours ou presque.
      Vous trouverez la correspondance entre les pieds de chiens et de cerfs dans tout bons manuels de vénerie, histoire de vous faire une idée de la faiblesse de votre commentaire.

      Pour le reste de vos arguments, suivez le conseil que les anarchistes taguaient sur les mur de la fac : fermez la télé (internet, youtube, tout ça quoi) et ouvrez les yeux.

      1. Nestor
        17/01/25

        Ah oui c’était vous, l’excité de service.
        Question quand même : vous considérez répondre auquel de mes « arguments » dans votre réponse à la superbe rigueur mathématique ?
        Je sais pas si ça vaut le coup de demander ça à quelqu’un de mauvaise foi comme vous, mais bon.

  6. OLGA
    16/01/25

    Quand on visionne l’interview de Yann Arthus-Bertrand par la jeune journaliste de BFMTV, on se rend bien compte qu’ils sont dans un pré qui n’a rien de particulier. Alors, le coup des jumelles c’est pas mal fait et le réensauvagement c’est juste un mot. C’est comme tous les prés qu’on laisse en friche. Il n’y aura rien de particulier sauf si on y fait une zone de maraîchage ou si on y plante des céréales ou des légumineuses ce qui attirerait quelques animaux en quête de nourriture différente de celle de la forêt, ici de Rambouillet.

    Ce qui est vendu aux visiteurs de cette Vallée de la Millière (28 hectares seulement) c’est largement du vent. C’est plus un discours que la possibilité de voir des animaux sauvages. C’est dans la forêt de Rambouillet (14.000 hectares) qui jouxte que les animaux sauvages vivent.

    Quant aux prix des hébergements, c’est un prix de folie pour le standing de ce qui est proposé. Pour une nuit à deux personnes, vous paierez tout compris entre 750€ et 810€ selon la saison. A ce prix d’un hôtel Relais&Chateaux, il n’est proposé qu’un menu unique, menu entièrement végétal bien sûr, et une chambre dans un bâtiment de ferme.

    On peut voir sur le site 1lieu1salle com milliere que l’endroit est géré par un certain Tom Arthus-Bertrand (son fils ?) et la cuisine végétale tenue par une certaine Lucie.

    Ce qui est proposé est à un tel mauvais rapport qualité/prix que cela frôle l’arnaque. Mais chacun est libre de dépenser comme il le souhaite son argent ! Il y a tellement mieux ailleurs.

  7. OLGA
    16/01/25

    Si vous séjournez plusieurs jours à la Vallée des Millière, ce ‘’joli’’ site proposé par Yann Arthus-Bertrand, sachez que ‘’pendant la durée du séjour le ménage ne sera pas fait dans les chambres’’.

    En payant de 750€ à 810€ par jour, c’est assez spécial.

    Et si vous détérioriez la literie, matelas ou sommier, vous sera exigé le paiement d’un forfait de minimum 1.500€. C’est un minimum !

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