L’Europe s’attaque à la palombe

L’Europe s’acharne encore contre la chasse française ! La Commission traduit la France devant la CJUE pour la chasse traditionnelle de la palombe.

Il y a quelque chose de profondément troublant dans l’obsession qu’a la Commission européenne de s’attaquer, méthodiquement et sans relâche, aux chasses traditionnelles françaises. Cette fois-ci, c’est la chasse à la palombe au filet qui est dans le viseur. Un mode de chasse ancestral, pratiqué dans cinq départements, et qui, selon Bruxelles, ne respecterait pas la sacro-sainte directive Oiseaux. La France est donc traduite devant la Cour de justice de l’Union européenne. Rien que ça.

L’argument ? Un manque d’explications convaincantes de la part de l’État français sur la sélectivité de cette chasse et l’absence d’alternatives viables. Comme si des milliers de chasseurs qui perpétuent ce savoir-faire depuis des générations avaient oublié d’évaluer l’impact de leur propre pratique. Comme si les chiffres des populations de palombes – en plein essor – n’étaient qu’un détail sans importance.

L’idéologie contre la science

Les chiffres sont pourtant limpides : entre 18,9 et 25,9 millions de palombes en Europe, et une augmentation de 137 % des effectifs nicheurs en France en 2024. Autrement dit, on est loin d’un effondrement des populations, et encore moins d’une menace de conservation. D’ailleurs, la palombe est classée parmi les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD) dans la moitié des départements français.

Mais peu importe. La Commission européenne semble avoir d’autres priorités que la rigueur scientifique. Elle préfère multiplier les attaques dogmatiques contre la chasse française, sous prétexte de mise en conformité avec une directive qui sert de plus en plus d’arme idéologique aux technocrates de Bruxelles et aux lobbys animalistes.

Un mépris constant pour la culture cynégétique

L’affaire de la chasse à la palombe s’ajoute à une longue liste de persécutions déguisées. Filets, glu, pantes, matoles… chaque chasse traditionnelle devient un combat, chaque mode de capture une cible. Comme si l’Europe rêvait d’un monde uniformisé où les cultures locales n’auraient plus droit de cité. Comme si, dans ses bureaux aseptisés, elle avait décrété que la nature n’existe plus qu’en version muséifiée, accessible uniquement par les sentiers balisés du politiquement correct.

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Et que dire du mépris avec lequel la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) est tenue à l’écart du dossier ? Sans accès aux documents de l’accusation, elle se retrouve une fois de plus contrainte de se battre dans le brouillard, contre une institution qui ne cherche même plus à faire semblant d’être équitable. Willy Schraen, dans un communiqué, ne mâche pas ses mots : « Une fois de plus, la Commission européenne fait preuve d’un acharnement idéologique insupportable contre la chasse française. » Difficile de le contredire.

Résister, encore et toujours

Face à cette énième offensive, la mobilisation sera totale. La FNC, aux côtés du ministère, défendra cette chasse patrimoniale avec la fermeté nécessaire. Car ce combat dépasse largement le cas de la palombe. Il s’agit de préserver ce qui fait l’identité de la chasse française, contre une technocratie qui rêve de l’effacer à coups de directives et d’interdictions.

Les chasseurs, eux, ne se laisseront pas faire. L’histoire nous l’a prouvé : les traditions enracinées dans le réel résistent toujours aux dogmes imposés d’en haut. Bruxelles ferait bien de s’en souvenir.

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