À Bure, les antinucléaires découvrent que les animaux détestent le nucléaire parce qu’il est spéciste et colonialiste

Le 23 Février dernier à Bure, nous apprend Reporterre, la convergence des luttes a franchi une nouvelle étape cosmique. Antispécisme, antinucléaire, anti-autoritarisme, anti… tout en fait, sauf les falafels véganes. Bienvenue aux rencontres « Les Bestiales », où les militants affirment sans rire que l’uranium, c’est colonialiste, et qu’un papillon muté à Fukushima est la preuve irréfutable que les chauves-souris sont antinucléaires.
Sous le soleil de février, entre deux conférences sur la domination carniste et un atelier d’éducation populaire, un border collie cherche des câlins parmi les humains éclairés (et un bout de saucisson, mais il galère). Pendant ce temps, une participante explique qu’elle a appris le mot antispécisme « il y a quelques semaines ». Mais rassurez-vous, elle est déjà experte, comme souvent dans ce genre de milieux où le diplôme se mesure au niveau d’indignation.
Sur place, on dort dans des dortoirs non chauffés (l’inconfort, c’est la résistance), on mange végane (la rébellion commence dans l’assiette), et on s’organise pour co-covoiturer jusqu’à Ligny-en-Barrois, voire faire du stop jusqu’à la Maison de Résistance. Pas sûr que les chevreuils locaux (ils sont faciles à reconnaître, ils n’ont pas de dreadlocks) apprécient l’afflux des Dacia Logan aux autocollants anarcho-féministo-écolo.
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Entre un atelier sur le racisme dans la protection animale et un débat sur les liens entre validisme et spécisme, on évoque Fukushima et Tchernobyl pour démontrer que le nucléaire fait du mal à nos amis à poils et à plumes.
Un militant très inspiré nous éclaire : « Le concept du nucléaire, c’est de sacrifier des vies au profit d’autres, donc c’est spéciste et colonialiste. » CQFD. Tchernobyl = apartheid zoologique. Le tout ponctué de références à l’oppression, au patriarcat, et à l’antitsiganisme dans la protection animale, parce qu’il faut bien cocher toutes les cases de l’intersectionnalité.
On a même évoqué l’idée de politiser les cantines véganes des zones de lutte. Objectif affiché : rallier les ouvriers d’abattoir à la cause animaliste. Bon courage.
À la fin, chacun est reparti avec une certaine idée de la convergence des luttes. À Bure, on n’hésite plus à fusionner chauve-souris irradiée et marxisme décolonial, à entremêler antispécisme militant et antinucléarisme lyrique. Peu importe si les preuves sont bancales : il suffit d’y croire très fort. Car dans ce monde où tout est lutte et oppressions, le plus important reste d’exister…d’une manière ou d’une autre.
A voir en vidéo :
Ces gens sont fous . je me demande ou ils ont trouvés ce vocabulaire qui les rends si peu crédibles et si incompréhensibles et aussi insupportables .
Je ne sais pas s’ils sont fous mais moi je dois être stupide je n’arrive pas à comprendre.
c’est où bure ?
c’est où bure ?
Oublions les animaux un instant. Pensez vous que le nucléaire soit bonon pour les » humains » à condition de ne pas êtres Ukrainien ou Japonais et que le pillage des ressources en Afrique ne puisse être considéré comme du colionisme .?
lire colonialisme …
Bravo d’avoir été enquêter là bas et de nous rapporter des infos de première main. J’espère que t’as pas fait une indigestion de tofu