Braconnage : la Société de Vénerie exemplaire

Chasse Actu
date 29 avril 2025
author Richard sur Terre

En se constituant partie civile contre des actes de braconnage, la Société de Vénerie envoie un signal clair : le respect des règles est au cœur de sa pratique. Une réponse ferme et exemplaire face aux comportements déviants.

Il y a des moments où le monde de la chasse, si souvent caricaturé ou mal compris, donne une leçon d’éthique à ceux qui l’attaquent sans nuance. La prise de position publique de la Société de Vénerie dans l’affaire de braconnage en Sologne est de ceux-là.

Mercredi 30 avril, six prévenus comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Châteauroux pour des faits graves : actes de braconnage documentés par l’OFB et la Gendarmerie, impliquant notamment Adrien Béjot, maître d’équipage du Rallye Vouzeron. La Société de Vénerie n’a pas tremblé. Loin de protéger ses propres membres ou d’attendre prudemment l’issue du procès, elle a choisi de se constituer partie civile. Mieux encore : Adrien Béjot a été exclu « à titre conservatoire » de la Société de Vénerie dès que les faits lui ont été imputés. Un signal fort, sans ambiguïté.

« S’il est reconnu coupable par le Tribunal, il ne pourra à aucun moment redevenir maître d’équipage », précise Pierre-François Prioux, président de la Société. Cette phrase seule suffit à balayer l’image d’entre-soi et de corporatisme que les détracteurs de la chasse à courre tentent régulièrement de brandir.

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Ce geste est d’autant plus fort qu’il est devenu rare. Dans un monde souvent frileux, où l’on protège ses proches et où l’omerta prévaut parfois au nom d’une prétendue solidarité de milieu, la Société de Vénerie trace une ligne rouge nette : non, on ne tolérera pas les comportements indignes. Non, on ne laissera pas la vénerie être associée à des actes de braconnage. Et surtout, non, on ne laissera pas le public amalgamer l’acte de quelques délinquants avec une culture séculaire qui respecte la loi. 

L’avocate Justine Devred le résume parfaitement : « la Société de Vénerie subit un préjudice d’image considérable ». Et elle a raison. Les anti-chasse, prompts à instrumentaliser le moindre écart, n’attendaient que cela pour alimenter leur récit à charge. Mais cette fois, la riposte est là, claire, solide, irréprochable.

Pierre-François Prioux l’a rappelé avec fermeté : « Le braconnage est par définition l’antithèse de la chasse. Nous pratiquons le mode de chasse le plus naturel et le plus éthique qui soit. » Cette déclaration ne relève pas du discours de façade : elle s’accompagne d’actes concrets. Il ne s’agit pas de sauver les apparences, mais de défendre une certaine idée de la chasse – exigeante, responsable, digne.

Tous les jours, les veneurs sont attaqués. Injustement dans l’extrême majorité des cas. Aujourd’hui, ils montrent qu’ils savent se regarder en face. Et dans un monde ou l’entre-soi est devenu la norme, cela mérite d’être salué.

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3 Commentaires :
  1. P. Aillery
    29/04/25

    Il serait intéressant de connaitre les noms des autres prévenus…

  2. Thierry
    29/04/25

    Il n’y a pas de quoi s’enthousiasmer avec des grandes idées sur l’éthique de chasse. La vérité c’est que la justice française ne va pas juger l’éthique ni l’atteinte à l’image de la chasse mais uniquement par rapport à la loi, et que vous déléguez à la justice une hypothétique condamnation à la hauteur de la gravité des actes. En clair vous ne maitrisez rien et si condamnation légère comme souvent, vous aurez la double peine.
    Le seul moyen de garantir l’éthique est de se doter de capacités de sanction en interne comme le font la plupart des corporations et associations sportives.

  3. RicardB
    29/04/25

    « Une réponse ferme et exemplaire face aux comportements déviants. »
    Mais la vènerie est un comportement déviant.

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