Quand un homme tente de tuer sa femme, One Voice y voit l’occasion rêvée de relancer sa guerre contre la chasse. Confusions grossières et récupération idéologique : une leçon d’indécence militante.
Il y a des indignations qui éclairent. Et d’autres qui sentent le rance. Celle de One Voice, ce 30 avril, appartient sans ambiguïté à la seconde catégorie.
La carabine de chasse à l'aune d’une pratique mortelle, pour les animaux mais pas que… #LaChasseUnProblèmeMortel france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-fr…
— One Voice (@one-voice.fr) 30 avril 2025 à 07:20
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Dans un post indigné, l’association animaliste instrumentalise un fait divers sordide — une tentative de meurtre sur conjoint, à Servance — pour nourrir sa croisade obsessionnelle contre la chasse. Un homme, sous emprise de l’alcool, tire sur sa compagne avec ce que France 3 appelle maladroitement une « carabine de chasse à plombs », formule qui devrait suffire à disqualifier l’article auprès de n’importe quel lecteur un tant soit peu familier du sujet.
Mais le plus grave n’est pas cette approximation journalistique. C’est la récupération immédiate de l’association One Voice, qui voit dans cette tragédie une « preuve » que la chasse est un problème mortel… pas seulement pour les animaux. Et d’apposer leur hashtag en guise de conclusion morale : #LaChasseUnProblèmeMortel.
Amalgamer la chasse avec cette triste histoire, c’est comme affirmer qu’un crime à la batte de base-ball pose « la question de la pratique du sport collectif ». On frise le grotesque.
On pensait naïvement que la lutte contre les violences conjugales méritait mieux que One Voice. Que l’indignation légitime devant les féminicides ne devait pas être parasitée par les obsessions idéologiques. Que le meurtre d’une femme par son compagnon — drame hélas trop fréquent — appelait un débat sérieux sur les addictions, les mécanismes d’emprise, la prévention des violences, le rôle des forces de l’ordre ou des proches. Mais non : pour One Voice, le problème n’est pas la violence, c’est… la chasse.
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Mais vous aurez noté que One Voice se tape globalement des féminicides. Elle préfère les utiliser quand l’occasion se présente pour tenter de faire abolir la chasse. Car c’est bien cela, le fond de l’affaire : sous couvert de lutte pour le vivant, One Voice s’attaque encore et toujours aux mêmes —les chasseurs. On oublie commodément que les armes utilisées dans les féminicides sont majoritairement des armes blanches ou des objets du quotidien. On oublie que la possession d’une arme de chasse est soumise à des conditions strictes, à des formations, à des autorisations préfectorales et qu’il existe des millions d’armes non déclarées dans les greniers des français. Mais qu’importe les faits : ce qu’il faut, c’est faire du bruit, choquer, mobiliser l’indignation pavlovienne des réseaux.
Ce procédé est moralement indécent et politiquement dangereux. Il affaiblit le combat féministe en le détournant. Il décrédibilise les associations réellement engagées contre les violences conjugales. Et il révèle, au fond, une stratégie militante qui n’a plus grand-chose à voir avec la vérité, ni avec la compassion, mais tout à voir avec la guerre culturelle.
Oui, la violence conjugale tue. Mais ce n’est pas la chasse qui arme les bras violents, ce sont l’alcoolisme, l’impunité, le silence, la domination. Détourner ce combat essentiel pour en faire une croisade contre la chasse n’est pas seulement idiot. C’est indigne.
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C’est lamentable , mais hélas efficace avec les esprits faibles qui ne se posent pas de questions et prédisposés à recevoir ce genre de désinformation . Le pouvoir de nuisance de ces associations reste important .