En Corrèze, chasseurs et randonneurs ont trouvé un terrain d’entente. Une convention de bon sens pour mieux se comprendre et mieux partager la nature.
C’est une histoire qu’on aimerait lire plus souvent, et qui nous est racontée par France Bleu. Une de celles qui font du bien, entre deux polémiques sur la ruralité, la chasse ou l’usage des chemins. En Corrèze, chasseurs et randonneurs ont trouvé mieux que les anathèmes et les procès d’intention : ils ont trouvé un terrain d’entente. Littéralement.
Une convention a été signée entre la Fédération départementale des chasseurs et le Comité de randonnée. Le but ? Se parler. S’écouter. Et surtout, partager la nature sans se marcher sur les pieds — ou sur les bottes.
Dans les faits, ça donne quoi ? Des règles simples, du bon sens, des cartes échangées, des infos sur les jours de battue, des actions communes comme le ramassage des déchets. Et derrière tout ça, une belle idée : apprendre à se connaître. Parce qu’évidemment, plus on se connaît, moins on a peur.
« Le dialogue, c’est le maître-mot », insiste Michel Olivier, président du comité de randonnée. Même son de cloche chez David Murat, directeur des chasseurs corréziens : « On a de la chance d’avoir un département où il y a de la place pour tout le monde. »
A lire aussi : Chasser : quand la passion devient corvée
Ce n’est pas qu’il y ait des tensions partout, non. Mais cette convention arrive au bon moment. Prévenir plutôt que guérir, comme dit le dicton. Et c’est d’autant plus beau que personne n’a été contraint. Ce n’est ni une injonction venue d’en haut, ni une réponse à une crise. Juste deux mondes qui ont pris le temps de se parler.
À l’heure où certains préfèrent crier derrière leurs claviers ou assigner l’autre à la caricature, l’exemple corrézien est rafraîchissant. La nature, ce n’est pas un champ de bataille. C’est un bien commun. Et elle gagne à être parcourue à plusieurs — tant que chacun y va avec un brin de respect, un soupçon d’info, et, osons le dire… un peu d’amitié.
Alors oui, tout ne sera pas toujours parfait. Il y aura encore des râleurs et des maladresses. Mais avec ce genre d’initiatives, on s’éloigne des postures et on se rapproche des solutions. Et franchement, ça fait du bien.
Corrèze, on t’aime. Et merci pour la leçon de bon sens.
A voir aussi :
C’est tellement évident , quand chacun y met de la bonne volonté , ça ne peut que fonctionner , avouons que dans nos rands il y a parfois des réfractaires au partage . Félicitations aux chasseurs et randonneurs Corréziens .
parfaitement je suis toujours allé dans cette initiative mais parfois cela coince
C est la seule solution,une coexistence intelligente entre toutes les activités,avec un respect mutuel,car si nous partageons le territoire et les jours nous serons tous perdants.
En tant qu’habitant de la montagne limousine dans un hameau très rural, (ce que manifestement vous n’êtes pas) je permets de modérer votre enthousiasme. Ce papier signé entre la fédération départementale des chasseurs et les responsables de la randonnée pédestre ne changera rien au sentiment d’invasion que ressentent les habitants de certains hameaux quand arrivent les week-ends d’automne et particulièrement les beaux week-ends d’octobre qui voient affluer dans les puys un grand nombre d’équipes de battue. Qu’il y ait des battues quand vient l’automne c’est bien normal, le problème c’est le niveau de la pression qui est exercée à ce moment là et que doivent supporter les locaux de manière répétée au cours de samedis et de dimanches, jours où l’on peut légitiment aspirer au calme et jours où pour ma part j’apprécie de me promener à pied où à vélo, pour profiter, armé de mes seuls yeux, de la beauté qui s’empare de la campagne à cette période. Ces aspirations sont heurtées de plein fouet par l’agitation que crée pour les habitants la survenue des équipes de chasse. Dès le matin, des files de 4X4 et autres pick up se succèdent et se mettent à investir les vicinales et les pistes forestières. Tout au long de la journée ils vont et viennent. Il arrive même que, les actions de chasse s’intensifiant, à certains moments, des véhicules roulent à vive allure et traversent les villages au mépris de toute sécurité . Ce qui ne manque pas de susciter de fortes interrogations quant au mode de chasse choisi. Dans les puys, sur les territoires des hameaux, parfois très près des maisons car comme vous le savez il n’y a pas de limite de distance pour les tirs en cas d’absence d’acca, éclatent des salves et des pétarades qui donnent l’impression que cela tire de partout. Et puis, si l’on veut se promener, que ce soit sur la route, dans les sectionnaux, sur sa propre propriété ou simplement sur les chemins qui environnent le hameau on tombera sur des hommes en orange (pas toujours précédés des panneaux chasse en cours) qui donneront à votre promenade une dimension étrange. Certains prendront langue, d’autres pas. Mais là n’est pas le problème ; pour l’habitant, ce qui compte, c’est l’impression que tout d’un coup ses lieux de vie familiers sont soumis à un grand dérangement et sont devenus un terrain de jeu à l’opposé de sa manière de faire et d’être. Il y là quelque chose qui ressemble à ce que ressentent les gens soumis au surtourisme : tout simplement une perte de sens.
La chasse,les battues,ne datent pas d aujourd’hui et il me semble qu elles se pratiquent a peu près 4 mois pas ans,donc si les habits fluos vous dérangent a ce point il vous en reste huit .perso je chasse,les joggeurs,les vettetistes,les promeneurs,les ramasseurs de champignons,ect. Ne me pose aucun problème et souvent on discute avec courtoisie même si parfois ils devient la menée de mes chiens.
Jean 1, je crois que vous ne m’avez pas bien compris. Pour faire court je voulais simplement dire que sur les lieux où on se déroulent les battues des gens vivent et qu’ils méritent le respect. Or en début de saison, dans la montagne limousine, la multiplication des battues, leur concentration sur le week-end, leur répétition aux mêmes endroits, la circulation des 4X4 qu’elles impliquent peut créer un sentiment d’invasion et de saturation dans les villages.
Une solution serait de concéder en septembre, octobre et novembre quelques samedis ou dimanche non pas sans chasse mais sans battues.
ça se serait une vraie prise en compte des autres usagers de la nature et des riverains de la chasse.
Leonard,pour votre info,beaucoup de ces battues son plébiscitées par les agriculteurs,les syviculteurs, parfois les habitants et certains pensent que les chasseurs n en font pas assez.comme tout le monde,un partie travaille la semaine.donc elles se font le weekend.je peux comprendre que la vue de gilets oranges perturbent mais il y a moyen de s entendre pour que chacun puisse pratiquer son loisir.
Je conclus de vos réponses que pour vous il est légitime que certains subissent sans qu’on leur offre une solution solide et durable. Je ne pensais pas vous convaincre mais au moins vous saurez que dans les villages, sans être pour autant opposés à la chasse, certains ne voient pas du tout la venue des équipes de battue comme un service qui peut se répéter sans limites. Bonne continuation
S entendre ce n’est pas subir,il vous reste huit mois sans battues, certains propriétaires interdisent la. chasse,d autres les promeneurs (comme dans la chartreuse)si il n’y a pas.consensus on sera tous perdants.ce système de battues,nous a été imposé pour des raisons de sécurité.et indispensable pour l’agriculture et la végétation.