Fantasmes animalistes : la FBB perd le nord

Un simple partenariat entre chasseurs et gendarmes déclenche l’ire de la Fondation Brigitte Bardot. Une réaction ridicule qui en dit long sur son aveuglement militant

#Chasse

🦌 Un partenariat entre chasseurs et gendarmes en Seine-et-Marne

Il y a quelques jours, la Fédération départementale des chasseurs de Seine-et-Marne (77) a tenu son assemblée générale sous le regard bienveillant des élus et du préfet du même département.

Fait… pic.twitter.com/mXKRNafSpn

— Fondation Brigitte Bardot (@FBB_Officiel) May 2, 2025

Il faut croire qu’à la Fondation Brigitte Bardot, le réel n’a plus beaucoup de prise. La signature d’un partenariat local entre les chasseurs de Seine-et-Marne, la Gendarmerie nationale et la préfecture a déclenché chez elle une crise de nerfs numérique, dégainée en 280 caractères. Le motif du scandale ? Une simple convention destinée à mieux lutter contre les atteintes à l’environnement, aux biens et aux personnes du monde cynégétique. Une mesure de bon sens, dans un climat où les agressions et dégradations se multiplient. Mais dans l’imaginaire militant, tout devient prétexte à dénoncer une chasse toute-puissante, quasi mafieuse, infiltrée jusque dans les uniformes de l’État.

A lire aussi : Gendarmes et chasseurs : un partenariat stratégique

Soyons clairs : rien, absolument rien, dans cette convention ne menace les « lanceurs d’alerte » ni ne confère le moindre pouvoir de police aux chasseurs. Il s’agit simplement de fluidifier les échanges avec les forces de l’ordre, comme cela se fait avec bien d’autres acteurs de terrain (agriculteurs, randonneurs, pompiers…). Mais pour la FBB, tout est bon pour alimenter sa rhétorique de l’oppression : si les chasseurs ne se taisent pas, c’est qu’ils complotent.

Pire encore, l’association tente d’inverser les rôles. Alors que les actes anti-chasse explosent – plus de quarante par mois selon les données parlementaires –, ce ne sont plus les victimes qu’on défend, mais les saboteurs qu’on glorifie. Il faudrait donc s’émouvoir qu’on protège des citoyens agressés ? Curieuse conception du droit.

Et puis vient l’argument massue, celui que les militants recyclent à chaque occasion : la chasse serait une « atteinte à l’environnement ». Mais dans quel monde vit-on ? Les mêmes qui dénoncent les prélèvements encadrés de la faune oublient commodément que les chasseurs restaurent des haies, entretiennent des zones humides, aménagent des milieux pour des espèces… qu’ils ne chassent même pas. Des chiffres ? Plus de 26 000 hectares de cultures pour la biodiversité, 670 km de haies plantées, des milliers d’heures de bénévolat. Ce n’est pas un fantasme, c’est un fait.

Quant aux sempiternels chiffres d’accidents, ils sont brandis comme preuve ultime de barbarie. Six morts cette année, nous dit-on. C’est six de trop, certes – mais tous étaient des chasseurs eux-mêmes. Pas un seul promeneur. Pas un joggeur. Et ces chiffres sont en chute libre depuis vingt ans, grâce à la formation, aux règles de sécurité, à l’encadrement renforcé. La chasse n’est pas une zone de non-droit. Elle est une des activités les plus surveillées et réglementées du pays.

Alors non, ce partenariat n’est pas le cheval de Troie d’un lobby tout-puissant. C’est le signe d’un État qui assume enfin de travailler avec ceux qui connaissent le terrain. La FBB, dans son aveuglement militant, confond coopération avec complot. Elle préfère l’idéologie au dialogue, l’outrance à la nuance, le fantasme à la réalité.

Qu’elle poursuive ses combats, si elle y croit. Mais qu’elle cesse de faire passer les chasseurs pour des criminels en puissance, les gendarmes pour leurs bras armés, et la démocratie locale pour une manipulation. La nature mérite mieux qu’un tel délire militant. Et le débat public, lui, mérite un minimum d’honnêteté.

A voir aussi en vidéo :