Emmanuelle Ducros, journaliste à L’Opinion, a épinglé avec justesse l’étrange barbecue “végétarien” des Jeunes Insoumis : entre slogans anticapitalistes et mayonnaise industrielle, la révolution se vit désormais sous plastique.
Le "barbecue végétarien" des Jeunes Insoumis?
— Emmanuelle Ducros (@emma_ducros) May 24, 2025
Il vend vraiment du rêve (et il est tellement conforme aux leçons de morale sur le plastique et la mal bouffe qu'ils servent à longueur d'année…) https://t.co/zGwJNHWCmu pic.twitter.com/KKgBjeKrE1
“Barbecue végétarien” ? C’est ainsi qu’était annoncée la joyeuse réunion des Jeunes Insoumis de Rennes, entourés de députés en goguette et de bonnes intentions affichées. Le soleil brillait, les slogans étaient dans les cœurs, et les barquettes… sur la table.
La photo parle d’elle-même : Orangina, Breizh Cola, chips en sachet, sauces industrielles, guacamole en pot, et une montagne de charcuterie végétale (on veut bien le croire). Un festin de la décroissance sous cellophane, comme un hommage involontaire à l’ère du tout-emballé.
Et c’est justement ce que souligne Emmanuelle Ducros, journaliste à L’Opinion, dans un tweet devenu viral :
« Il vend vraiment du rêve (et il est tellement conforme aux leçons de morale sur le plastique et la mal bouffe qu’ils servent à longueur d’année…) »
La gauche en barquette
On aurait pu espérer un pique-nique de producteurs locaux, une mise en pratique des idéaux écologistes qu’on entend à longueur de tribune. Mais non. Ici, c’est l’hégémonie du “veggie” industriel, l’alternative moralement acceptable tant qu’elle a le bon label… même si elle est ultra-transformée.
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Il ne manque que le tote-bag bio pour emballer les restes.
L’indignation sous vide
Le fond du problème n’est pas qu’ils mangent mal, ni même qu’ils mangent faux. Le fond du problème, c’est la dissonance. Ce double discours permanent où l’on prêche la fin du capitalisme en sirotant du thé glacé industriel. Où l’on dénonce la malbouffe des campagnes tout en glorifiant les nuggets de pois chiche. Où l’on stigmatise le chasseur qui mange son gibier, tout en glorifiant la saucisse reconstituée « goût fumé ».
La photo, malgré elle, est un concentré de l’époque : plus on parle de décroissance, plus on dépend de l’agro-industrie — à condition qu’elle soit labellisée progressiste.
À défaut de changer le monde, les Jeunes Insoumis auront au moins changé leur régime alimentaire. Le capitalisme n’est pas encore tombé, et le tofu sous plastique, lui, est bien en place.
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C’est une manière de « nourrir » ceux que LFI combat que des produits ultra transformés issus des industries à abattre, étonnant non !
Vous en connaissez une qui va maigrir ? Moi oui. Sans coup férir je reste sur nos produits de terroirs. Vive notre gastronomie.
Je me pose quand même une question, comment vont être leurs enfants. Venir au monde emballé dans du cellophane d’accouchement ?