Face à Bruxelles, la ministre de la Transition écologique prend fermement position pour la chasse à la palombe au filet, tout en opposant cette pratique à la chasse au fusil. Une stratégie qui interpelle et ne manque pas de faire réagir.
Une défense musclée de la chasse au filet
Je défendrai fermement la chasse à la palombe au filet. Je rappelle que cette espèce n’est pas menacée.
— Agnès Pannier-Runacher 🇫🇷🇪🇺 (@AgnesRunacher) February 19, 2025
Cette pratique a toute sa place en France, et j’apporterai tous les arguments nécessaires pour la soutenir.
Nous ferons entendre notre voix devant la Cour de justice de… pic.twitter.com/pjhw0qronB
Dans l’hémicycle, Agnès Pannier-Runacher n’a pas mâché ses mots : « Je défendrai fermement la chasse à la palombe au filet », a-t-elle déclaré, face aux critiques de la Commission européenne qui accuse la France de ne pas respecter la directive Oiseaux. Consciente de l’enjeu, elle insiste sur le fait que cette méthode de chasse est non seulement traditionnelle, mais aussi respectueuse de l’espèce : « Je rappelle que cette espèce n’est pas menacée ». Un point qui, selon elle, rend l’attaque de Bruxelles infondée.
Dans le même souffle, elle affirme son engagement à soutenir cette pratique devant la Cour de justice de l’Union européenne : « Nous ferons entendre notre voix ». Une déclaration qui marque une posture de résistance face à l’ingérence européenne dans les pratiques cynégétiques françaises.
Un argumentaire scientifique… et une critique implicite du fusil
Ce qui surprend cependant dans son intervention, c’est la manière dont elle justifie la chasse au filet en la comparant défavorablement à la chasse au fusil : « Contrairement au fusil, cette technique n’introduit pas de plomb dans la nature et ne perturbe pas d’autres espèces ». Un parallèle qui peut étonner. Car si le filet a ses avantages, le fusil reste l’outil principal de la chasse en France. L’opposer ainsi à une technique jugée plus vertueuse risque de semer le trouble dans les rangs des chasseurs.
A lire aussi : Palombe : le chantage de Bougrain-Dubourg
Si sa défense de la chasse au filet est claire et assumée, cette comparaison maladroite laisse planer un doute : le gouvernement cherche-t-il à diviser pour mieux réguler ? Ou bien est-ce une simple maladresse dans l’argumentaire ?
Une défense de la chasse… à double tranchant
En affirmant que « cette pratique a toute sa place en France », Agnès Pannier-Runacher envoie un signal fort aux chasseurs du Sud-Ouest. Mais en s’appuyant sur une critique implicite du fusil, elle pourrait bien semer la discorde parmi les défenseurs de la chasse.
Reste à voir si cette prise de position ne cachera pas, à terme, une stratégie plus large visant à restreindre d’autres formes de chasse sous couvert d’arguments environnementaux. Une chose est sûre : les chasseurs seront attentifs aux prochains développements et aux réelles intentions du gouvernement sur le sujet.
A voir en vidéo :
Bonjour,moi j’ai compris ! On va tous passer à l’acier ,et peut-être des cal 12 avec silencieux (ça existe déjà).
Et si on envoyait l’Europe se faire foutre!!! Comme disait Michel BLANC dans les bronzés : sur un malentendu…