Un « oasis de paix » pour la faune sauvage, mais où la chasse est déjà interdite. Bon après y’a des panneaux ASPAS…
En Hauts-de-France, l’association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) signe en ce mois d’octobre, une convention avec Valérie Krieger, propriétaire d’une fermette sur la commune de Prisches.
Cet accord est le résultat de la volonté de la propriétaire, adhérente de l’ASPAS et militante pour la biodiversité, d’interdire la chasse sur ses terres.
Cependant, l’ASPAS n’est pas la première arrivée, l’hectare est partagé par d’autres associations voisines :
« Ici, on était déjà refuge LPO depuis 2011 et Oasis Humanité et Diversité » annonce Valérie Krieger.
Impossible aujourd’hui de ne pas voir que cette prairie est un refuge ASPAS : quatre panneaux avec le logo de l’association et un pictogramme anti-chasse ont été installés, histoire de ne pas passer à côté de cette merveilleuse nouvelle.
Du côté des chasseurs, Roger Plinguier, le président de la société de chasse de Prisches rappelle :
« Nous ça ne nous gêne aucunement parce que toutes les pâtures de maison sont interdites à la chasse ».
Voilà je pense que tout est dit, fin de l’histoire.
Mais l’ASPAS ne s’arrête pas là et entérine cette victoire historique pour la biodiversité avec une lettre recommandée envoyée à Roger Plinguier.
Ce courrier indique l’interdiction de chasser sur ce nouveau refuge ASPAS, situé sur les terres de Valérie Krieger, une décision qui rappelons-le constitue l’article L.442-1 du code de l’environnement : « Nul n’a la faculté de chasser sur la propriété d’autrui sans le consentement du propriétaire ou de ses ayants droit ».
Dans ces prairies, l’ASPAS fait du foin pour rien, c’est le cas de le dire !
L’art d’interdire la chasse là où elle est déjà interdite, on reconnaît bien l’efficacité hors-normes de ces associations qui travaillent plus sur le terrain de la communication que sur le terrain tout court…