Australie: des robots tueurs de chats ?

Chasse Actu
date 04 juillet 2024
author Martin Le Noan

En 2023, l’Australie à mis en place un programme de régulation des populations de chats errants basé sur l’utilisation de robots et de l’intelligence artificielle. Une mesure qui ne séduit pas la Fondation Brigitte Bardot. 

Face à la surpopulation de chats, certains pays se voient dans l’obligation d’agir rapidement afin d’éviter une catastrophe écologique. Et en Australie, le contrôle des populations de chats errants prend des allures de films de science-fiction. 

Son nom ? Le Felixer. Équipé de panneaux solaires, ce piège identifie les chats errants en analysant leur démarche. Une fois l’animal identifié, le robot projette un gel toxique qui sera plus tard ingéré par le chat lors de sa toilette. 

Une solution qui n’est pas du goût de la Fondation Brigitte Bardot qui s’est empressée de réagir sur les réseaux sociaux. Rien de surprenant venant d’une association partisane des méthodes non-létales (capturer, stériliser, relâcher). 

Même si la stérilisation semble être une méthode efficace à long terme, doit-elle devenir la seule et unique méthode employée lorsque la situation est des plus urgentes ? Quid des chats qui échapperont aux captures et continueront de se reproduire comme des possédés ? Un chat stérilisé ne se reproduira pas certes mais continuera de causer des dégâts jusqu’à sa mort naturelle. 

Sans surprise, le gouvernement australien ne semble pas disposé à attendre et avait d’ailleurs pris la peine de répondre à un courrier qui leur avait été adressé par la FBB en 2015. 

Le gouvernement a également rappelé que seuls les chats “sauvages” sont la cible de ce dispositif. Les chats domestiques font quant à eux l’objet d’un couvre-feu afin d’endiguer leur impact sur la faune. 

A lire aussi : Pierre Rigaux enrôlé par le lobby des chats

Pour rappel, le population de chats en Australie est estimée entre 2 et 6 millions d’animaux. Le nombre d’animaux tués chaque année par le petit félin est quant à lui estimé à 300 millions chaque année. 

Si  l’utilisation de méthodes létales sur les chats errants est sujette à controverse, il convient de prendre en compte la situation délicate dans laquelle se trouve l’Australie. D’un côté, une biodiversité endémique menacée de disparition et de l’autre un contexte social plus que tendu lorsqu’il s’agit du bien-être animal. 

Et je ne vous apprends rien si je vous dis que lorsque l’on touche au bien-être animal, chaque prise de décision est un risque de plus de voir sa réputation jetée en pâture, et ce, même si vos intentions sont honorables. 

L’enfer est pavé de bonnes intentions. Et même si je ne doute pas du fait que les propriétaires de chats sont tous de grands amoureux des animaux, une question se pose. Est-il éthique de laisser des millions de chats dans la nature par respect pour le bien-être animal, si cela conduit à la disparition d’un pan entier de notre biodiversité dans les années à venir ? 

A voir en vidéo sur le même sujet :

Partager cet article
2 Commentaires :
  1. Bruckner daniel
    04/07/24

    La Nouvelle Zélande et l’Australie, chacun à sa façon prennent le problème chat à bras le corps, par nécessité écologique absolue. Eux ne demandent l’avis à personne, ils le font,
    En France, nous sommes tous fautifs, nous avons laissé faire les assos. et personnes publics, très écoutées malgré une médiocrité criante, anti-chasses bien trop longtemps et le vers est dans le fruit, enfin non il n’y a plus de fruit. Ils sont représentés à-peu-près partout et les chasseurs y sont souvent absents. L’adage  » vivons heureux, vivons caché  » a longtemps été appliqué, encore aujourd’hui la com. du chasseur reste très timide et manque de tonus.
    M. W.S. avait lancé la machine, mais il part.
    Donc, lancer une campagne anti-chat efficace, même non létale, nous pouvons oublier. La biodiversité citée par nos détracteurs, qui ne savent certainement pas ce que çà veut dire, est utilisée par eux comme une girouette.
    Déjà personne n’y arrive avec le loup malgré tous les problèmes qu’il cause, alors le chat …….

  2. vernadat
    07/07/24

    « Un chat stérilisé ne se reproduira pas certes mais continuera de causer des dégâts jusqu’à sa mort naturelle. » Bin mince ça ressemble étrangement à un truc que j’ai publié sur ton groupe, il y a quelques années et sur lequel nous n’étions pas, mais alors pas du tout, d’accord Richard ;o)))

Soumettre un commentaire

Dans la même catégorie

Articles les plus récents