Ces végans qui deviennent « bouchers éthiques »

Antispécisme
date 04 septembre 2024
author Léa Massey

Il y a quelque chose de profondément fascinant, presque cocasse, à voir ces ex-végans troquer leurs toques en lin pour des tabliers en cuir. Il semblerait que la dernière trouvaille des apôtres du « progrès » soit de devenir… bouchers.

Image générée par une IA

Oui, vous avez bien lu, et c’est dans les colonnes de Courrier International. Ceux qui, il y a encore peu, nous sermonnaient sur les vertus d’un régime à base de végétaux et autres produits ultra-transformés « plant based » se mettent désormais à découper des carcasses pour, disent-ils, sauver la planète. Nous voici donc dans un monde où même les végans finissent par reconnaître que, finalement, la viande n’est peut-être pas l’ennemi.

Car le véritable problème, chers lecteurs (mate le scoop !), ce n’est pas la viande en soi. C’est la mauvaise viande. Et là, on ne peut qu’admirer l’audace de ces nouveaux « bouchers éthiques ». Ils ont compris ce que certains d’entre nous savent depuis toujours : la viande, lorsqu’elle est issue d’un animal élevé en plein air et abattu dans les règles, n’est pas un ennemi des causes environnementales modernes.

Kate Kavanaugh, l’une de ces anciennes végans reconverties, incarne parfaitement ce retour à la raison. Avant, elle rejetait la viande par idéalisme naïf. Aujourd’hui, elle découpe du bœuf avec une précision digne d’un chirurgien et défend une viande « pure », celle des bêtes qui gambadent sous le soleil, loin des horreurs de l’élevage intensif. D’ailleurs, elle le dit elle-même : son but n’est pas seulement de régaler les papilles, mais de renverser le système agro-industriel. La révolution, voyez-vous, se mène désormais à coup de biftecks juteux et bien grillés. Rien que ça.

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On en sourirait presque. Ces mêmes végans, autrefois si prompts à juger quiconque osait toucher une tranche de jambon, ont fini par comprendre que l’homme, cet éternel omnivore, ne se contentera jamais de légumineuses fades. Pire encore, ils réalisent que le véganisme pur et dur n’est pas non plus une solution écologique. Parce que oui, chers lecteurs, le soja et le maïs, ces monocultures qui ruinent les sols et saccagent les écosystèmes, ne sont guère plus vertueux que les élevages en batterie.

Alors que reste-t-il de leur idéal ? Eh bien, un retour aux sources. Ces nouveaux « bouchers éthiques » ont compris qu’il vaut mieux une bonne côte de bœuf bio qu’une assiette de tofu industriel. Et tant pis pour ceux qui les qualifient de traîtres sur les réseaux sociaux. Eux, au moins, ont eu l’intelligence de se rendre compte qu’il y a une différence entre viande industrielle et viande de qualité. Une bavette d’aloyau à 21 dollars la livre, certes, mais avec la conscience tranquille (Oui ça se passe aux États-Unis).

En somme, ce que ces ex-végans nous montrent, c’est que le véritable combat n’est pas entre ceux qui mangent de la viande et ceux qui n’en mangent pas. Non, le vrai combat est contre la malbouffe industrielle, contre les excès d’un système qui transforme les animaux en produits de consommation de masse. Et on ne peut que les rejoindre sur ce point.

Ironie du sort, c’est donc une bande d’anciens végans qui se retrouvent à défendre, bien malgré eux, ce que nos aïeux savent depuis toujours : une bonne viande, issue d’un bon élevage, est une garantie de santé et de civilisation. On salue donc cette nouvelle génération de bouchers pour leur retour à la raison. Il était temps.

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8 Commentaires :
  1. Pascal
    04/09/24

    Il n y a plus qu un pas pour que certains comprennent que la chasse d espèces sauvages qui ont des effectifs forts c est le summum de la viande bio libre et élevé par dame nature 😂

  2. Philippe
    04/09/24

    J’ai lu le cas, certainement encore marginal, d’écolos anciennement anti-chasse se mettre à chasser pour consommer de la viande de qualité et maîtriser sa provenance. Cette ouverture d’esprit fait plaisir à voir.

    1. Alain
      04/09/24

      Oui, ou d’autres ne consommant que la viande de leur chasse. Ethniquement, c’est tout à fait respectable.

      1. Alain
        04/09/24

        Je me suis mal exprimé. Je parlais de végétariens venus à la chasse pour manger une viande éthique et de qualité, et pas forcément des anti-chasse.

  3. Philippe
    04/09/24

    Le cas que je cite se passe en Allemagne. Il y en a peut-être ailleurs.

  4. Marc
    04/09/24

    C’est un grand pas serte , mais cela va rester marginal . Je pense que ces anémiés on un cerveau carencé qui les empêche de réfléchir correctement et avec leur mauvaise foi bien connue , nous n’avons pas fini de parler d’eux .

  5. walter
    04/09/24

    Hello les amis
    A Zürich il y a une boucherie Vegan (et oui) qui se nomme Gemüse Metzgerei. Ce qui veut dire boucherie de légume…
    Bref ils détournent l’appellation boucherie.
    Et c’est plein tous les jours de bobos.. qui achètent des légumes au prix de la viande

  6. Bruckner daniel
    05/09/24

    Une boucherie de légumes. On peut acheter des entrecôtes de choux- fleurs et des côtes de blettes dégoulinantes de sèves à 45 euros le kg (pour arriver à un kg il faut de la matière) et bio bien sûr.
    Oui effectivement, la prochaine étape sera la venaison. Saine, de qualité et bio.
    Voilà une bonne nouvelle et une agréable surprise.

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