Le président d’une société de chasse accusé de braconnage au chamois avec des chiens. Une enquête est ouverte et la chasse suspendue.
Le président de la société de chasse de la Vésubie, Christian Plent, a été pris en flagrant délit de braconnage en octobre dernier, entraînant une onde de choc au sein de la communauté cynégétique. Selon les informations rapportées par l’Office français de la biodiversité (OFB), l’équipe de chasseurs menée par Plent aurait utilisé des chiens pour traquer le chamois, une méthode strictement interdite depuis 1986. Cette pratique cause un stress considérable aux animaux, les poussant parfois à s’épuiser au point de risquer leur survie, surtout à l’approche de l’hiver où l’énergie est précieuse.
L’affaire a pris une ampleur particulière du fait de l’implication de Plent, également adjoint au maire de la commune de Venanson. L’OFB a signalé que le groupe ne respectait pas non plus la limitation du nombre de chasseurs par sortie, atteignant huit participants alors que la loi en autorise un maximum de quatre. Face à ces infractions, le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, a pris la décision radicale d’interdire la chasse au chamois dans la région pour la saison 2024-2025, évoquant des « actes de braconnage répétés » constituant une menace pour la conservation de l’espèce.
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Plent, contacté par la presse locale, a minimisé les faits en affirmant que les chiens étaient « en laisse » et que le prélèvement respectait le bracelet délivré. Cependant, ces justifications n’ont pas empêché l’ouverture d’une enquête par le parquet de Nice. De son côté, la maire de Venanson, Lœtitia Loré, a préféré ne pas commenter en profondeur, se contentant de rappeler qu’il était « prématuré » de tirer des conclusions avant la fin de la procédure judiciaire.
Alors que l’enquête ouverte par le parquet de Nice est en cours, il est crucial de ne pas tirer de conclusions hâtives. La présomption d’innocence reste un principe fondamental. Cependant, si les faits de braconnage impliquant Christian Plent et ses collègues se confirment, ils doivent être traités avec la sévérité qu’ils méritent. Ces actes nuisent non seulement à l’équilibre de la faune mais sapent également la confiance du public envers la chasse.
Le braconnage n’a pas sa place dans la chasse moderne. Les chasseurs qui respectent scrupuleusement la loi et agissent pour la préservation des espèces sont les premières victimes de ceux qui transgressent les règles. Il est impératif de renforcer la lutte contre le braconnage et de punir comme il se doit toute violation pour préserver l’image et l’avenir de la chasse. Dans ce contexte, seule une enquête approfondie permettra d’apporter la clarté nécessaire et d’établir la vérité.
A voir en vidéo :
Ah ben ça alors !
Encore de (probables) chasseurs-braconniers !!
Quelle surprise…
Bonjour Léa.
Effectivement, attendons l’enquête pour établir, s’il l’est démontré, l’acte de braconnage. Dans ce cas, il faudra sévèrement condamner cette attitude.
L’action du préfet montre bien qu’un sain contrôle existe et permet d’arrêter immédiatement une dérive dommageable à tous.
Maintenant, hélas, cette nouvelle va alimenter le discours anti chasse et c’est déplorable.
Bonne journée à toutes et à tous.
Fram