Un chasseur abat une jument de compétition

Chasse Actu
date 11 novembre 2024
author Léa Massey

Un chasseur abat une jument d’une valeur de 30 000€ dans un pré à Isenay. Accident ou acte délibéré ? L’enquête de l’OFB est en cours.

Le mercredi 6 novembre, le village paisible d’Isenay, dans la Nièvre, a été le théâtre d’un acte qui secoue la communauté. Un chasseur, en plein exercice, a abattu une jument d’une valeur estimée à 30 000 euros. L’indignation est palpable, et les mots de Diane de Charmasse, qui veillait sur l’animal, résonnent comme une accusation claire : « Elle a été tuée à un endroit où ils étaient forcément dans le pré […] Il a abattu la jument à 70 mètres en terrain dégagé, cela ne peut pas être un accident. Un accident c’est une balle qui ricoche ou autre, mais là c’est un mec qui est rentré dans une propriété privée, qui a vu un troupeau de chevaux et qui a tiré ».

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Cette déclaration, lourde de sens, pointe vers une faute inexcusable et suscite l’interrogation : comment, à une telle distance et dans un environnement dégagé, peut-on confondre une jument grise et un sanglier marron ? Le chasseur, se défendant en parlant d’un accident et en présentant son attestation d’assurance, a minimisé les faits, assurant qu’il ne fallait pas « en faire trop d’histoires » et mentionnant même avoir abattu un sanglier simultanément – une affirmation qui ne figure pas dans son témoignage officiel et que les recherches n’ont pas confirmée.

La perte de la jument, habituée des concours de saut d’obstacles et d’une grande valeur émotionnelle pour ses propriétaires, ajoute à la gravité de l’incident. Au-delà de la colère, c’est l’incompréhension qui prédomine chez le propriétaire Jean-Marie Bazire : « Je trouve inquiétant que le chasseur ait pu confondre une jument grise d’1m70 avec un sanglier marron de 70 cm », confie-t-il à La Dépêche, laissant transparaître un mélange de frustration et d’incrédulité.

Une enquête a été ouverte par l’Office français de la biodiversité, sous l’égide de la procureure de la République de Nevers. Les détails exacts de cette tragédie, ainsi que ses circonstances, restent à déterminer, mais les faits interrogent déjà sur la rigueur et la vigilance nécessaires dans l’exercice de la chasse.

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7 Commentaires :
  1. jacques
    11/11/24

    C’est fou ce que le droit à la propriété privée est à géométrie variable pour ces gens là !!!!

    1. Jonathan
      11/11/24

      C’est fou à quelle vitesse et sans jugement, vous pouvez mettre tous “ces gens-là” dans le même sac !

  2. Dufond
    11/11/24

    Mais que font ces personnes dans nos chasses ….

  3. GUILLAUME MARKUS
    11/11/24

    J’ignore si nous saurons vraiment un jour la raison pour laquelle cette jument a pu être tuée par un fusil tenu par un chasseur disant que c’était un accident.

    Je pense plutôt à un acte malveillant.

    Il faut, outre les futures décisions de justice, retirer à vie toute possibilité de permis de chasser à cet individu.

  4. Marc
    11/11/24

    C’est tellement énorme qu’on dirait une fake news …
    Il y a vraiment des gens qui méritent le retrait de permis à vie , mais attendons le résultat de l’enquête .

  5. Alain
    11/11/24

    Une histoire de vengeance ou de jalousie ?

  6. GUILLAUME MARKUS
    11/11/24

    Un pré où il y avait huit chevaux et le gars a tiré là dedans !!

    J’espère que l’assurance refusera de prendre en charge l’indemnisation et les dommages et intérêts. Ce n’est pas à la collectivité de payer pareille bévue ou acte.

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