Nouvelle polémique à Vierville-sur-Mer : PETA & Le Parisien montent en épingle des accusations contre les chasseurs, sans la moindre distance.
Le Calvados a récemment été le théâtre d’une nouvelle bataille médiatique autour de la chasse. Une battue aux sangliers aurait, selon certains témoignages, semé la terreur près de Vierville-sur-Mer. Quatre chevaux d’un haras prestigieux se seraient blessés en s’échappant de leur enclos, et une promeneuse, terrifiée, aurait déposé plainte contre des chasseurs accusés d’avoir tiré sans respecter les distances de sécurité.
Les associations anti-chasse, toujours à l’affût pour capitaliser sur le moindre incident, ont immédiatement embrayé. PETA France, dans un tweet incendiaire, parle d’un « loisir ignoble, pratiqué en toute impunité, qui pourrit la vie de millions de Françaises et Français ». Accompagné d’une image soigneusement choisie montrant un fusil de chasse, le message est simple et brutal : pointer du doigt l’ensemble des chasseurs comme responsables.
« Une promeneuse s’est retrouvée à proximité de chasseurs et a bien cru se prendre une balle. »
— PETA France (@PETA_France) December 9, 2024
Combien de temps allons-nous devoir encore subir ce "loisir" ignoble, pratiqué en toute impunité, qui pourrit la vie de millions de Françaises et Français ? 😡https://t.co/jm0Ie6Cxmp
Pourtant, un examen attentif de l’affaire révèle une réalité bien plus nuancée. La Fédération départementale des chasseurs du Calvados, directement impliquée dans les enquêtes locales, affirme que l’incident pourrait avoir été causé par des braconniers. Ces derniers, par définition en dehors de tout cadre légal, n’ont rien à voir avec les chasseurs respectant scrupuleusement les règles de sécurité et les arrêtés préfectoraux.
Cette information, glissée en toute fin d’un article sur le site du Parisien, n’est, semble-t-il, pas digne d’être commentée.
Un récit sensationnaliste
Les accusations portées contre les chasseurs relèvent davantage de la précipitation que d’une investigation sérieuse. D’un côté, Barbara Moser, propriétaire des chevaux blessés, exprime sa colère en dénonçant un comportement « inadmissible » et « scandaleux ». De l’autre, un riverain anonyme évoque des risques inconsidérés pour les promeneurs. Mais ce tableau manichéen masque des zones d’ombre importantes : aucun tir mal ciblé n’a encore été prouvé, et les témoignages sont à ce stade subjectifs (par définition).
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L’association PETA, en revanche, n’hésite pas à se servir de ce drame comme levier militant, évitant soigneusement de mentionner les pistes alternatives évoquées par la gendarmerie. Une enquête est en cours pour déterminer si les protagonistes étaient bien des chasseurs ou des braconniers agissant en marge des lois cynégétiques.
L’ombre du braconnage
La fédération cynégétique locale n’a pas tardé à réagir. Par la voix de ses représentants, elle rappelle que des braconniers, souvent motivés par le gain financier, mettent régulièrement en péril la faune sauvage et la sécurité des habitants. Une nuance essentielle, mais qui semble volontairement escamotée dans les campagnes de communication des anti-chasse.
Le militantisme outrancier de PETA
Ce n’est pas la première fois que PETA manipule les faits pour servir son agenda. La méthode est bien rodée : choisir des cas isolés, amplifier les émotions négatives, et utiliser les réseaux sociaux comme chambre d’écho. Cette stratégie, si efficace pour mobiliser les foules, nuit gravement à une compréhension sereine des enjeux.
Une leçon à tirer
Si cette affaire nous enseigne quelque chose, c’est bien l’importance de replacer les faits dans leur contexte. Plutôt que de diaboliser un groupe tout entier sur la base d’un incident isolé, il serait plus constructif de distinguer les actes irresponsables des pratiques respectueuses.
Il est regrettable que des organisations militantes utilisent des drames pour alimenter une guerre culturelle, sans chercher à comprendre ni à expliquer. PETA et ses amis enfumeurs de consciences gagneraient en crédibilité s’ils engageaient un dialogue honnête avec les acteurs du terrain, plutôt que de sombrer dans un militantisme agressif et partial. Mais pour cela, encore faudrait-il qu’ils acceptent de regarder la réalité en face.
A voir en vidéo :
La première impression n’est pas toujours la bonne, les réponses simples et simplistes à un problème complexe posent questions.
Attendons les résultats de l’enquête pour crier aux loups et nous verrons si les chasseurs étaient en défaut, mais attendons et respectons la loi et nos camarades utilisateurs de la nature.