Aymeric Caron : La photo choc recyclée à l’infini

Anti-chasse
date 04 octobre 2024
author Léa Massey

Les opposants à la chasse utilisent des images chocs sorties de leur contexte pour émouvoir. En voici (un vieil) exemple.

Le 3 octobre 2024, le député LFI Aymeric Caron a retweeté une photo choc montrant une biche pleine éventrée, son faon extrait et exposé comme un trophée macabre. Une image partagée par un compte troll anti-chasse bien connu, et accompagnée d’un texte indigné : « Flinguer une biche pleine, l’éventrer et sortir son petit pour l’exposer comme un deuxième trophée ?! Quel être humain doté d’un cerveau et d’un minimum de raison peut agir ainsi ? Ah oui… un chasseur ! ».

Ce tweet a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Cependant, il s’agit d’une photo déjà vue à maintes reprises dans les milieux anti-chasse. D’où vient-elle et quelle est sa véritable histoire ?

Une image de 2013 : toujours la même manipulation

Une recherche rapide révèle que cette photo n’est pas récente. Elle remonte à 2013 et avait déjà fait le tour des réseaux sociaux à l’époque, provoquant une vague d’indignation similaire. Selon l’article publié par le média espagnol 20 Minutos à cette époque, la photo avait été prise en dehors de toute action de chasse légale. Son contexte reste flou, et rien ne permet d’affirmer qu’elle représente une pratique cynégétique. Pourtant, les opposants à la chasse s’en servent comme d’un argument choc, à chaque fois qu’ils veulent susciter une émotion violente chez le public.

A lire aussi : Caron appelle les chasseurs au dialogue

La méthode est bien connue : sortir une image de son contexte, lui attribuer une histoire chargée émotionnellement, puis la diffuser en masse. Les réseaux sociaux, réagissant à l’indignation, amplifient le message sans vérifier l’authenticité ou la véracité des faits. Ce procédé permet de créer un effet de masse, mais il relève davantage de la manipulation que de l’information.

Le cas de la photo : mythe ou réalité ?

Depuis plus de dix ans, cette même photo refait surface régulièrement, circulant dans les milieux animalistes à chaque occasion de dénoncer la chasse. Pourtant, les circonstances réelles entourant cette image restent inconnues. La présence de cette image sur les réseaux sociaux sert surtout à alimenter les mythes, à manipuler les émotions et à entretenir l’hostilité envers la chasse, sans aucune réflexion sur sa véracité ou sur la complexité de la gestion de la faune.

L’indignation sélective des anti-chasse

Ce type de manipulation soulève la question de l’indignation sélective. Les opposants à la chasse se focalisent sur des images chocs, tout en négligeant de comprendre la réalité complexe de la gestion de la faune. Ils présentent les chasseurs comme des barbares, sans distinction, occultant le fait que la majorité d’entre eux sont des amoureux de la nature, engagés pour la protection des espèces.

Il est aussi intéressant de noter le silence de ces mêmes opposants sur d’autres sujets, tels que les accidents de la route impliquant la faune sauvage, les dégâts causés aux cultures par la surpopulation de certaines espèces. Loin de vouloir réellement protéger la biodiversité, ils semblent uniquement intéressés par la stigmatisation d’une activité qu’ils détestent par principe.

Il est temps de dépasser les clichés et de comprendre que la gestion de la faune est un enjeu complexe, impliquant bien plus que des images destinées à choquer. La défense d’une chasse éthique et durable passe par l’information et le dialogue, loin des manipulations simplistes et émotionnelles.

A voir en vidéo :

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5 Commentaires :
  1. quentin
    04/10/24

    Pas besoin d’être grand clerc ! Quand on voit la taille du faon par rapport à la biche, il est impossible biologiquement que la biche ait été tuée en période de chasse en France (le faon serait beaucoup plus petit) !

    1. CHRISTOPHE
      04/10/24

      C’est aussi simple que ça. Mais comme il n’y connait rien, ils raconte des aneries.

  2. serge
    04/10/24

    M Caron est député, n’est il pas ? Comment écouter et croire ses histoires ? Ne doit il pas représenter ses électeurs, un tel manque d’honnêteté est une faute professionnelle.

  3. Edouard
    04/10/24

    Si si, c’est bien connu, la surpopulation de sanglier, c’est la faute des chasseurs qui les nourrissent et qui le font se reproduire… les fameux cochongliers…
    Qu’est ce que je n’ai pas entendu sur le sujet sur un site de Course à pied !!!

  4. Ambroise
    05/10/24

    Refaites tourner en boucle la vidéo où ce crétin supplie de ne pas tuer la maman moustique qui vous pique pour nourrir ses petits. Là où les gens meurent du paludisme, ils apprécieront.

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