Chasseurs pollueurs ?

Chasse Actu
date 27 février 2025
author Léa Massey

Quand les « pollueurs » nettoient la nature : À Roquefort-la-Bédoule, les chasseurs ont évacué trois carcasses de voitures abandonnées depuis 30 ans.

Chasseurs pollueurs. Voilà le refrain mille fois entonné par ceux qui ne mettent jamais un pied dehors, mais qui jugent volontiers ceux qui y passent leurs week-ends. Et pourtant, il suffit d’un simple fait divers pour faire s’effondrer cette rhétorique simpliste. Trois carcasses de voitures évacuées des collines de Roquefort-la-Bédoule par… les chasseurs. Pas les écolos en gilet fluo. Pas les militants d’un dimanche armés de pancartes en carton recyclé. Non, des gars en bottes et en treillis, ceux qu’on adore détester.

Ces épaves, laissées à l’abandon depuis plus de 30 ans, n’étaient le problème de personne. Pas de l’État, pas des associations promptes à se scandaliser sur Facebook, et surtout pas des donneurs de leçons en salon chauffé. Mais elles étaient là, rouillant lentement dans le maquis, jusqu’à ce que ces « viandards » jugent qu’il était temps de s’en occuper. À coups de bras, d’organisation et avec l’aide d’un ferrailleur, comme le raconte La Provence,  ils ont fait ce que d’autres n’ont même jamais envisagé : rendre leur territoire plus propre. Car oui, ce territoire, ils l’habitent, ils le connaissent, ils l’aiment.

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Et ce n’est pas un cas isolé. Qui nettoie les sentiers ? Qui débroussaille pour limiter les risques d’incendie ? Qui surveille les massifs boisés en été, pick-up équipé d’un dispositif anti-incendie à l’appui ? Ce sont encore eux. Pas par obligation, mais par attachement. Parce qu’un chasseur sait que sans nature, il n’y a pas de chasse. Ce n’est pas du greenwashing, c’est une évidence de terrain.

Alors bien sûr, il y aura toujours quelques images d’une cartouche oubliée dans un fossé, brandies comme des trophées par ceux qui ne voient que ce qu’ils veulent voir. Mais face à des carcasses de bagnoles que personne n’aurait déplacées sans eux, difficile de tenir la posture du chasseur pollueur. Il est peut-être temps d’admettre que la vraie écologie ne se pratique pas sur Twitter, mais sur le terrain, les mains dans la terre.

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3 Commentaires :
  1. Hervé
    27/02/25

    J applaudis des deux mains , tout est dit .

  2. serge
    28/02/25

    Les mains dans la terre et seulement des chasseurs présents depuis des années, il y a bien des marcheurs en tenue fluo mais personne ne met la main à la pâte ou à la terre mais les critiques sont là faute de biens. pensants.

  3. Marc
    28/02/25

    Félicitations à ces chasseurs , je crois que nous faisons tous des petits gestes pour l’environnement , en ramassant une canette ou un sac plastique jeté délibérément ou tombé d’une poche , mais là c’est un niveau au dessus . bravo à eux ;

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