Chasseurs : une cible facile pour Sandrine Rousseau

Chasse Actu
date 05 septembre 2024
author Dr Sirius Procyon

La liberté d’expression est-elle en danger lorsqu’on s’attaque aux chasseurs ? C’est ce que veut faire croire Sandrine Rousseau lors du procès qui l’oppose à la FNC

L’affaire en question, rapportée ici par Reporterre : des propos « diffamatoires » de l’élue écologiste qui accuse les chasseurs d’être indirectement responsables de 1 féminicide sur 4 en France. Un chiffre effarant qui, bien que puisé dans un article contestable, ne fait que stigmatiser une communauté déjà en première ligne des attaques idéologiques.

Car derrière cette déclaration, c’est une réalité beaucoup plus complexe qui se cache. Les chasseurs sont-ils réellement à l’origine d’un quart des féminicides ? L’avocat de la FNC, Me Nicolas Bénoit, rappelle que ces propos laissent volontairement planer l’amalgame : « En disant que 1 féminicide sur 4 est commis avec une arme de chasse, tout le monde comprend que 1 féminicide sur 4 est commis par un chasseur. » Une généralisation réductrice, malhonnête, et qui sert un agenda politique bien précis.

La chasse, pour Rousseau et ses acolytes, symbolise tout ce qu’ils abhorrent : un monde rural attaché à ses traditions, un plaisir qui échappe à la bien-pensance citadine, une liberté de pratiquer un loisir en pleine nature. Mais au-delà des enjeux écologiques souvent soulevés par les anti-chasse, on assiste ici à une dérive dangereuse : associer les chasseurs, non seulement à des violences envers les animaux, mais aussi à celles envers les femmes.

A lire aussi : Le retour du chasseur psychopathe !

Si la tragédie des féminicides doit être prise au sérieux, il est indigne de l’utiliser comme un prétexte pour attaquer des milliers de citoyens honnêtes. Ce procès est bien plus qu’une simple querelle entre une députée et une fédération : il est le symbole d’un acharnement contre une catégorie de la population que certains veulent voir disparaître de l’espace public. Comme l’a justement souligné Me Élodie Tuaillon-Hibon, défenseur de Sandrine Rousseau, « on essaie de bâillonner ceux qui s’opposent ». Mais, qui bâillonne qui, au juste ?

Les chasseurs, eux, sont habitués à ces attaques constantes. Ils ne sont ni des brutes, ni des criminels en puissance. Ce sont des hommes et des femmes passionnés, souvent impliqués dans la gestion de la biodiversité, respectueux des règles et conscients de la responsabilité que représente la détention d’une arme. Mais cette nuance, Sandrine Rousseau préfère l’ignorer pour nourrir son discours manichéen. En qualifiant la chasse de « loisir qui consiste à tuer des animaux le week-end » avant de sous-entendre que les mêmes armes pourraient être retournées contre leurs proches, elle s’engage sur une pente glissante.

Qui peut croire sérieusement qu’il existe un lien intrinsèque entre la pratique de la chasse et la violence conjugale ?

Alors que la décision judiciaire est attendue pour le 30 octobre, il est essentiel que le débat autour de la chasse retrouve sa sérénité. Attaquer une pratique légitime en l’associant à des actes barbares ne sert ni la cause des femmes, ni celle de l’écologie. À vouloir tout politiser, Sandrine Rousseau et consorts risquent de diviser encore davantage notre société. Mais qu’importe pour eux, tant qu’ils peuvent tirer profit de cette polémique médiatique.

Richard sur Terre publiera une nouvelle vidéo sur le sujet ce vendredi 6 septembre, mettant en lumière les incohérences de ce débat. Les chasseurs ne se tairont pas.

A voir en vidéo :

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2 Commentaires :
  1. Ajh
    06/09/24

    Aujourd’hui la loi et la société et ses médias condamne le racisme l’homophobie ou toute discrimination pour cause de différence religieuse ou physique, par contre en ce qui concerne la chasse donc les chasseurs tout les mensonges sont admis alors pourquoi s’en priver .

  2. Charles Babinet
    06/09/24

    Le titre de l’article « chasseurs : une cible facile pour Sandrine Rousseau »…
    Question 1 : pourquoi, chasseurs, sommes-nous une cible facile ?
    Question 2 : que faire pour que nous ne le soyons plus ?
    A partir de là, toutes invectives glisseront sur nous comme l’eau sur la plume du canard…

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