Éoliennes à l’arrêt pour protéger les vautours

Antispécisme
date 30 mai 2025
author Richard sur Terre

À Lapanouse-de-Cernon, dans l’Aveyron, les éoliennes du parc de La Baume devront rester à l’arrêt durant la journée. Une victoire juridique pour la LPO, au nom du vautour moine.

L’arrêt est tombé ce 27 mai 2025. La cour administrative d’appel de Toulouse a tranché : les éoliennes du parc de La Baume, sur la commune de Lapanouse-de-Cernon, ne pourront plus tourner le jour. En cause, le risque de collision pour le vautour moine, une espèce protégée et menacée d’extinction.

Cette décision marque l’aboutissement d’un long bras de fer entre les promoteurs du parc et les défenseurs de la biodiversité, au premier rang desquels la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). L’association, trop souvent prompte à s’indigner sans nuance, a ici mené une bataille cohérente, solide, et fondée sur une menace réelle : celle de voir les grands rapaces des Grands Causses percutés en plein vol.

Une espèce emblématique du territoire

Réintroduit dans les années 1990 dans les Grands Causses, le vautour moine est l’un des plus grands rapaces d’Europe, avec jusqu’à trois mètres d’envergure. Moins nombreux et plus discrets que les vautours fauves, ces charognards nichent dans les zones boisées et survolent de vastes territoires à la recherche de cadavres. Leur rôle écologique est indiscutable, et leur survie encore fragile.

A lire aussi : Éoliennes tueuses : la justice passe

Malgré les mesures d’évitement prévues par les exploitants du parc éolien, la justice a estimé, après plusieurs années de recours, que le risque demeurait trop important.

Une rare victoire de la biodiversité sur l’idéologie verte

On ne peut que constater, une fois n’est pas coutume, que la LPO a vu juste. Trop de projets dits « écologiques » piétinent sans sourciller la biodiversité réelle au nom de l’urgence climatique. Ici, il a fallu six ans de procédures pour faire reconnaître une évidence : une éolienne n’est pas un arbre, et une forêt d’acier n’est pas un refuge pour la faune.

Rappelons qu’en 2018, le préfet avait interdit le fonctionnement diurne du parc. Cette mesure avait été levée en 2020, à la faveur de promesses d’atténuation. C’est cette levée que la LPO a contestée, jusqu’à obtenir gain de cause, d’abord devant le Conseil d’État en 2024, puis devant la cour d’appel cette semaine.

Et maintenant ?

La décision impose à l’exploitant d’arrêter les machines entre le lever et le coucher du soleil. Autant dire que la rentabilité du parc s’en trouve sérieusement compromise. Certains y verront une entrave au développement des renouvelables. D’autres y liront une invitation à mieux choisir les sites, à anticiper les conflits environnementaux, et à respecter les espèces qui vivent encore dans nos campagnes.

Nous faisons partie de ces derniers.

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2 Commentaires :
  1. 31/05/25

    of course like your website but you have to check the spelling on several of your posts A number of them are rife with spelling issues and I in finding it very troublesome to inform the reality on the other hand I will certainly come back again

  2. Marc
    31/05/25

    Bonjour , j’ai utilisé Google traduction : bien sûr, j’aime votre site Web, mais vous devez vérifier l’orthographe de plusieurs de vos articles. Un certain nombre d’entre eux sont truffés de fautes d’orthographe et je trouve très gênant d’informer la réalité, d’un autre côté, je reviendrai certainement
    ???

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