Je vais bien, ne t’en fais pas

Demander qu’il soit interdit d’emmener les enfants à la chasse ou à la corrida est un des marronniers animalistes. Et un exemple parfait de comment, derrière une compassion de façade, se cache une volonté aux relents totalitaires.

Cette fois c’est PETA qui y va de sa piqure de rappel.

« Pour leur bien »…il s’agit là d’un prétexte. Pour s’en assurer, il suffit de constater comme l’argumentaire est bâclé, et aussi faible que malhonnête. En premier lieu, on balance sa petite interprétation (à la con) d’études établissant la maltraitance animale durant l’enfance comme précurseurs de comportement anti-sociaux – en se gardant bien de se poser la question si énucléer des grenouilles et bruler des chatons c’est vraiment pareil que d’aller à la chasse.

L’intention réelle est invariablement la même : rompre la transmission. Faute de pouvoir supprimer les chasseurs d’aujourd’hui, il faut tout faire pour empêcher la prochaine génération d’advenir.

Rappelons que dans l’Histoire, avec la même bienveillance de façade, le recours à ce genre de stratagème a servi les desseins les plus sombres. Qu’on parle des générations volées – les enfants d’aborigènes d’Australie retirés à leurs parents pendant près d’un siècle – ou lorsque les khmers rouges confisquaient les nouveau-nés ; l’idée était toujours la même : briser l’altérité, détruire, de force, l’autre, ses liens, sa culture, parce qu’il à l’outrecuidance de mettre d’autres valeurs que les siennes au centre de sa vie et de son rapport au monde.

Alors, comme à chaque fois qu’un animaliste y va de sa fausse compassion pour nos enfants, je rappelle aujourd’hui que, comme tant d’autre, être exposé à tout ça dans mon enfance n’a pas fait de moi un fou sanguinaire ou un serial killer en puissance.

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Au contraire, ces moments n’ont été qu’une suite de leçon d’humilité, d’humanité, d’échange, de responsabilité, de prise de conscience du réel.

Alors, comme à chaque fois qu’un animaliste prétend qu’il faut éloigner les enfants de la chasse « pour leur bien », si je suis tenté d’être à son endroit à la limite de l’injure, je prends sur moi et je rappelle seulement : Je vais bien, ne t’en fais pas.