One Voice instrumentalise la mort d’un chien-loup pour diaboliser la chasse, usant d’une stratégie rodée de désinformation et d’indignation lucrative.
Le 17 février dernier, à Peille, dans les Alpes-Maritimes, un chasseur abat Aslan, un chien-loup tchécoslovaque. L’incident, tragique, devient aussitôt une arme médiatique pour l’association animaliste One Voice, qui s’empresse de le transformer en un réquisitoire à charge contre la chasse. Les médias s’enflamment, alimentés par une rhétorique soigneusement calibrée : « Un chasseur a tué de sang-froid Aslan », dénonce One Voice, avant d’ajouter, faussement étonné : « Ô surprise, il s’agit… d’un chasseur ». Une mécanique bien huilée, où l’indignation prend le pas sur l’analyse des faits.
Pour Aslan, chien-loup tué de sang froid, nous avions porté plainte. Le tireur s’est rendu.
— One Voice (@onevoiceanimal) March 10, 2025
Ô surprise, il s’agit… d’un chasseur. #LaChasseUnProblèmeMortel https://t.co/pSKz2TtMiV
Un drame récupéré à des fins idéologiques
Si l’on s’en tient aux éléments tangibles rapportées par Le Figaro, le tireur s’est immédiatement rendu aux autorités, expliquant avoir confondu l’animal avec un loup. Il affirme avoir d’abord tiré pour effrayer la bête avant de tirer une seconde fois, causant sa mort. Le parquet n’a pas encore établi s’il y a infraction, et la gendarmerie précise que « rien ne permet de qualifier son geste de gratuit ou criminel ». Une nuance que One Voice se garde bien d’évoquer.
À la place, l’association joue sur l’émotion brute, usant de termes lourds de sous-entendus : « abattu de sang-froid », « tueur », « crime ». Peu importe la réalité des faits, l’objectif est clair : nourrir une narrative anxiogène et jeter l’opprobre sur l’ensemble du monde cynégétique.
Une stratégie rodée : l’indignation rentable
One Voice n’en est pas à son coup d’essai. Son modus operandi repose sur la récupération de cas isolés, amplifiés jusqu’à devenir des symboles censés justifier une interdiction généralisée de la chasse. Un tweet, un hashtag, un storytelling bien ficelé : voici la recette d’un scandale instantané.
A lire aussi : Suède : « diviser le nombre de loups par deux »
Le hashtag #LaChasseUnProblèmeMortel en est l’illustration parfaite. Un cas particulier devient un argument généralisant. Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes : les accidents de chasse sont en baisse constante et concernent très rarement des animaux domestiques. Mais ces données n’ont pas leur place dans le discours anxiogène de One Voice, car elles ne servent pas la cause.
L’indignation : un business lucratif
Pourquoi un tel acharnement ? Parce que le militantisme anti-chasse est devenu un business. Plus le scandale est grand, plus les caisses des associations se remplissent. Derrière le paravent de la compassion, il y a une mécanique financière bien huilée : capter l’attention médiatique pour maximiser les dons.
Pendant ce temps, la réalité du terrain est ignorée. Le rôle des chasseurs dans la gestion des espèces, la préservation des écosystèmes, la régulation du gibier : autant d’éléments gommés au profit d’un récit binaire où le chasseur endosse systématiquement le rôle du bourreau.
Pour un débat plus honnête
Oui, la mort d’Aslan est un drame. Oui, c’est un choc pour sa propriétaire. Mais instrumentaliser cet événement pour décréter que la chasse est un problème mortel relève de la manipulation pure et simple. L’erreur d’un individu ne saurait servir à condamner toute une pratique.
Face à ces campagnes de désinformation, il est crucial de rétablir les faits, de refuser les caricatures et de défendre une vision plus équilibrée de la chasse. La nature mérite mieux que des polémiques orchestrées par des professionnels de l’indignation.
A voir en vidéo :
Si nous devions fermer la chasse parce qu’UN individu est irresponsable il faudrait également fermer one voice aspas etc.. là il y a plein de personnes incompétentes. Mais oui une erreur, un accident c’est toujours trop.
S’ils veulent interdire tout ce qui provoque des accidents et des morts, il faudrait tout interdire : circulation, baignade, sports. Même de vivre chez soi, vu le nombre très important d’accidents domestiques