Une battue administrative aux sangliers est organisée à Marseille pour limiter les risques d’accidents et de dégâts en zone urbaine.
La prolifération des sangliers en périphérie urbaine n’est pas un problème nouveau, mais à Marseille, il prend une tournure inquiétante. Jeudi 6 mars 2025, dès 6 h 30, une battue administrative réunissant jusqu’à 45 chasseurs sera organisée dans le quartier de La Madrague-Montredon, aux abords du parc national des Calanques. Une opération sous haute surveillance, autorisée par la préfecture des Bouches-du-Rhône, qui vise à prévenir les risques d’accidents et de dégâts matériels causés par ces animaux de plus en plus envahissants.
Un danger croissant en zone urbaine
Si autrefois les sangliers se contentaient des collines et des forêts environnantes, leur présence en ville est devenue un véritable fléau. Attirés par des déchets alimentaires et parfois nourris illégalement par des habitants, ces animaux se multiplient et s’aventurent sur les routes et dans les quartiers résidentiels. Le risque est loin d’être théorique : de multiples incidents ont été signalés, et des accidents de la route, parfois graves, se sont déjà produits.
Un récent accident dans l’Orne illustre la gravité de la situation. Des sangliers ont traversé une route nationale au moment où un véhicule circulait, blessant ses deux occupants. À Marseille, où la densité de circulation est extrême, un tel scénario pourrait avoir des conséquences dramatiques.
Une battue encadrée et nécessaire
Face à cette menace, la préfecture a pris les devants en organisant cette battue sur le site de l’ancienne usine Legré-Mante et ses environs. La décision repose sur un impératif sécuritaire : la régulation des sangliers pour limiter les risques d’accidents et de dégradations. La présence des forces de l’ordre et des agents de l’Office National des Forêts garantira le bon déroulement de l’opération.
Éviter la zone : une précaution essentielle
Les autorités recommandent aux habitants d’éviter le secteur concerné durant toute la durée de l’intervention. Par mesure de sécurité, il est aussi conseillé de réduire sa vitesse en voiture et de garder les animaux domestiques à l’intérieur.
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La ville de Marseille a également mis en place une politique de répression du nourrissage des sangliers, avec des amendes pouvant atteindre 450 euros pour les contrevenants. Car au-delà de la battue ponctuelle, la solution passe aussi par une responsabilisation des citoyens. Nourrir ces animaux favorise leur prolifération et les pousse à s’installer en zone urbaine, où ils deviennent un danger pour eux-mêmes et pour les habitants.
Cette battue relance inévitablement le débat sur la cohabitation entre l’homme et la faune sauvage. Mais à l’heure actuelle, et dans un contexte de multiplication des incidents, la régulation des sangliers reste une nécessité impérieuse.
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