Un souvenir, une marque, un écho témoignant d’une rencontre avec ce cerf aux bois prodigieux ou encore ce brocard vêtu de son pelage estival.
Le massacre est une mosaïque constituant une histoire racontée à travers ce crâne mis sur un piédestal. Si la dénomination détonne dans l’esprit de certains en renvoyant une image cafardeuse, d’autres, consciencieux de montrer l’inverse, font preuve d’une véritable aisance artistique.
La sobriété du massacre traditionnel traduit l’étroite relation avec l’animal et le respect que lui porte le chasseur.
Néanmoins, la modernité n’est jamais bien loin ; elle effleure peu à peu chaque aspect de notre société.
Alors oubliez la discrétion et la mesure, tout cela est beaucoup trop ennuyeux.
Désormais, faites place aux couleurs pétillantes !
Peintures, tissus, les fantaisies s’étendent du socle aux bois en passant par le crâne.
Cette créativité nous expose ce goût de l’embellissement personnalisé.
Est-ce une manière de se rapprocher davantage de l’animal en lui attribuant des couleurs « vie-ves » ?
Ainsi, ces massacres qui deviennent des œuvres, vont-elles vous inspirer pour vos futures compositions ?
Allez-vous oser cet élan de modernisme, puis le laisser prendre place dans votre décoration d’intérieur ?
Franchement !
De temps en temps, il faut rester réaliste.
Parler d’OEUVRES parce que certains ou certaines peinturlurent des trophées de cerfs ou autres, c’est totalement insensé.
Ce ne sont pas des œuvres. Allez faire reconnaître ces bricolages comme des œuvres qu’il faut protéger selon la loi devant un tribunal, vous nous en donnerez des nouvelles.
Une ŒUVRE cela a un sens.
Ces machins, c’est rien !
Désolé d’intervenir. Je défends la chasse, mais aussi les artistes, mais pas ça.
Les personnes font ce qu’elles veulent, trouvent jolis les trophées qu’elles ont peinturlurés.
Elles peuvent même vouloir les vendre.
Mais ce ne sont pas des œuvres.