Plus de 400 ours vont être abattus en Roumanie

Chasse Actu
date 25 juillet 2024
author Martin Le Noan

Suite à la mort d’une touriste de 19 ans, le gouvernement roumain vient d’autoriser l’abattage de 481 ours bruns. Prononcée quelques jours seulement après l’attaque, cette décision suscite une vive polémique. 

Voilà maintenant plusieurs années que la Roumanie fait face à une situation alarmante en ce qui concerne la cohabitation avec sa population d’ours bruns. 

Avec plus de 8000 individus recensés, 7300 appels d’urgence enregistrés en 2023 et plusieurs attaques mortelles en 20 ans, le gouvernement avait d’ailleurs récemment interpellé l’Union Européenne et demandé à ce que le statut de conservation de l’espèce soit reconsidéré. 

Dans un contexte de plus en plus tendu, l’attaque qui a coûté la vie à une jeune femme de 19 ans en Juillet dernier a mis fin aux débats et conforté le gouvernement dans sa décision d’augmenter les quotas d’abattage. Le président roumain Klaus Iohannis s’est d’ailleurs lui-même exprimé sur le sujet, jugeant qu’il y a actuellement “trop d’ours” sur le territoire. 

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Une décision éclair qui fait écho à l’émotion suscitée par la mort de la jeune femme et qui provoque bien évidemment l’indignation au sein des associations de protection de l’environnement. 

S’il n’est jamais simple de concilier sécurité publique et protection de l’environnement, le gouvernement roumain s’est tout de même exprimé et admet que l’abattage n’est “pas un remède miracle”. 

Même si la diminution de la population d’ours fera de fait diminuer le risque de rencontre avec des humains, on peut imaginer qu’en parallèle de cette mesure, le gouvernement cherchera d’autres solutions moins sujettes à controverses. 

Il reste maintenant à voir si les associations de protection de l’environnement valideront ou non ces alternatives. Lorsque l’on voit la polémique provoquée par le simple effarouchement de l’ours Barny dans les Pyrénées, on est en droit de se demander si les associations animalistes souhaitent réellement trouver des solutions efficaces pour la sécurité des promeneurs. 

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8 Commentaires :
  1. GUILLAUME MARKUS
    25/07/24

    La réintroduction et la protection extrême que nous accordons aux prédateurs que sont les ours et les loups posent la question de l’espace de nature que nous abandonnons pour que ces animaux prospèrent.

    A l’évidence, sans une certaine régulation il est facile de comprendre que les territoires où s’installent ces prédateurs déborderont facilement vers les zones habitées avec les dangers que cela implique.

    En dehors des territoires qui deviennent inhospitaliers à l’homme, nous avons un coût pour la protection des troupeaux, notamment d’ovins, que les écologistes de pacotille n’évoque jamais, payé par la collectivité et les agriculteurs. Je préférerais que nos impôts et taxes soient utilisés un peu plus pour nos services publics.

    Au delà d’un certain coût pour la protection contre les prédateurs, il n’y a plus d’élevage possible car économiquement c’est insupportable. Et pour quel avantage pour l’humanité ?

    1. Françoise
      25/07/24

      La question est de savoir si il est si important que cela qu’il y ait un avantage pour l’humanité.
      Une biodiversité intelligemment gérée sera de toute façon un bénéfice pour l’être humain. Être pour ou contre n’est pas une manière raisonnable d’aborder le sujet.

      1. Bruckner daniel
        01/08/24

        Bien dit. Un commentaire plein de bon sens.

  2. Houlotte
    25/07/24

    Biodiversité intelligemment gérée: oui si par là on comprend qu’il y a des espèces bénéfiques, d’autres sans intérêt ni inconvénient et enfin des nuisibles évidents dont on peut se passer ou dont on s’est passé sans le moindre inconvénient. Mais les écolos n’entendent que conservation intégrale et réintroduction sans considération des conséquences.

  3. Pierson
    26/07/24

    Les humains eux aussi ne doivent pas déborder
    de leur espace pour enfreindre l espace des animaux sauvages 400 ours a abattre pour 1 touriste la personne qui a décrété cela il faut l enfermer dans un asile pour démence.

  4. Diogene rabelais
    28/07/24

    Bonjour,
    Tout autant attaché que vous à la véracité des informations données et aux images d’illustration les accompagnant, il me semble, sauf erreur de ma part, que la photo d’illustration représente un ours noir d’Amérique du Nord et non un ours brun.
    Cordialement.

  5. Bruckner daniel
    29/07/24

    Dans l’absolu, dans la nature chaque espèce a un rôle à jouer. Par malheur ou bonheur pour les autres, l’homme est encore au sommet de la chaine alimentaire.
    Si des prédateurs sont introduits par certains parce que ça fait beau ( l’ours dans les pyrénées, le coqs de bruyère dans les vosges ) ou s’ils arrivent naturellement ( les loups ) et que tout ce monde pose des problèmes par la suite à nous tous de trouver des solutions. Et pour l’instant mise à part se crèper le chignon entre pro et anti rien ne sort d’intelligent. Donc actuellement sans solution viable la réduction des cheptels est avancée, alors autant le faire intelligemment. Attendre qu’il y ait de nouvelles attaques mortelles sur l’humain, pour de simples raisons militantes, n’est pas acceptable.
    Il y a une chose qui est avérée, ça coûte un bras à la collectivité et le loup et l’ours pénalisent fortement le pastoralisme, ça ce n’est pas acceptable non plus ( jusqu’à nouvel ordre le coq de bruyère ne mange pas de brebis )
    Alors ceux qui crient au loup, occupez vous à trouver des solutions.

  6. Bruckner daniel
    04/08/24

    Je souhaite rajouter que l’état roumain reste souverain des décisions prisent ou à prendre dans leur pays. Ils n’ont pas à se soumettre aux validations des protecteurs de l’environnement, surtout français. One voice qui valide un plan de chasse ours, je crois qu’un roman d’anticipation d’Isaac Asimov aura pris une forme réelle entre temps.
    Vu le cheptel disponible, l’espèce pourrait être  » chassé  » sans problème, d’ailleurs ça a été le cas pendant des années après l’exécution du dictateur Ceausescu en 1989 et l’ours brun ne c’était jamais aussi bien porté. C’était dans l’intérêt des roumains ( trophée payé en deutsch mark ).
    Un plan de chasse sélectif bien pensé serait certainement pas un drame et de plus ramènerait des devises au pays. Là où le bas blesse, les trophées d’ours brun ne peuvent pas sortir du pays, aucun document CITES ( convention internationale permettant la circulation des trophées de chasse de certaines espèces en toute légalité ) ne serait délivré pour l’instant.

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