Chasse : le président démissionne à cause des sangliers

Chasse Actu
date 29 août 2024
author Dr Sirius Procyon

Après 47 années de présidence, cet homme, passionné et engagé, a jeté l’éponge. La cause de ce départ ? Un adversaire coriace : le sanglier.

Image générée par une IA

C’est Actu.fr qui raconte – « Stop, ça suffit ! » martèle Jean Eveno, la voix teintée de lassitude. Car le problème, ce ne sont pas simplement les sangliers qui prolifèrent sur les terres de Locqueltas, mais l’indifférence des autorités. « Cela fait trop longtemps que ça dure. Tout le monde ferme les yeux, y compris notre fédération », déplore-t-il. Même le camp militaire de Meucon, voisin imposant, n’a pas échappé à sa colère : « Trois cents hectares qui servent de dortoir aux sangliers. Et nos 1 200 hectares de terre sur Locqueltas, c’est leur cantine ! » ironise-t-il, amer.

Depuis plusieurs années, les sangliers, classés comme nuisibles, ravagent les cultures, notamment les champs de maïs. La fédération de chasse du Morbihan a bien tenté de compenser les dégâts, en indemnisant les agriculteurs à hauteur de 6 400 euros. Mais cette somme, pour Jean Eveno, ne résout rien. « Ce n’est pas une question d’argent, c’est celle de la gestion du nuisible. On organise des battues, mais cela ne suffit pas. »

A lire aussi : Les sangliers au camping

La situation a atteint un point critique cette année, avec l’abattage de 27 sangliers entre septembre et mars, soit le double de l’année précédente. Une augmentation dramatique, symptomatique d’un problème bien plus large. « Il faut savoir qu’une laie fait jusqu’à trois portées d’environ six marcassins en l’espace de deux ans. » Le territoire, généreux en nourriture, favorise cette prolifération incontrôlée.

L’impact ne se limite pas à Locqueltas. Les communes voisines de Grand-Champ et Meucon commencent également à subir les conséquences de cette surpopulation. Une autre source d’inquiétude pour Eveno est la baisse du nombre de chasseurs, particulièrement ceux issus du monde agricole, ce qui complique encore la gestion du problème.

Avec la démission en bloc du bureau de la société de chasse, un nouveau comité a dû être formé à la hâte, sous la présidence de Yann Hémery. Jean Eveno, malgré son départ, reste fidèle à sa passion pour la chasse. Mais il espère que son geste, ainsi que celui de ses collègues, servira de signal d’alarme.

« On en a ras-le-bol », conclut-il. Un cri du cœur qui résonne comme un appel à l’action, pour que cette situation, qui mine les terres du Morbihan, cesse enfin d’être ignorée.

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11 Commentaires :
  1. Perrot
    30/08/24

    La sterilisation alimentaire n existe pas pour le gibier sauvage ? Et puis les clôtures n ont plus leurs places pour les exploitations gigantesques

    1. mouchous
      30/08/24

      Le problème de la stérilisation a déjà été traité par richard, cela coute je croie 500 euros par bêtes, doit être renouvelé tous les deux ans et ne peut se faire quand attrapant les animaux, le stérilisation alimentaire, comme vous dite touche toutes les espèce, on a beau mettre des pancartes interdit à tous sauf aux sanglier, on a pas encore appris à lire à tous les animaux. Et oui, sur des graines ou du mais, combien d’espèces , d’après vous, en mange et c’est pareil pour les viandes etc…….

  2. Belaud
    31/08/24

    Je partage tout à fait cet avis, beaucoup trop de téritoir de non chasse ou ils se remises. Dans ces conditions faut que la loi exige de faire payer les dégâts au propriétaire de ces zones non chasse

    1. nepalperou
      04/09/24

      les territoires de non chasse sont aussi présents chez les marchands de chasse ou des nurseries sont entretenues par centaines de tonnes d’aliments ( chiffres avérés déposés dans les tribunaux).
      Il faut d’abord faire payer les marchands de chasse qui ont l’argent pour déverser des centaines de tonnes d’aliments.
      Qu’ils continuent ainsi , ils finiront bien par casser leur jouet

  3. DRO
    31/08/24

    Battue administrative, pour résolution d’une partie du problème des zones de réserve et de non chasse, faut il encore qu’il n’y ait pas de jalousie et un dialogue constructif avec les louvetiers et de leurs soit disant copains. De la surpopulation, l’autre solution l’entente et la communication avec les sociétés voisines et pas chacun chez soi, mais cela est une autre histoire, sinon les préfets prendront des arrêtés comme celui de l’Indre et le courroux des acca et autres, qui ne seront plus décisionnaires de leurs territoires.

    1. nepalperou
      04/09/24

      D’abord faire des battues administratives chez les marchands de chasse, comme en Touraine début 2023.
      Et si personne ne comprend faire des tirs de nuit comme en Alsace et certains autres departements

    2. nepalperou
      04/09/24

      Les Fédés de chasse dirigées par les marchands de chasse voudront toujours plus d’animaux pour leur business, au détriment des victimes agricole et sylvicoles. dont ils veulent faire financer les dégâts (agricoles) par un État en faillite.
      Voir le projet de loi en cours, aucun scrupule chez ces délinquants cynegetiques

  4. zjg
    02/09/24

    Si Les fédérations de chasse avalent voulu laisser libre la chasse au chasseur afin de réguler cette population,
    au lieu de règlementer par battue avec un certain coup pour remplir leurs caisses,les fédérations de chass seraient pas là à augmenter les cartes.!!!. Un ancien chasseur

    1. nepalperou
      04/09/24

      Les Fédés de chasse dirigées par les marchands de chasse voudront toujours plus d’animaux pour leur business, au détriment des victimes agricole et sylvicoles. dont ils veulent faire financer les dégâts (agricoles) par un État en faillite.
      Voir le projet de loi en cours, aucun scrupule chez ces délinquants cynegetiques

  5. Florent
    03/09/24

    A force de remplacer les chasseurs par des fonctionnaires qui sont là pour « tuer » des sangliers et non les chasser, on perd tout contact avec la nature la GESTION des animaux.
    On peut avoir beaucoup d’animaux bien gérés et ne pas avoir de dégâts et en avoir peu et avoir beaucoup de dégâts.
    Tuer par exemple de grosses laies est une absurdité. Ce sont elles qui tiennent les compagnies, une fois qu’elles ne sont plus là, les sangliers s’éparpillent dans des endroits ou ils causent des dégâts.
    On nous parle d’écologie à longueur de journée, mais les écologistes ne font pas d’écologie ni de gestion. Ils défendent une position dogmatique qui n’a rien à voir avec de la gestion ni la sauvegarde des animaux.
    Qu’on protège des animaux qui le nécessitent, c’est très bien, mais qu’on les réintègrent dans les espèces chassables lorsqu’ils deviennent en surnombre (exemple les cormorans).
    Qu’y a t il d’écologique dans le fait de stériliser des animaux sauvages !!
    La chasse bien gérée est le bon outil pour la bonne gestion des populations d’animaux, mais le fait de chasser ne plait pas aux écologistes, alors ne chassons plus et tant pis pour les animaux !

  6. nepalperou
    04/09/24

    Toujours les mêmes faux alibis, pour les marchands de chasse qui en veulent toujours plus
    Vous parlez de chasses bien gérées, alors que c’est la chienlit qui se développe tous les jours , encore plus en France.
    Les dérives délétères de la gestion cynegetique ne sont plus acceptables par les victimes.
    Les agriculteurs ne travaillent pas pour être indemnisés, mais pour vivre correctement de leur travail

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