Sarah Finger pleure les marcassins. L’État durcit la loi. Fin de la bamboche chez les amis des sangliers de salon.
Bonne nouvelle pour les sangliers : ils vont peut-être enfin échapper aux pulls en laine, aux prénoms ridicules, et aux militants animalistes qui les kidnappent sous prétexte de sauvetage. Moins bonne nouvelle pour Sarah Finger, journaliste de Libé et militante anti-chasse : l’État s’apprête à remettre un peu d’ordre dans la grande foire aux marcassins de compagnie.
Car oui, ça y est, le ministère de la Transition écologique s’est souvenu qu’un sanglier, c’est pas un chat. Un projet d’arrêté, en consultation publique, veut imposer un truc insupportable à nos nouveaux braconniers du cœur : prouver l’origine légale de l’animal qu’ils veulent planquer dans leur cuisine. Et là, drame chez les influenceuses « rurales » qui connaissent bien la nature (la preuve, elles portent des bottes Aigle turquoises à 189€ quand elles vont aux champis) : comment prouver l’origine légale d’un marcassin ramassé au bord d’une départementale ? En lui faisant signer une attestation sur l’honneur ?
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Dans Libé, Sarah Finger dégouline de tendresse pour ces bourreaux affectifs qui adoptent des bêtes sauvages comme d’autres s’offrent un cochon d’Inde. Elle raconte avec des trémolos dans le clavier les cas de Toto, Charlotte, Truffe, Rillette… Un bestiaire attachant et tellement dans son époque. Et surtout, elle déroule son catéchisme préféré : le coupable, c’est la chasse. Parce que si les marcassins sont orphelins, c’est que maman a été tuée par un vilain chasseur.
La vérité, c’est que ces gens veulent vivre dans une nature photoshopée, avec des loups qui font des câlins et des sangliers qui dorment sur des coussins. Et quand la réalité frappe à la porte — genre un animal qui grogne, qui pèse 100 kilos, et qui charge — on fait quoi ? On pleure à l’abattage administratif. Ou on accuse « l’État déshumanisé » d’euthanasier l’amour.
Mais merde à la fin. Un sanglier, c’est pas une mascotte. C’est une bête sauvage, avec un territoire, des grès aiguisés comme des couteaux, et un instinct. Lui foutre une laisse autour du cou, c’est pas du sauvetage, c’est de la névrose.
Le chasser c’est au moins respecter sa nature originelle de proie (qui se laisse pas faire, croyez-moi).
L’arrêté du ministère est encore trop timide. Il devrait aller plus loin. Par exemple : interdire de donner un prénom à un sanglier. Interdire les selfies avec marcassin. Et obliger Sarah Finger à faire un stage dans une vraie forêt, sans 5G, et sans clavier. Pour voir si elle survit.
A voir aussi en vidéo :
Affligeant , une fois de plus !
Bravo , rien à ajouter , si ce n’est que : espérons que la loi soit appliquée .
Il y aura toujours « une vedette, un artiste » pour publier sur un compte que la petite biche qui trouve refuse dans sa modeste propriété de 15 hectares (un chevreuil) est là à cause des vilains (nous) d’ailleurs il y a une douille (étui) à proximité du bois, c’est une preuve non !
Il y aura toujours un petit avec une bouille d’amour pour faire fondre la demoiselle qui va à la campagne en aout pour un BBC chez tonton Roland et qui laisse ses mégots dans l’herbe. Oui, Richard n’a pas fini d’écrire et je me demande si ce n’est pas un coup de plume dans l’encrier.
Il y aura toujours « une vedette, un artiste » pour publier sur un compte que la petite biche qui trouve refuse dans sa modeste propriété de 15 hectares (un chevreuil) est là à cause des vilains (nous) d’ailleurs il y a une douille (étui) à proximité du bois, c’est une preuve non !
Il y aura toujours un petit avec une bouille d’amour pour faire fondre la demoiselle qui va à la campagne en aout pour un BBC chez tonton Roland et qui laisse ses mégots dans l’herbe. Oui, Richard n’a pas fini d’écrire et je me demande si ce n’est pas un coup de plume dans l’encrier. N’est il pas ?