Ce dimanche 21 juillet, Paul Watson, le fondateur emblématique de l’organisation de défense des océans Sea Shepherd, a été arrêté par les autorités danoises au Groenland.
L’annonce a été faite par l’antenne française de l’ONG sur le réseau social X. Cette interpellation fait suite à une « navigation dans les eaux féroïennes en 2023 lors de l’opération Bloody Fjords (fjords sanglants), selon les précisions fournies par la fondation Sea Shepherd sur le même réseau social.
Watson, âgé de 73 ans, est également visé par une notice rouge d’Interpol, émise en 2012 suite à un mandat d’arrêt du Japon. Sea Shepherd critique vivement ce dispositif, qu’elle considère comme détourné à des fins politiques. « La perfidie du système de la notice rouge d’Interpol : après avoir été mise en ligne pendant des années, la notice avait récemment disparu du site internet d’Interpol, laissant croire à Paul Watson et à ses avocats qu’il était désormais libre de ses mouvements », a commenté l’organisation sur X.
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L’arrestation de Watson survient dans un contexte de tension persistante entre les activistes de Sea Shepherd et les autorités japonaises. Watson est accusé d’avoir entravé la pêche des baleiniers japonais en février dernier, notamment en lançant des « produits chimiques » contre un bateau. Le ministre japonais de l’Agriculture, Hirotaka Akamatsu, a déclaré : « Peu importe qu’ils soient pour ou contre la pêche à la baleine, ce qu’ils ont fait est un crime. » Watson, quant à lui, ne nie pas l’incident mais minimise son ampleur, affirmant que seul du beurre rance, utilisé comme bombe puante, a été lancé sans intention de blesser.
Le Japon continue de pratiquer la chasse commerciale à la baleine, une activité également menée par la Norvège et l’Islande, malgré les critiques internationales. Paul Watson s’oppose depuis plus d’une décennie à cette chasse baleinière, rappelle Sea Shepherd. L’ONG accuse le Danemark de jouer le jeu du Japon en procédant à cette arrestation, rappelant que le Japon a été condamné par le Tribunal international de La Haye pour chasse baleinière illégale dans le sanctuaire antarctique.
Selon Sea Shepherd, Watson risque désormais l’extradition vers le Japon, où il pourrait « terminer ses jours ». L’ONG affirme sa détermination à lutter contre cette éventualité : « Nous nous battrons jusqu’au bout pour empêcher ça ».
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