Dans une ère où les débats sur la chasse font rage, un témoignage sort du lot pour contrer les préjugés et les idées préconçues. Charlotte, une mère déterminée, souhaite partager son histoire après que des photos de son fils ont été utilisées sans contexte par Pierre Rigaux dans l’une de ses vidéos de propagande.
Charlotte raconte avec émotion et sincérité l’évolution de son fils, âgé de 4 ans et demi, dans le monde de la chasse au cours des quatre dernières années. Issue d’un milieu non-chasseur, elle-même a découvert cette activité à un âge avancé. Sa démarche, loin d’être irréfléchie, est imprégnée d’une attention particulière à la sécurité et au bien-être de son enfant, comme elle le raconte dans ce texte que nous vous proposons tel quel.
« Il y a quelques jours, les photos de mon fils ont fait partie de celles dévoilées par Pierre Rigaux dans une de ses vidéos. Des photos sans contexte, juste pour promouvoir ses idées. Alors je souhaite vous donner mon contexte, et notre histoire : celle de mon fils avec la chasse depuis quatre ans et demi.
Déjà je ne suis pas issue d’un milieu de chasseurs. Plutôt le contraire même. J’ai découvert la chasse à 23 ans (avec la découverte du chien de chasse), et j’ai passé mon permis à 30 ans. Je ne suis pas une écervelée ou une inconsciente comme j’ai pu lire. Je suis extrêmement soucieuse de la sécurité et du bien-être de mon fils (au point de passer des heures pour comparer le siège auto qu’on va acheter). Mon fils a eu accès à un écran (avec parcimonie) uniquement vers ses 3 ans et demi.
Comment en sommes-nous arrivés à l’emmener à la chasse avec nous ? Il est né durant l’été et la gestion du babysitting les jours de chasse s’est posée. Nos proches auxquels j’aurais pu le confier chassaient avec nous, les autres habitaient trop loin. La solution était donc qu’il vienne avec nous.
Ma première inquiétude vis-à-vis de la chasse avec un enfant a été le bruit. Je sais les dégâts des bruits forts sur l’audition donc je me suis renseignée auprès de spécialistes sur les casques (une bonne protection et respectueuse du crâne souple d’un bébé). Et une fois le casque reçu, on a testé nous-mêmes l’atténuation du son en cas de tir à côté.
Je choisis donc de faire mon ouverture, en plaine à côté de la maison. Je pars pour un essai, mon bébé (2 mois) dans son écharpe de portage, son casque sur la tête et juste un chien. Finalement j’ai passé plus de temps à marcher que prévu car lui a adoré être bercé par la marche. Au début mes voisins n’osaient même pas épauler les lièvres à proximité de peur de réveiller mon fils, mais au fur et à mesure, ils ont compris qu’il n’entendait quasiment rien.
Le plus difficile de cette expérience a été d’allaiter en traquant, mais vite résolue par une autre position de portage.
Cette première expérience ayant été positive, j’ai renouvelé l’opération les jours de beau temps où je savais pouvoir marcher facilement avec tous les chiens. L’année suivante il a été mis en portage dorsale afin de me faciliter la marche. Et l’année de ses 2 ans il était capable de nous suivre à pied ; on gardait un portage en cas de fatigue.
L’année d’après il a continué seul à marcher. Comme tout enfant, il a toujours su exprimer ce qui lui plaisait ou non (même avant de pouvoir le verbaliser). Quand il était fatigué ou qu’il n’avait pas envie (très rare), on trouvait une solution. Mais il nous a plus souvent grondés pour être partis sans lui car il était à l’école que de l’avoir emmené alors qu’il ne voulait pas.
Vers 2 ans il a commencé à prendre un bout de bois pour un fusil. Ce bout de bois nous lui avons appliqué les mêmes règles que pour un vrai (Jamais pointer vers un humain ou un animal qui n’est pas chassé, au sol ou en l’air quand on marche, au coffre à la maison). Il a vite compris, comme pour un couteau à table, que pour se servir de cet outil, il fallait observer des règles strictes. Il a donc été facile de prolonger cela quand un des chasseurs lui a offert son « fusil » (jouet). Il a même surpris les chasseurs en les grondant s’ils n’appliquaient pas assez les règles selon lui.
Certains de ses camarades de classe jouent avec des pistolets en plastique, et il est le premier surpris de les voir se pointer les un les autres avec une arme. Il ne comprend pas pourquoi ils « jouent » avec.
Au fil des années, il a acquis des connaissances, d’abord les noms d’animaux (avec les dérivés pour les femelles et petits), puis les habitudes, les régimes alimentaires … (même le nom de leurs crottes). Pour l’anecdote : en petite section il y a un test médical, le médecin lui montre une carte et attendait le mot « arbre », lui a dit « sapin ». Il est précis dans son vocabulaire sur la nature. Il est observateur et curieux ; il veut tout connaître !
Cette saison (il a donc 4 ans et demi aujourd’hui) il aime aller à la chasse ; il apprécie la nature et commence à apprendre à lire. Il nous reste à parler du point épineux, celui que les anti-chasse appellent la « cruauté » et qui serait trop difficile pour les enfants.
Déjà la cruauté dans sa définition se rapporte à des « souffrances ». La mort n’est pas une souffrance, c’est la mort. Bien que beaucoup l’oublient, elle est naturelle et fait partie de la vie. Nous avons choisi dans notre éducation de ne pas cacher la mort (celle des animaux mais aussi celle de sa grand-mère). Il est triste pour la mort, mais il sait que c’est « normal ». Les animaux meurent, nous mourrons. Je réponds honnêtement à ses questions sur la mort comme sur la naissance.
Pendant des siècles les enfants ont participé à la chasse ou lors de l’abattage d’un animal à la ferme. Mon fils participe et aime préparer la viande qu’il va manger. Voir le sanglier se transformer en steak pour son burger ou les faisans en « nuggets » pour accompagner la salade.
Je pense que les enfants (et adultes) qui sont choqués par la chasse (et la mort) sont ceux qui n’ont pas appris qu’elle nourrit les humains depuis toujours. Donc n’en déplaise à Mr Rigaux et ses amis, mon fils continuera à venir avec nous tant qu’il en aura envie.«
Face aux critiques et aux préjugés, Charlotte affirme avec détermination que son fils continuera à l’accompagner à la chasse aussi longtemps qu’il le souhaitera. Son récit témoigne d’une approche réfléchie, respectueuse et éclairée de l’éducation à la chasse, loin des clichés véhiculés par les détracteurs de cette pratique millénaire.
Exemplaire ! La vérité du monde animal, un aspect de la vie, la vraie, celle qu’on a du plaisir à partager…
Continuer emmener votre fils avec vous n’écouter pas Mr Rigaux qui n’avait qu’un seul but se faire de l’argent moi j’ai fait comme vous et mes enfants savent reconnaître n’importe quel empreintes d’animaux et tout les arbres et sont très équilibré dans leur vie
Bravo pour ce très beau texte. Vous avez su mettre les mots justes sur ce que je vis à 100%. Mes enfants sont venus tout petit avec moi à la chasse et aussi sur le terrain pour piéger, agrainer, entretenir la nature. Pour eux, traquer et tuer un animal de manière équitable n’a rien de cruel. Le cuisiner et le partager est respectueux des animaux. Ils ne jouent pas avec des armes en plastique. Les armes font partie des objets de la maison et sont réservées à la chasse. J’espère emmener mes petits enfants dans quelques années. Une passion qui n’est partagée perd tout son intérêt à mon sens.
Bravo et merci d’exister!
Et ce RIGAUX , est ce qu’il vous a demandé l’autorisation d’utiliser l’image de votre fils pour sa propagande mensongère ?
Bravo Mme félicitation pour l’action et pour la belle « écriture »
Mais je rejoint le commentaire précédent le droit à l’image de votre fils ? la FNC et son président pourraient vous soutenir dans une démarche juridique…..
Félicitation Mme.
Merci Richard !
Toute mon entière sympathie et mon soutien à Charlotte elle a donner à son fils un super écran géant qu est la nature avec faune et sa flore et aussi une éducation exemplaire c est une bonne maman ! Mes petits enfants on aussi été biberonner à la pratique de la chasse depuis leur plus jeune âge et ils ne s en portent pas plus mal vêla ne veut pas dire qu ils seront chasseurs plus tard mais ils ne ratent pas un week-end à la tonne en famille !
Gros respect pour cette éducation exemplaire !
Quel plaisir et réconfort de lire ce récit.
Dire que j’attends la saison prochaine pour emmener ma fille qui va avoir 3ans ce mois-ci .
Bravo madame, continuez, vous lui offrez la meilleure des éducations! n’écoutez pas Mr Rigaux qui ne sait raconter que des mensonges et les pires calomnies!
Magnifique témoignage.
Mon fils m’a accompagné tout jeune aussi, avec son grand père. A l’école il y avait des interventions de la FNC, en primaire, pour présenter la faune et la flore, lui seul participait et connaissait les animaux de notre campagne.
En sortie nature, il reprenait l’institutrice sur le nom des oiseaux, qui lui en a voulu d’ailleurs quand elle a compris qu’il venait à la chasse.
Maintenant à 13 ans il fait partie de presque toutes mes virées, même à l’étranger l’année dernière, avec ma femme et sa sœur de 10ans.
Ne changez rien Charlotte, vos choix de parents n’appartiennent qu’à vous et la bien pensance on s’assoit dessus.
M. Rigaud sans smartphone n’est rien que le vide et le néant.
Force et Honneur et VALEURS
Bravo à Madame qui assume sa vie à la campagne et qui apporte à son fils les « armes » pour comprendre la ruralité, la vie. Et oui la mort existe et ce n’est pas nouveau, il est vrai que dans les bulletins télévisuels il y a « des corps sans vie » pourquoi ne pas dire des morts ?