Face aux insultes, la Vénerie ouvre ses portes

Anti-chasse
date 16 mai 2025
author Léa Massey

Insultes grossières, fantasmes et mépris de classe : face aux attaques de Brigitte Bardot, la Société de Vénerie choisit de ne pas hurler avec les loups. Elle ouvre ses chenils et invite les Français à juger sur pièce.

Depuis des mois, la Fondation Brigitte Bardot mène campagne contre la chasse à courre. Rien de nouveau sous le soleil. Mais cette fois, le ton est monté d’un cran. Dans un entretien à BFMTV, puis dans un courrier adressé aux plus hautes autorités de l’État, la présidente de la fondation a jeté aux veneurs l’insulte de trop : « meute de connards ».

On pourrait en rire, si la calomnie ne rencontrait pas tant d’écho. Alors, la Société de Vènerie a décidé de répondre — non par des invectives, mais par une invitation. À partir du mois de juin, les Français, les élus, les journalistes, tous ceux qui veulent comprendre ce qu’est réellement la vénerie, seront les bienvenus dans les 350 chenils que compte la France. La vérité ne se crie pas sur un plateau, elle se vit sur le terrain.

Non, la vénerie n’est ni un caprice d’aristocrates ni un jeu cruel

« Ces propos sont une succession de fantasmes et d’inventions qui ne reflètent ni la diversité des passionnés de chasse à courre, ni la réalité de ce mode de chasse très implanté dans le monde rural », rappelle François Prioux, président de la Société de Vènerie.

Et les faits sont là, têtus comme des chiens de change :

La vénerie est une tradition vivante, en France comme ailleurs.
Pratiquée en Irlande, en Angleterre, aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande, elle rassemble des hommes et des femmes attachés à une culture cynégétique ancienne, transmise de génération en génération. En Angleterre, ils sont 300 équipages à maintenir vivante cette chasse sans fusil.

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La vénerie n’est pas une affaire d’élite.
Selon une étude CSA, les veneurs viennent de toutes les classes sociales. Dans 62 % des cas, la cotisation annuelle est inférieure à 1 000 euros. La chasse au lièvre, par exemple, revient à 300 euros par an et par personne. Bien loin des fantasmes de salons.

La vénerie, c’est l’école du respect.
Contrairement à ce que prétendent ses détracteurs, ce n’est pas l’homme qui traque l’animal : ce sont les chiens. Le gibier est libre, rusé, et parvient à s’échapper dans trois cas sur quatre. Il est poursuivi, jamais blessé. La mort, quand elle survient, est rapide. Jamais le fruit d’un tir maladroit ou d’un acharnement aveugle.

La vénerie, ce sont aussi des chiens et des chevaux aimés, soignés, élevés avec soin.
Les chevaux viennent souvent des courses ; la chasse leur offre une seconde vie, dans des conditions adaptées. Les chiens, athlètes véritables, vivent en meute sous surveillance vétérinaire. Ils ne sont pas des outils, mais des compagnons.

Une main tendue plutôt qu’un poing levé

Il est plus facile d’aboyer contre une tradition que de la comprendre. C’est pourquoi la Société de Vènerie ne se contentera pas de répondre par communiqué. Elle appelle à venir voir, sentir, écouter : les chenils, les chiens, les cavaliers, les veneurs. À rencontrer ceux que l’on insulte trop vite, ceux dont la passion ne se crie pas mais s’honore.

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