20 000 éléphants en Allemagne ?

Anti-chasse
date 08 avril 2024
author Thomas Drach

20 000 éléphants dans les plaines allemandes, ça aurait de la gueule. Et pourtant, pas certain que l’idée enchante le gouvernement allemand. 

Les pays européens se penchent les uns après les autres – pression de la bien-pensance animaliste oblige – sur l’interdiction d’importation de trophées de chasse. Le but est simple : à défaut de pouvoir interdire la chasse d’animaux comme les éléphants dans les pays souverains qui l’autorisent, il est question de leur tordre le bras en empêchant les chasseurs européens de rentrer de ces pays avec le souvenir de leurs safaris (si vous y voyez une forme de néo-colonialisme écologiste, c’est précisément parce que c’en est un).

En bon sujet traité par l’animalisme, nul exposé empreint de pragmatisme sur la bonne gestion de la grande faune et ses habitats n’est audible face à aux poncifs « ce n’est pas bien de tuer les éléphants gentils » « méchants riches et vilain lobby des chasseurs ».

Ce n’est d’ailleurs pas faute d’avoir essayé, ici chez Chasses Éternelles:

Excédé de ne pas être entendu, le président du Botswana, après avoir déjà fait une proposition équivalente aux anglais il y a quelques mois, propose ces jours-ci d’offrir aux Allemands 20 000 de leurs éléphants.

Une proposition qui peut paraître un peu loufoque, mais qui a peut-être le mérite de pousser à la réflexion. Parce que pour l’occidental bien pensant, les éléphants, c’est un concept romantique, mais juste un concept. 

Tandis qu’avec 140 000 éléphants sur une surface équivalente à la France métropolitaine, pour les Botswanais, c’est une réalité bien concrète (Imaginez ce que ça donne, 10 éléphants dans un champ de céréales, un verger ou une exploitation maraîchère). La conjugaison de leur préservation et de leur cohabitation avec les humains est un véritable sujet qui mérite une gestion sérieuse, dont la chasse est une composante essentielle. 

Le ministre allemand de l’environnement à fait savoir au président botswanais qu’il « acceptera volontiers une invitation du Botswana à inspecter ses politiques de protection de la vie sauvage. »

A la lecture de ces propos, il est tentant de se dire que l’arrogance néocoloniale verte a encore de beaux jours devant elle. Sans angélisme, on peut espérer malgré tout qu’ils soient le début d’un dialogue international plus pragmatique. En attendant que le Botswana propose à Sandra Regol (députée EELV porteuse du projet de loi pour interdire l’importation de trophées) d’envoyer 20 000 éléphants dans les plaines de Beauce et de Picardie. 

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