La chasse : loin des clichés

Chasse Actu
date 01 août 2024
author Léa Massey

Là où beaucoup voient la chasse comme un besoin irrépressible de tuer (spoiler : ce qu’elle n’est pas), elle démontre ici sa connexion originelle avec la nature.

L’atelier international Lynx, qui s’est récemment tenu à Remiremont, dans les Vosges, a rassemblé une centaine de participants venus de divers horizons, incluant des intervenants de Lettonie, de Slovénie, de Suisse et du Palatinat allemand. Cet événement avait pour objectif d’approfondir la réflexion autour de cette espèce protégée et de discuter des moyens de concilier la conservation du lynx avec les pratiques de chasse locales.

Un consensus sur l’adaptation des plans de chasse

Les participants, issus du réseau fédéral de la chasse, de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et des Directions Régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL), ont unanimement souligné l’importance du partage de données en temps réel. Cette collaboration vise à ajuster les plans de chasse des grands ongulés, tels que les chamois et les chevreuils, en fonction des prélèvements de proies opérés par les lynx, un prédateur pouvant exercer une pression significative sur ces populations sauvages.

Nous devons adapter les plans de chasse de grands ongulés aux prélèvements de proies opérés par les lynx.

FNC, juin 2024

Des projets scientifiques ambitieux

L’atelier a également été l’occasion de présenter les résultats de divers projets scientifiques où les chasseurs jouent un rôle crucial. En agissant de manière responsable et en transparence avec leurs partenaires, ces derniers contribuent activement à la recherche et à la gestion de l’espèce. La gouvernance de ces projets a été longuement discutée, mettant en lumière l’importance d’une collaboration étroite entre tous les acteurs impliqués.

A lire aussi : Lynx : entre Chasse et Conservation

Présentation des résultats du plan national et régional d’actions lynx

Les résultats récents du plan national et régional d’actions lynx ont été présentés, avec un focus particulier sur le volet ECOLEMM (Étude chasse ongulés lynx dans un écosystème de moyenne montagne), partie intégrante du projet Ecolynx. Ce projet, soutenu par la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) et de nombreuses fédérations locales, a pour but de mieux comprendre le comportement du lynx et de trouver des solutions pour une coexistence harmonieuse avec les activités humaines. Le dispositif écocontribution a notamment permis de financer ces recherches et de perfectionner les connaissances sur cette espèce.

Une conclusion en images

La journée s’est achevée par la projection du film « Le retour fragile du lynx » de Laurent Geslin. Ce documentaire met en lumière l’intérêt et l’engagement des chasseurs dans ces programmes de conservation et souligne leur rôle indispensable dans la gestion de l’espèce.

Cet atelier a donc permis de renforcer les liens entre les différents acteurs et de poser les bases d’une gestion collaborative et efficace de la population de lynx, tout en assurant la pérennité des pratiques de chasse locales. Il permet aussi de montrer de manière éclatante que la chasse, quand elle prend cette forme-là, est un levier extraordinaire de protection du vivant.

A voir en vidéo :

Partager cet article
1 Commentaire :
  1. Bruckner daniel
    07/08/24

    Une magnifique coopération pour mieux connaître ce petit prédateur, très discret d’ailleurs. Il manque toujours encore une association telle que one voice, l’aspas ect… qui nous ferait le plaisir de participer. Ils se revendiquent pourtant spécialistes dans ce domaine.
    Je le redis, ces actions conjointes ne sont pas assez « médiatisées  » auprès du grand public.
    Nos amis les animalistes ne se gênent pas pour diffuser, par des médias complaisants, tout ce qui leurs passent par les mains nous concernant en déforment nos propos.

Soumettre un commentaire

Dans la même catégorie

Articles les plus récents