Quand PETA rêve, la réalité s’amuse

Chasse Actu
date 19 mars 2025
author Léa Massey

PETA crie victoire, mais les Français ne suivent pas ! Si certains disent manger moins de viande, les chiffres disent tout autre chose.

PETA France jubile : « L’industrie de la viande recule ! », proclament-ils triomphalement sur Twitter, citant un chiffre magique : 53 % des Français consommeraient moins de viande. Voilà qui fleure bon la victoire militante, l’avènement d’un monde où le steak est un lointain souvenir et où le tofu règne en maître. 🌱✨ Sauf que… la réalité, elle, est un brin plus têtue.

Un baromètre qui calme l’enthousiasme
Pendant que PETA s’offre une envolée lyrique, Le Progrès tempère la fête : les Français « disent vouloir manger moins de viande… mais ne le font pas ». Et pour cause : malgré les discours culpabilisateurs et les campagnes de communication bien huilées, la consommation de viande reste globalement stable depuis 2021. Pis encore : 3 Français sur 10 en mangent encore tous les jours, et seuls 3 % l’ont réellement bannie. Voilà qui met un sérieux coup de frein aux illusions véganes.

Une baisse… qui n’existe pas vraiment
Les chiffres du ministère de l’Agriculture enfoncent le clou : en 20 ans, la consommation de viande n’a reculé que de 5,8 %. Autant dire que si déclin il y a, il est plus proche du frémissement que de l’effondrement annoncé. D’ailleurs, plus d’un tiers des Français ne compte pas réduire davantage leur consommation, et parmi ceux qui l’ont fait récemment, plus de la moitié l’a décidé pour des raisons économiques – et non par amour pour les slogans végans. L’inflation a pesé sur les choix alimentaires, bien plus que les larmoiements militants.

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Un « irréductible gaulois » résistant à la pression ?
Alors que PETA rêve d’une France végétalisée, le rapport du Réseau Action Climat (RAC) nous apprend que 77 % des Français ne voient aucun problème à consommer moins de viande… à condition que cela bénéficie à l’élevage durable et aux producteurs locaux. En d’autres termes, ce qui intéresse les consommateurs, ce n’est pas la disparition de la viande, mais son origine et sa qualité. Si un changement est en cours, il est donc bien loin de l’utopie végane et s’inscrit davantage dans une dynamique de valorisation de la production locale qu’une conversion massive au tofu.

Et l’État dans tout ça ?
Le RAC appelle à des mesures gouvernementales pour limiter la consommation de viande, interdire la publicité sur certains produits et encadrer les pratiques industrielles. Une pression politique qui cherche à orienter les choix alimentaires, quitte à passer par des contraintes et des interdictions.

Entre rêve et réalité
Alors, l’industrie de la viande recule-t-elle vraiment ? Pas exactement. Si certains Français modèrent leur consommation, ce n’est ni par adhésion massive au véganisme ni par rejet de la viande, mais parce qu’ils souhaitent mieux manger, avec une viande de qualité, produite localement et rémunérant mieux les éleveurs.

En somme, PETA et ses acolytes voudraient voir un monde qui n’existe pas encore (et ne verra peut-être jamais le jour), tandis que les faits nous rappellent que les Français aiment leur viande, tant qu’elle est en accord avec leurs valeurs et leur porte-monnaie.

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2 Commentaires :
  1. François Wachbar
    19/03/25

    Merci de remettre l’église au milieu du village.

  2. Marc
    19/03/25

    Je pense aussi que la baisse de consommation est surtout due au budget de plus en plus faible des ménages , la preuve en est que la consommation d’oeufs a fortement augmentée .

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