On a tendance à tout mélanger. Et bien sûr les opposants à la chasse adorent nous représenter comme une masse informe résumée en ce terme : « Les chasseurs ». C’est pratique et ça débarrasse.
Bien entendu, Hugo Clément l’informateur fait partie de ceux-là en relayant cet article, et en y apposant sa hauteur pensée.
C’est l’occasion pour moi de mettre un coup de pied dans le ballot de paille, et de dénoncer à mon tour les dérives de l’agrainage. Parce que soyons lucides : là où il existe des règles, il existe des gens pour les contourner si ce n’est pas les enfreindre. Et force est de constater que cet agrainage qui, rappelons-le, sert au départ à cantonner les sangliers loin des cultures, est détourné par des sociétés de chasse peu scrupuleuses à des fins de cantonnement sur LEUR territoire. Et ainsi bien entendu vendre des actions de chasse plus cher qu’une merco d’occaz. Oui quand du vends une action de chasse 15000€/an, tes sociétaires veulent du gibier.
Mais on ne parle pas de « les chasseurs » là. On parle de délinquants qu’il faudrait choper et punir ! Mais comme les chasseurs n’ont pas de pouvoir de police, on fait quoi ?
Oui, nous demandons à ce que le loi soit respectée et que ces contrevenants soient punis. A partir de là, je ne sais pas quoi faire de plus. Moi je chasse dans un endroit où je paye 40€/an. Et celui qui serait pris à nourrir les sangliers se prendrait un bon coup de pied au cul.
Il n’y a pas de « les chasseurs ». Il y a autant de vérités qu’il existe de territoires. Les fédérations de chasse se battent avec leurs moyens ridicules pour faire face à l’explosion du nombre de sangliers, et elles se portent toujours partie civile quand on chope un de ces délinquants.
Mais tant qu’il y aura des gens pour enfreindre les lois, il y aura des idéologues pour essayer d’enfumer la population en pratiquant l’amalgame sauvage. Lui n’est pas interdit par la loi certes, mais il est bien responsable de la disparition de l’intelligence dans le débat public.