Les gens se tapent des animaux. La plupart du temps. La conséquence c’est qu’ils ne les connaissent pas. Et encore moins les dynamiques qui régissent les espèces.
Il s’agit d’une conseillère régionale qui, si l’on en croit son profil Twitter/X, appartient à la NUPES (n’y voyez aucune corrélation c’est un hasard). Toujours est-il que cette élue s’émeut de ce qu’on va tuer des chevreuils dans un parc fermé. Voyez l’avis qui va avec :
On y parle régénération végétale et on prévient des dates prévues pour abattre les animaux.
Voici sa réaction :
Bien entendu, le mot « chasse » est employé même si cette histoire n’a rien à voir avec la chasse. J’emploie à dessein les mots « tuer » ou « abattre » qui sont bien plus appropriés. Mais là n’est pas le sujet de ce papier (et ne parlons pas de la presse qui se régale avec des titres du genre : « Dans un parc près d’Angers, les chevreuils sont dans le viseur des chasseurs. »)
Cette élue, choquée par cet arrêté, monte au créneau pour défendre ces chevreuils-là. Sans se demander où en est l’espèce, ni si une réintroduction est possible, voire souhaitable.
On estime la population de chevreuils à 1,5 millions dans notre pays. Et ce chiffre est en constance augmentation. Le plan de chasse national (c’est-à-dire le nombre d’animaux qu’on doit abattre pour garantir l’équilibre agro-sylvo-cynégétique) a été d’environ 700 000 animaux en 2021. Il a été tué environ 581 000 animaux.
L’ensemble des chasseurs n’a pas pu réaliser ce plan de chasse.
Et madame Claire Schweitzer, conseillère régionale, souhaite qu’on mette en place des moyens couteux pour sauver quelques individus dans un parc, et qu’on les relâche dans la nature. En a -t-elle seulement quelque chose à carrer de la nature ?
Selon cet article de l’ONF, organisme d’Etat, « les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon les dernières statistiques de l’ONF, plus de 50% des surfaces des forêts domaniales, appartenant à l’Etat, sont en situation de déséquilibre forêt-ongulés à cause d’une surpopulation de cerfs, chevreuils, biches, sangliers…
Le danger pour les forêts est réel. Présents en trop grand nombre, ces animaux consomment en quantité importante les jeunes arbres, compromettent ainsi la croissance et le renouvellement des peuplements forestiers et appauvrissent la diversité des essences, notamment celles adaptées au changement climatique. »
Elle ne connait pas ces données, Madame Claire Schweitzer. Elle cède au mal du siècle qu’est l’irruption de l’émotion primaire dans le débat politique. On s’émeut, on alerte, on se bat « pour une cause juste », et on retourne se taper des conséquences.
Payons-donc des milliers d’euros pour sauver une poignée de chevreuils pendant qu’on en abat des centaines de milliers ailleurs pour le bien des forêts dans lesquelles elle balade son clébard le dimanche.
Cette politique de l’immédiat de l’amour va tuer le rationnel et la science pour les remplacer par une société de débiles qui s’échangent des cœurs sur Instagram en se demandant pourquoi les chevreuils meurent de faim dans une forêt massacrée.
Très juste, Richard. L’émotion a malheureusement remplacé la réflexion pour notre grand malheur.
Juste un petit bémol, je ne crois pas un seul instant aux chiffres de l’ONF qui est juge et parti dans ces affaires de recensement des animaux. La (très) mauvaise gestion de l’office, tant dans les domaines que les communes, n’est plus à démontrer.
De plus, ils ne participent plus dans ma région aux comptages d’ongulés, voulant se concentrer sur leur coeur de métier, je me demande le quel…
Entièrement d’accord avec la conclusion concernant les animalistes et toutes les obédiences écolo qui s’y rattachant.
Egalement ravi de voir qu’un chasseur parle enfin d’équilibre sylvo cynégétique.
Mais beaucoup moins satisfait de l’analyse de la situation; en effet l’article cite:
»’On estime la population de chevreuils à 1,5 millions dans notre pays. Et ce chiffre est en constance augmentation. Le plan de chasse national (c’est-à-dire le nombre d’animaux qu’on doit abattre pour garantir l’équilibre agro-sylvo-cynégétique) a été d’environ 700 000 animaux en 2021. Il a été tué environ 581 000 animaux.
L’ensemble des chasseurs n’a pas pu réaliser ce plan de chasse. » »
Malheureusement les Fédés de chasse ne font absolument pas le boulot pour faire respecter la loi sur les équilibres sylvo-cynégétiques. En effet tous les ans beaucoup d’attributions de bracelets ne sont pas honorées pour faire plaisir aux marchands de chasse qui militent pour le développement du business. Les petites demandes sont toujours fortement réduites ou refusées.
Dans les commissions départementales CDCFS, règnent la plus grande hypocrisie entre les représentants chasseurs et les animalistes et de nombreuses obédiences écolos rattachées , qui squattent la majorité des votes (sièges). Les sièges des victimes agricoles ou sylvicoles sont toujours minoritaires, en fait une démocratie à la russe ou à la Corée du nord.
Les premiers militent pour des plans de chasse insuffisants pour développer les populations qui ne cessent de croitre depuis 2 à 3 décennies, ils demandent donc des plans de chasse minimisant les demandes, ce qui fait le plus grand plaisir des écolos animalistes qui eux ne veulent pas que ces gibiers soient tirés.
Voilà la cause du vrai désastre forestier en France. C’est bien pour cela que l’ONF demande des solutions radicales dans les forêts du Donon, de Chaux , de Mormal, de Fontainebleau et de biens d’autres encore. Pendant ce temps les petits propriétaires forestiers n’ont plus que leurs yeux pour pleurer car la gestion cynégétique est devenue en France un véritable bordel au détriment de la sauvegarde de la nature et des forêts en particulier. pendant ce temps l’Etat distribue des milliards (nos impôts) pour promouvoir la forêt avec le mantra 1 000 000 000 – 1 000 000 000 – 1 000 000 000 d’arbres pour sauver la climat de la
planète. En fait une folie de la part des décideurs politiques et soutenus par le lobbying des sectes malveillantes comprenant les ennemis : les chasseurs les plus extrémistes, les animalistes, les obédiences écolo, qui ne savent même pas ce qu’est une forêt et son renouvellement. Tant que tous ces extrémistes chasseurs et anti-chasse verront un arbre ils affirmeront que la forêt – notre poumon terrestre – n’est pas en danger .
En fait cet exemple angevin est très désolant , inquiétant, et l’Etat et les Administrations préfectorales devront se réveiller un jour.
L’électoralisme malveillant devra être barré. Les intérêts supérieurs du sauvetage de la planète devront primés.
Indépendamment de l’organisation d’une opération de reprise complexe coûteuse et qui nesceciterait la fermeture du parc pour une période plus longue. Aujourd’hui en 2024 à la vue des populations présentes partout en France qui en voudrait des chevreuils repris dans ce parc . Il y a peut-être quelques territoires qui pourraient s’approcher de la capacité d’accueil maxi . Mais dans ce cas il est plus raisonnable d’être bon gestionnaire pendant quelques saisons que d’introduire des chevreuils potentiellement porteurs de germes néfastes pour les populations qui auraient étés contractés au contact des humains et de leurs toutous dans ce parc fermé.
Claire Schweitzer -groupe l’écologie politique ensemble- au conseil régional des Pays de la Loire.
Sa totale méconnaissance d’un équilibre sylvo-cynégétique devrait plutôt la conduire dans un groupe intitulé » groupe de récupération politique » ;
Très triste que l’écologie tombe dans une telle bassesse de récupération politique. Alors que si cette dame était vraiment écologiste elle devrait défendre en priorité le développement de la forêt contre toutes les atteintes de prédateurs tels que les cervidés en trop grands excès.
La première nature à préserver sur cette terre est bien le monde végétal
Une réduction drastique des troupeaux artificiellement entretenus de Bambis, comme c’est le cas actuellement, devrait être le premier combat des écologistes. Savent-ils seulement ce que sont les intérêts d’une forêt pour la pérennité de la vie sur notre terre .
Voila un nouvel exemple de la déliquescence de la politique de récupération, faire une pétition pour jouer sur la corde sensible des admirateurs de Bambi alors que celui-ci détruit le poumon forestier de la planète.
La forêt a de plus en plus d’ennemis :les écologistes, les animalistes, les marchands de chasse, les anti- coupe d’arbres, les incendiaires, le réchauffement climatique, les politiques qui ne connaissent rien à la forêt, …….N’en jeter plus, la forêt meurt de vos imbécilités.
Vous avez totalement raison quand vous écrivez que si Claire Schweitzer LFI, biberonnée à L214, « était vraiment écologiste elle devrait défendre en priorité le développement de la forêt contre toutes les atteintes des prédateurs tels que les cervidés ».
Ces gens qui font de la politique devraient avoir un minimum de formation, notamment d’écologie réelle, globale, alors qu’ils orientent ou décident de politiques qui ont des impacts environnementaux forts. Beaucoup sont bien incultes dans des domaines sur lesquels ils interviennent. Avec cette dame, nous en avons un exemple criant.
La forêt française est en assez mauvaise santé alors que les arbres ont, pour le climat, aussi une fonction d’absorber le CO2 et pas seulement d’accueillir des petits Bambis qui la détruisent.
Quand la forêt sera bien bousillée par les ongulés, ce sera invivable pour ces animaux et terrible pour la biodiversité.
La nature se conçoit en globalité, végétal, animal, minéral, eau, en n’oubliant pas la place des humains.
Au lieu de pleurer 4 chevreuils elle ferait mieux effectivement de protéger leur milieu, qui lui, génèrera d’autres générations de chevreuils, s’il est géré comme il faut.