La réflexion n’est pas nouvelle et a même été maintes fois développée par de nombreux défenseurs de la chasse. Mais autant faire un rappel.
L’incompréhension face à la chasse telle que dépeinte ci-dessus, révèle une profonde méconnaissance du monde vivant et surtout une peur de la mort elle-même.
J’avoue ne pas bien comprendre une telle réflexion venant des défenseurs d’une nature d’autrefois, d’un temps béni où la nature se « régulait toute seule ».
La chasse n’est pas le plaisir de donner la mort mais l’assouvissement d’un puissant instinct ; le sentiment de faire partie intégrante de cette nature avec un grand « N » (si l’on met de côté les quelques illuminés nourrissant le cliché du tireur fou aviné).
Et pour en démontrer l’importance, il n’y a qu’à constater l’échec des tentatives de ré-ensauvagement de l’ASPAS. Vouloir créer un monde sans chasse et sans mort a conduit aux pires horreurs dans ces « réserves de vie sauvage ». Appauvrissement du milieu, prolifération de certaines espèces en absence de prédateurs, famines, maladies etc. Projetez le résultat de Valfanjouse sur tout le territoire français et vous connaîtrez l’avenir d’une France sans chasse.
Oui, la chasse c’est la mort. Une mort donnée en toute conscience et de manière à causer le moins de souffrance possible. Ce qui n’est pas le cas chez la majorité des prédateurs…il n’y a qu’à observer n’importe quel carnivore à l’œuvre.
La mort oui, mais la mort nécessaire pour que le vivant puisse apparaître à nouveau. Et dans cette France ultra-urbanisée où les grands prédateurs sont absents, une chasse moderne et raisonnée et ce qui a le plus de sens pour conserver un équilibre.
C’est sans doute trop d’honneur que de citer cette anti-chasse végane. Quel est son poids médiatique ?
Ce discours anti-chasse (on prend plaisir, la chasse tue, etc…) est très commun et nous n’arriverons pas à le contrer en disant qu’en chassant nous avons le puissant sentiment de faire partie de la nature. C’est trop compliqué à faire passer. Richard peut-être, mais nous ne sommes pas tous au niveau de Richard.
On peut certainement soutenir qu’en tant que prédateur, la mort que nous donnons en conscience est moins cruelle que celle des animaux entre eux. Et que comme eux, nous chassons pour manger.
On peut sans doute aussi souligner que les hommes, par leur omniprésence, par leur utilisation de la terre, ont totalement déséquilibré en quelques millénaires la nature et le monde animal.
Aujourd’hui, la nature est en quelque sorte administrée par l’homme, avec ses excès, et la chasse participe à un certain rééquilibrage d’une nature en risques face aux espèces invasives comme à celles en explosion démographique qui mettent en péril les biotopes et la biodiversité.
Individuellement nous sommes chasseurs, mais collectivement nous sommes aussi gestionnaires de la nature, pas les seuls, mais notre part est essentielle.